Wlad Sokolov – la mue du serpent
sur La Lune Rousse au format (89 Ko)
Possession : Le réveil fût douloureux. La tête me tournait, mon corps lourd s'enfonçait dans mon matelas. D'une main tremblante, je lançai mes doigts glacés dans le vide et l'obscurité à la recherche de ma lampe de chevet. La lumière me fulgura le crâne comme un éclair. Je clignai des yeux, attendant de retrouver mon environnement dans tout son sinistre habituel. Mais je ne vis rien. Partout, le flou, le vide, et un sentiment de perdition glacée. Lentement, je pu voir, mais comme si je voyais ...Contient : sang (6)(...) Seul l'écho répondit à mes clameurs désespérés. L'appartement solitaire retentit de mes cris tandis qu'affolé j'observais mes mains couvertes desangséché. Je fis une dernière tentative pour me relever, mais la souffrance était épouvantable, le moindre effort me portait au bord du gouffre de l'évanouissement. (...)
Une pensée qui n'était pas de moi. Mes mains sanguinolentes tremblèrent devant mes yeux. Mes draps gris sale étaient tâchés desangcoagulé, froid et durci, dont la brillance était celle des étoiles et la couleur celle des excréments. (...)
Tu vas te lever. Tous mes muscles se relâchèrent aussitôt. Je bougeai doucement mes jambes douloureuses. Lesangafflua. Je parvins à me redresser sans la moindre difficulté. C'était fini. Non seulement la créature avait cessé de me torturer, mais elle m'aidait à présent dans le moindre de mes mouvements, conjuguant ses efforts aux miens pour mouvoir ce corps que nous partagions. (...)
J'étais exténué de douleur. - Etes-vous là depuis ma naissance ? Mon corps s'arc-bouta par saccades, dusangperla au bout de mes ongles. La créature riait avec une force haineuse. Je suis là depuis la création du monde. (...)
La créature ne contrôlait pas que mon corps. Elle contrôlait la plupart de mes pensées et de mes désirs. Un goût immodéré pour le sexe et lesanggrondait au fond de ma gorge. Je voulais me réveiller au milieu des corps sanglants, encore et encore. (...)
- ASSEZ ! ! ! Tout s'arrêta. Il me sembla que mon esprit réintégrait mon corps. Des gouttelettes desangsuintaient de chacune de mes pores. Voilà qui est mieux. Nous allons faire un essai. J'anéantirai ce qu'il reste de ta pauvre humanité si tu me désobéis. (...)