L'Epopée de Thror (3) : Le Pas des gobelins
sur Arnheim
Contient : feu (7)L'Epopée de Thror (3) : Le Pas des gobelins Pendant huit jours, Thror et Ganyal avaient fait route ensemble vers le sud ; ils n'avaient rencontré personne sur leur chemin, pas même un animal, et les provisions commençaient à s'épuiser quand un soir Ganyal qui s'était éloigné pour aller chercher du bois pour lefeurevint tout joyeux vers son ami. - 'J'ai aperçu du haut de cette colline une rivière que je connais bien, et qui mène à Barak Varr. (...)
Relevant la tête en grommelant, Blok vit d'abord deux pieds juste devant son nez ; il leva alors les yeux et aperçut enfin Thror qui se tenait dressé devant lui ; il vit son regard froid, ses cheveux couleur defeuet la lame de sa hache qui reflétait sous la lune une lueur sinistre : c'en était trop pour lui. (...)
Les Gobelins étaient cependant parvenus à prendre un peu d'avance sur lui malgré leur fuite désordonnée, poussés sans doute par la motivation de garder leur tête en place sur leurs épaules, et, chose plus grave, avaient involontairement mis lefeuaux broussailles en laissant tomber leurs torches dans leur course effrénée. Toute retraite était désormais impossible pour Thror, les flammes et la fumée ayant envahi le chemin derrière lui : il devait continuer à poursuivre les Peaux-vertes en fuite sous peine de mourir dans l'incendie de la lande. Il courait depuis longtemps avec lefeuà ses trousses et n'avait plus aperçu le moindre Gobelin depuis cinq bonnes minutes quand tout à coup une flèche siffla à ses oreilles. (...)
Celui-ci devait en effet rester très mobile pour échapper aux terribles coups de l'Orque dont le visage couturé de cicatrices témoignait des nombreuses batailles auxquelles il avait participé dans sa vie. Tout autour des deux guerriers, lefeus'était répandu attisé par un vent violent et la fumée commençait à envahir le sentier. Thror cherchait désespérément la faille dans la défense de son adversaire qui continuait à le harceler sans relâche, et peu à peu ses coups commençaient à frapper dans le vide sous l'effet de la fatigue. (...)
Le Nain venait de remporter sa première victoire, mais il pensait qu'elle était également la dernière : le sentier était envahi par les flammes des deux côtés, le maquis était enfeusur le bord Est du Pas des Gobelins et le bord Ouest, plein d'ajoncs aux aiguilles acérées, ne tarderait pas à brûler aussi. (...)
Toute fuite par ce côté-là aboutirait à des souffrances inutiles, le corps percé par des milliers d'épines, et lefeule rattraperait au bout de quelques mètres. Thror se résignait donc à mourir dans l'incendie lorsqu'il entendit tout à coup un bruit de sabots au galop. (...)Pendant huit jours, Thror et Ganyal avaient fait route ensemble vers le sud ; ils n'avaient rencontré personne sur leur chemin, pas même un animal, et les provisions commençaient à s'épuiser quand un soir Ganyal qui s'était éloigné pour aller chercher du bois pour le feu revint tout joyeux vers son ami. - 'J'ai aperçu du haut de cette colline une rivière que je connais bien, et qui mène à Barak Varr. Je sais où nous nous trouvons à présent : nous sommes aux portes des Terres Arides, entre ...