Nightprowler, les carrières de la seconde édition
sur Fred H au format (164 Ko)
L'ombre : La soirée promettait d'être tendue. Mes dons d'observation allaient être mis à rude épreuve. Combattant émérite reconnu dans la Principauté, connaisseur de nombreux poisons, observateur hors pair, j'étais devenu depuis des années l'ombre de Ragnar le Borgne. Ragnar, un personnage peu recommandable, mais à la tête de l'une des plus grosses guildes affiliée aux Félins à Bejofa. Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce ...Contient : objets (8)(...) Je ne viens pas pour me mêler à la populace, je viens pour jouer... ah, le plaisir de sentir ces petits bouts de carton entre mes mains, de manipuler cesobjetspouvant m'amener victoire ou défaite, de bluffer des adversaires en maîtrisant mes expressions, d'observer leur mine déconfite lorsque j'abats mon jeu pour prouver ma victoire. (...)
Mais c'était la tête de Gorfio qui faisait son succès, son sens de la négociation, ses contacts, et toutes ses connaissances d'évaluation d'objets. Il possédait un énorme réseau de gens « de la haute » adorant récupérer desobjetsrares et précieux. Gorfio était l'un des plus gros receleurs de Djeddir. Dans l'arrière-boutique, autour d'un narguilé fumant, j'ai déballé sur la table les fruits de ma dernière semaine de rapines et de casses. (...)
Je m'étais surtout attardé sur de petites pièces facilement transportables et anonymes. Mes sacoches étaient pleines de petitsobjetssympathiques qui attirèrent l'attention et la convoitise de Gorfio ; je le vis quand ses yeux s'ouvrirent tous grands. Le petit homme sortit ses lorgnons pour se pencher sur lesobjetset estimer leur valeur... ou tout du moins la valeur qu'il pouvait en retirer au marché noir. Je savais qu'il allait m'en donner moins que leur valeur réelle, mais quand on est dans l'illégalité, c'est la moindre des choses au vu des risques encourus. (...)
Ses techniques de baratin lui permettaient d'embobiner à peu près n'importe qui avec son histoire. Mais ce n'était pas à Samarande que le commerce d'objetsde ce type serait le plus prolifique. Inigo a donc quitté la capitale pour se rendre à Elyath, où il fit évoluer son marché sur le terrain des «objetssacrés », « antiquités bénies », et autres « véritables reliques de saints ». Les pèlerins perdus à la recherche d'une solution aux problèmes de leur vie trouvèrent là de quoi satisfaire leurs besoins spirituels. (...)
C'était évidemment le genre de truc qu'on n'allait chercher que sur commande ; écouler un bijou pareil de manière standard était impossible. Le joaillier était connu comme un paranoïaque qui gardait toujours desobjetsavec des séries de protections impressionnantes. Un vrai défi... Je ne pouvais refuser. Je ne me précipite pas sur la pierre et je détaille des yeux tout le coffre. (...)