Natis, la cité pensive
Contient : remparts (2)(...) Lorsque le nom est consumé, le condamné est conduit au sommet de l'escalier usé qui descend du château jusqu'à la nécropole, à l'extérieur desremparts. Dans le plus grand silence, la porte est refermée : abandonné à Tanis, le condamné, désormais un mort anonyme, est considéré par tous comme bel et bien défunt. (...)
Les gardes des murs de Natis veillent donc avec le plus grand sérieux à ce qu'aucun Mort ne prenne la clef des champs : de jour comme de nuit, ils tiennent lesrempartsgarnis de clochettes et de lampes. Tant que le soleil brille, ils se chargent aussi de courir sus aux Morts qui voudraient s'échapper par le désert - on distingue facilement leurs silhouettes sur fond de sable clair. (...)Pour peu qu'il y passe une semaine, le voyageur, même le moins poète, ne tarde pas à sentir d'étranges nostalgies. Natis... Naguère l'orgueilleuse capitale d'un royaume chevauchant en maître Ménuzith, la Coralie et la Corbuzée, Natis n'est plus que l'ombre d'elle-même. Ses fiefs méridionaux ont été balayés comme châteaux de cartes par l'immense Urbis, les royaumes guerriers du Gandusran lui ont brisé les reins, la diplomatie vénéneuse de Zardonica a assoupi son cœur et l'a enchaîné... Les marchands ...