L'aumônière écarlate
sur Asmodée au format (353 Ko)
Contient : corps (10)L'aumônière écarlate Une nouvelle de Charlotte Bousquet Rouge, orange, ocre, or... Lecorpsde la danseuse se tordait tel une flamme au son des tambourins. Sa peau brunie par le soleil se chargeait de reflets cuivrés et ses yeux, noirs, intenses possédaient l'éclat presque insoutenable de la neige des montagnes de la région à leur zénith. (...)
Frédéric ouvrit péniblement les yeux et tourna la tête de côté, retenant à grand-peine un gémissement de douleur. Des coups de poignard martelaient son crâne, soncorpscouvert de sueur et de sang le faisait terriblement souffrir, ses plaies le lançaient, telles des tisons ardents. (...)
Je n'ai moi-même repris conscience que depuis peu. - Ils ne sont pas encore venus nous chercher, alors... Il s'agenouilla, retourna quelquescorps, sourcils froncés, et se mit à arracher méthodiquement tout ce qui pouvait avoir de la valeur sur les cadavres : chevalières, pendentifs représentant la croix de Theus, bourses, poignards, galons permettant d'identifier les défunts. (...)
Des voix chaudes et mélodieuses se mêlèrent au son des instruments. A présent, elle tourbillonnait, soncorpssouple se faisant aussi léger et évanescent que les flammes qui brûlaient, au fond de la pièce. (...)
Il y a un proverbe, chez nous qui dit : Vivez chaque instant comme si c'était le dernier... Et rares sont ceux qui ne s'impliquent pascorpset âme dans ce qu'ils entreprennent ! Dans le cas de Domenico, malheureusement, ce mode de pensée s'est retourné contre lui et son amour s'est transformé en haine ! (...)
Vous avez vu au cours de ces dernières semaines quelques unes de nos danses, Frédéric. Vous avez vu de quelle manière les danseuses enflamment les hommes et les défient ducorpset du regard ! C'est un art, mais également un jeu dans lequel il y a des règles à respecter. Gare à celui qui prend leurs provocations pour des avances... C'est pourtant ce qui s'est produit, un soir, après le souper. (...)
Le Montaginois contempla pensivement les derniers branchages, que les flammes mourantes achevaient de consumer et murmura : - Pas exactement tout, Lucas... pas exactement tout. Elle décrivait de lentes arabesques, soncorpssouple et brillant de sueur se pliait entièrement à sa volonté - à celle de la danse... ... Les quinze cavaliers descendirent de cheval en silence. (...)
Frédéric n'eut pas le temps de s'interroger sur la provenance de l'animal : un cri de colère et de désespoir retentit soudain non loin de lui. C'était la voix de Lucas ! Le jeune homme était à terre, à présent, aux côtés d'uncorpssans vie qu'il tentait tant bien que mal de protéger des assauts déterminés de quatre prêtres armés. (...)
Il vécut le reste du conflit dans une sorte de transe, indifférent aux combats qui se déroulaient autour de lui. Puis, tout fut fini. Des Inquisiteurs, il ne restait plus que descorpsinertes. Il se dirigea vers son ami. Celui-ci était agenouillé auprès d'une femme d'une quarantaine d'années, peut-être plus, au visage blême et exsangue. (...)
Elle n'était pas seulement belle, souple et douée : elle irradiait. Ses mouvements ardents et passionnés exprimaient l'essence même du flamenco, soncorpsse mouvait, pareil à de la lave en fusion, les gouttelettes de sueur qui perlaient sur ses bras dénudés faisaient briller sa peau de mille feux. (...)Une nouvelle de Charlotte Bousquet Rouge, orange, ocre, or... Le corps de la danseuse se tordait tel une flamme au son des tambourins. Sa peau brunie par le soleil se chargeait de reflets cuivrés et ses yeux, noirs, intenses possédaient l'éclat presque insoutenable de la neige des montagnes de la région à leur zénith. Seule au milieu de la piste, elle se laissait porter par la musique, oubliant son public, perdue dans les harmonies des mélodies, de ses rêves, de ce que son âme exprimait ; le ...