Nouvelle : Une fleur pour la princesse
sur Shaman Chat au format
Lorsque j'arrivai enfin en haut de la colline, je me mis à penser à toute cette sombre histoire... Oh certes, je n'étais pas un grand poète ou ne possédais pas des qualités de conteurs comme les compagnons de la guilde des bonnaventures mais quand même... Il y avait certainement dans ce que je venais de vivre une leçon à tirer ou un message à laisser à ceux qui font une confiance aveugle à ce que leur dicte leur cœur. L'ignorance et la naïveté ont cette vertu qui permet aux faibles, aux timorés ou ...Contient : odeur (12)(...) -Passe-m'en une autre ! hurla Marik... Je fus tiré de mon sommeil, la tête vaseuse et les narines agressées par l'odeurrance de la sueur et l'âcre parfum de la fumée de haschich bleu qui emplissaient la taverne de l'ours enragé. (...)
Il les plaça dans le creux d'un arbre et conclut en dessinant à nouveau ce rictus qui ressemblait à un sourire sur son visage. -Moi aussi je commence à vous apprécier Chat... L'odeurdu campement parvenait à présent à nos narines... Marik continuait à chanter et la princesse riait aux éclats; un petit rire cristallin et pur qui pouvait briser des glaciers pour couler dans la vallée. (...)
Doliane se blottit dos contre la paroi en serrant contre elle la couverture de Chat. Elle avait besoin de se rassurer en sentant l'odeurde son homme. Rapidement son esprit d'analyse fit le point sur la situation. Les bardas n'avaient pas été empaquetés, les objets les plus importants qu'il semblait manquer étaient les armes du précepteur et de Nasht. (...)
Un court moment, l'image d'une terre vivante et blessée s'imposa à l'esprit des deux aventuriers. Marik posa la main sur son marteau de guerre et se pencha pour renifler: une vagueodeurde brûlé semblait persister. Il se retourna vers Doliane et émit un bref sourcil interrogateur. (...)
Vierge de tous nuages, le bleu intense du ciel n'était découpé que par l'arête des montagnes. Les grillons et les sauterelles crissaient dans l'herbe qui semblait avoir repoussé. Uneodeurentêtante de fleurs des montagnes flottait dans l'air. Un joli bosquet d'arbres fruitiers trônait à quelques pas: figues, pommes, cerises et mirabelles jouaient le carnaval des couleurs et des senteurs. (...)
Brailla-t-il en secouant l'épaule de sa compagne d'aventure. Doliane entrouvrit les yeux légèrement, elle avait uneodeurde fleur qui persistait dans ses narines et l'impression diffuse qu'elle flottait sur un nuage. (...)
Une idée venait de germer dans son esprit mais elle n'en appréciait pas trop les contours. Elle se massa l'arête du nez avant de répondre, l'odeurde la fleur était toujours présente.. -Trois hypothèses... Un : on a été victimes des spores, mais je n'en vois aucune ici. (...)
Deux : on fait un bête rêve, mais... -Mais quoi ? -Mais j'ai toujours une impression très forte qui reste... Je sens toujours l'odeurde la fleur... -Et moi j'entends la chanson de la figue ! C'est pas mieux ! C'est quoi la supposition trois ? (...)
Les deux serveuses avaient passé l'âge d'être grands-mères mais continuaient à offrir leurs mamelles flasques et fades aux mains fébriles des clients avinés. Uneodeurrance de vieux vin, de fromage et de hachisch bleu dominait l'endroit, mais des îlots de puanteurs, encore plus crasses, s'étaient installés autour des tables des plus vieux habitués. (...)
Les paroles résonnèrent un bref instant dans le silence qui suivit, juste le temps nécessaire à Marik pour prendre l'inspiration suffisante afin d'éructer avec la force d'un crapaud-cloâque. -Combien d'avance ? Reprit l'homme rouge sans se préoccuper de l'odeurpestilentielle qui avait trop longtemps occupé l'estomac du nain. -J'offre cinq grandes-argent d'avance. (...)
Elle voulut s'approcher de lui pour l'étrangler, mais le serpent lui hurla "Danger !". Elle s'arrêta à moins d'une coudée de lui. Le chat ne dégageait aucuneodeuret ne faisait pas de bruit de respiration. -Qui es-tu et que me veux-tu sale chat ? Le chat continua à dégager, avec son regard ou le pli dessiné par sa bouche, une impression de perversité, de malignité. (...)
Une brise fraîche et légère caressait son visage, l'onde ruisselait joyeusement en contrebas et les branches bougeaient mollement. Il ne perçut pas, d'en haut, l'odeurdu massif de pins sauvages qu'ils avaient abordés de nombreux sabliers auparavant lors de l'attaque des vouivres. (...)