Nouvelle : Une fleur pour la princesse
sur Shaman Chat au format
Lorsque j'arrivai enfin en haut de la colline, je me mis à penser à toute cette sombre histoire... Oh certes, je n'étais pas un grand poète ou ne possédais pas des qualités de conteurs comme les compagnons de la guilde des bonnaventures mais quand même... Il y avait certainement dans ce que je venais de vivre une leçon à tirer ou un message à laisser à ceux qui font une confiance aveugle à ce que leur dicte leur cœur. L'ignorance et la naïveté ont cette vertu qui permet aux faibles, aux timorés ou ...Contient : ombre (14)(...) Arrête de le taquiner Chat et vous, lâchez un peu de votre morgue ! -Vous êtes une personne très sage dameOmbre-vent et vos dons de psikaë doivent certainement comprendre ceux la perception humaine. Je sais bien que mon bon Lombardo ne fait pas partie de votre monde et que vous ne faites pas que cela pour de l'argent. (...)
Lombardo marchait précautionneusement dans le sous-bois, il faisait attention à ne pas faire de bruit, comme s'il ne voulait pas déranger les écureuils ou les oiseaux. Il ne semblait avoir aucune difficulté à se déplacer dans l'ombreet prit la direction d'une colline déboisée. Me dissimulant à l'orée du bois, je l'observai se pencher légèrement sur le sol non loin de ce qui pouvait être un terrier de lapin. (...)
Il est vraiment dommage que tu n'aies pas le statut social suffisant pour te marier avec moi. -Je le sais, mais je n'ai nul regret Laïdrella. Je préfère être ton homme de l'ombreque celui de la lumière... Laïdrella enfonça sa tête dans l'oreiller et fixa le plafond. Le regard de Lombardo était toujours dirigé sur elle à travers le miroir... -L'ombre... Tu as trouvé le mot juste... C'est exactement de ça dont j'ai besoin. -Comment cela ? Ils ne bougeaient plus ni l'un, ni l'autre. (...)
Elle luttait contre l'engourdissement et vrombissait faiblement de ses ailes pour les dégourdir. Uneombrese dessina soudain devant lui, il ne releva pas la tête et marmonna: -Assieds-toi... Le Grand rude posa son cul et jugea intelligent de ne pas écraser l'objet de l'attention de Lombardo. (...)
Plusieurs sabliers s'étaient sans doute écoulés depuis la disparition de Maavira, il ne pouvait se permettre d'attendre plus. Dehors la tempête semblait s'être apaisée, il fallait partir à sa recherche. Uneombretraversa soudain la porte de la cathédrale, elle tenait une lame-lune à la main... Elle se posa en position de combat au centre d'une arche baignée par la lumière. (...)
Lombardo comprit soudain qui était cette forme : elle se déplaçait comme lui, elle combattait avec ses techniques et un liquide aussi noir que celui du plafond de la cathédrale coulait de sa lame Dorli... L'ombrefrappa à nouveau encore et encore. Lombardo roula, évita, esquiva. L'ombreredoubla ses attaques de plus belle. De plus en plus vite, de plus en plus fort... Lombardo plongea dans le bassin pour diminuer le champ de manoeuvre de son agresseur. L'ombres'arrêta. Elle sembla baisser la tête pour fixer le bord du bassin. Lombardo attendit quelques instants. L'ombrecommença à "diffuser" légèrement son poison dans l'eau claire, à distiller sa noirceur, elle commença à "s'étendre". (...)
Sans prendre le temps de réfléchir, il les dégagea, rangea précautionneusement les objets métalliques à l'intérieur de son sac et fixa fermement ses armes sur les côtés. Le moment n'était pas venu pour lui de se battre contre sonombre, de lutter contre lui-même. Il avait une mission à accomplir, il fallait qu'il soit là quand Maavira essaierait de tuer son père. (...)
Je fis un long détour bien au-delà du coteau sud pour aborder le campement du côté ouest. Le corbeau était parti, j'étais à nouveau seul. Je ne fus qu'uneombrefurtive dans la forêt, un chat guettant sa proie, un félin prêt à passer à l'attaque. Je ne fis absolument aucun bruit, un jeu dans lequel j'excellai, et approchai enfin de l'orée du bois alors que le soleil était à son zénith. (...)
Ma deuxième lame se posa sur le front de Lazlo. Lazila le devina du coin de l'oeil. -Pour le conseil de l'ombre, un ordre d'espions brotons s'occupant uniquement de la connaissance des arcanes. Je réprimai ma colère. (...)
Ca aussi, ça semblait être une habitude. Peut-être que le chat avait dit vrai, peut-être étais-je marqué par le destin. Uneombretraversa soudain l'astre orangé : il me fut impossible de déterminer si c'était un corbeau ou la monture-dragon avec ses deux occupants. (...)