Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : cheval (6)(...) Pas de fatigantes chaleurs à redouter, ni pluies désastreuses. Un temps de touristes. Le plaisir de courir àchevalà travers un pays inconnu me rendait de facile composition sur le début de l'entreprise. J'étais tout entier au bonheur de l'excursionniste fait de désirs et de liberté. (...)
Mon oncle n'avait pas même la consolation d'exciter sa monture de la voix ou du fouet ; il ne lui était pas permis d'être impatient. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en le voyant si grand sur son petitcheval, et, comme ses longues jambes rasaient le sol, il ressemblait à un centaure à six pieds. « Bonne bête ! bonne bête ! disait-il. Tu verras, Axel, que pas un animal ne l'emporte en intelligence sur lechevalislandais ; neiges, tempêtes, chemins impraticables, rochers, glaciers, rien ne l'arrête. Il est brave, il est sobre, il est sûr. (...)
Alors jurons et coups de fouet, mais ruades de la bête, qui commença à désarçonner son cavalier. Enfin le petitcheval, ployant ses jarrets, se retira des jambes du professeur et le laissa tout droit planté sur deux pierres du rivage, comme le colosse de Rhodes. (...)
En arrivant à la porte de la maison du recteur, simple cabane basse, ni plus belle, ni plus confortable que ses voisines, je vis un homme en train de ferrer uncheval, le marteau à la main, et le tablier de cuir aux reins. « Saelvertu, lui dit le chasseur. - God dag, répondit le maréchal-ferrant en parfait danois. (...)
Plus loin, le pachyderme Lophiodon, ce tapir gigantesque, se cache derrière les rocs, prêt à disputer sa proie à l'Anoplotherium, animal étrange, qui tient du rhinocéros, ducheval, de l'hippopotame et du chameau, comme si le Créateur, pressé aux premières heures du monde, eût réuni plusieurs animaux en un seul. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...