Les 25 premières pages du livre des joueurs
sur Les Ludopathes au format (1.9 Mo)
Contient : dieux (32)(...) Ce recueil développe l'intégralité des secrets du jeu. Il détaille les principaux adversaires des ténèbres que sont les anges et lesdieuxmutilés du Clair-obscur en dévoilant leurs desseins les plus secrets, leurs pouvoirs et bien d'autres choses encore. (...)
La vérité est que personne, pas même le plus illustre historien et archiviste, ne peut formellement dire ce qu'était cette terre avant l'arrivée de ceux que nous nommons aujourd'hui « les anciensdieux» car en ces temps immémoriaux, les sydarims en étaient les maîtres incontestés. La déesse-mère, en avait fait ses élus. (...)
En échange de dévotion, les anges céléziens leur offraient la puissante magie de l'astre solaire. Nombreux furent ceux qui se détournèrent de la déesse mère pour prier les nouveauxdieuxdevant tant d'éblouissement. Des céléziens, ils apprirent à forger le métal, à frapper la monnaie pour fonder le commerce, à lire et écrire les lois, à bâtir des sanctuaires fortifiés. (...)
La déesse ne cessait de reculer, ses forces magiques rongées par la guerre fratricide. Mais à utiliser la magie sans parcimonie, lesdieuxangéliques réveillèrent une puissance jusqu'alors inconnue : le Maelström. Lové au plus profond des abysses terrestres, un coeur palpitant d'une noirceur insondable libéra les ombres primordiales, élémentaires de ténèbres animés d'une vie propre. (...)
Là où la lumière imposait le totalitarisme d'une pensée unique et communautaire, des noyaux révolutionnaires se constituèrent dans la pénombre des blanches cathédrales édifiées à la gloire dedieuxde lumière. Les clans sydarims restés sauvages ne représentaient qu'une menace relative face aux puissantes murailles des cités. (...)
L'idée peut nous paraître élémentaire mais en ces temps anciens les humains, n'avaient jamais eu d'autres choix qu'être esclaves des clans sydarims ou « citoyens », et donc esclaves, desdieuxlumineux. Les Urochs étant d'infatigables voyageurs, Acheron répandit ses idées aux quatre vents et devint populaire, ralliant à lui d'autres Ténébrosi et d'autres ombres oeuvrant discrètement pour l'émancipation de l'humanité. (...)
La première croisade (de -620 à environ -500 avant le serment des déesses) : Les anges de lumière ne tolérèrent pas que des barbares et leurs «dieuxténébreux » puissent perturber l'hégémonie de leur règne. Ils réagirent pour stopper les Urochs, mais bien trop tard ! (...)
Les forteresses bordant les jungles de Thalie (voir chapitre 3), les plus éloignées géographiquement de Thémée, rendirent les armes sans combattre, se rangeant sans état d'âme sous la tutelle desdieuxsombres. Les armées de la lumière engagèrent la première croisade afin d'éradiquer des contrées la noire semence du Maelström. (...)
Le Papillon d'Or (-450 à -150 avant le serment des déesses) : Les ombres furent officiellement élevées au rang de divinités par le descendant des Urochs qui fondèrent la plus flamboyante des civilisations de l'antiquité : les tarques. Lesdieuxsombres enseignèrent à leurs fidèles la subtilité des arts, favorisant la liberté de pensée et d'action et offrirent à l'humanité un précieux cadeau : le don de rêver pendant leur sommeil... Cette période prospère vit pulluler les divinités au sein de panthéons toujours plus complexes.Dieuxet déesses des orages, des fleurs, du soleil levant, du métal pour les céléziens...Dieuxet déesses des murmures, des abysses, de la philosophie, de la nuit pour les ombres primordiales... Face à la profusion dedieux, chaque peuplade, chaque ville et parfois même chaque village disposait de ses divinités protectrices. Tarques et mérénides prêchaient pour leurs panthéons, si bien qu'il n'était pas rare quedieuxdes ténèbres etdieuxangéliques se partagent pacifiquement les ouailles d'un même territoire, aux frontières de leurs empires. Mécènes, artistes et penseurs d'aujourd'hui idéalisent et redécouvrent après plus de mille ans d'oubli l'âge du Papillon d'Or, période glorieuse de l'art classique et du raffinement qui vit hommes etdieuxavancer côte à côte sur les chemins du progrès. Une redécouverte équivalente à l'émerveillement des grands esprits de la Renaissance, sur notre bonne vieille terre, lorsqu'ils se réapproprièrent le paganisme antique, privés qu'ils avaient été par l'Eglise durant le Moyen-Age. Le regard des érudits, voilé d'une douce nostalgie, ne doit pourtant pas nous faire oublier que l'antiquité ne fut pas aussi calme qu'on le prétend. Le Papillon d'Or vit cohabiter deux civilisations que tout opposait. (...)
Les rares chroniques qui ont survécu ne mentionnent pas de conflits majeurs, mais tout laisse supposer qu'accrochages frontaliers, assassinats et conspirations rythmaient la vie des anciens. Des dizaines d'ouvrages ne suffiraient pas à conter les exploits desdieuxet de leurs héros. Tarques et mérénides, ombres et anges, se partageaient alors Néolim. La disparition de Luna (vers -178 avant le serment des déesses) : Les rois des hommes, pleinement satisfaits de leur puissance, désiraient toujours plus de terres. (...)
Conscientes que la mort des sydarims, et par là même celle de Stélénia, ne serait profitable à personne, l'ombre et la lumière ne parvinrent pourtant pas à faire entendre raison aux hordes conquérantes. Lesdieuxfurent dépassés par l'ampleur du carnage alors que la déesse-mère, pillée, souillée, pleurait une fois encore le massacre de ses fils. (...)
Hommes et sydarims, déboussolés par la perte subite de l'astre, se muèrent en monstres ivres de rage, sous le regard impuissant de leursdieux. Personne ne sait à ce jour ce qu'il advint de Luna mais la réponse est sans doute à chercher dans la folie des anciensdieux... Les Anges : Les Céléziens forment une race d'anges proches de ceux que présentent nos grandes religions monothéistes : de majestueux êtres de lumière aux puissantes ailes d'une blancheur immaculée. Répliques parfaites d'hommes ou de femmes, leurs traits sont délicats et leur taille légèrement supérieure à celle des sydarims et des humains. (...)
L'horadrique serait plutôt un mélange exotique de latin et d'allemand : une langue tranchée, gutturale et cérémonielle. Shaïtar ou la mort des anciensdieux: Les légendes racontent comment une poignée d'anges et d'ombres se rendirent au plus profond des forêts pour y rencontrer Stélénia agonisante. (...)
Conscients d'être responsables des dangers incontrôlables que faisaient planer les empires humains, une poignée dedieuxacceptèrent de se sacrifier dans une union contre-nature d'ombre et de lumière pour enfanter, selon les prophéties, le seul être capable de stopper la furie des hommes. (...)
Parvenu à la maturité de son pouvoir, l'enfant devenu dieu saisit sa grande faux et s'en alla moissonner le sang desdieuxpour étancher sa haine. Tous lesdieux, anges ou ombres, qui croisaient sa route furent mutilés par leur élément opposé, transformés en serviteurs invulnérables du Clair-Obscur. Les adeptes de la nouvelle religion shaïtanique ne cessaient de croître dans le sillage sanguinolent du porteur de la faux. (...)
Un violent Armageddon ébranla la terre, ne devant prendre fin qu'avec l'anéantissement total des anciensdieux. La déesse Stélénia rappela son fils adoptif. D'une coupe d'hydromel, elle l'endormit contre son sein, mettant un terme à l'Apocalypse. (...)
La naissance des flammes et de la Muette (l'an 0 du calendrier actuel) : fin de la guerre. Jugeant le sexe masculin plus violent que le sexe féminin, aussi bien chez lesdieuxque chez leurs adorateurs, Stélénia fit venir à elle des déesses. Du soleil, elle appela trois jeunes déesses, aujourd'hui nommées les trois flammes : Thémésia, Candélia et Ohmédia, incarnant chacune des aspects symboliques de la lumière. (...)
Les flammes pourraient enfanter des anges pour les servir, à la condition qu'ils ne soient pas reconnus comme desdieuxet ne puissent disposer d'un culte. Il en irait de même pour les ombres primordiales. Sélène pourrait enfanter une ombre par ange créé. (...)
En Stélénia comme ailleurs, la paix est un papillon coloré aux ailes éphémères... Le shaïtanisme : Cette religion impie soulève la terreur et le dégoût chez lesdieuxcomme chez leurs fidèles. Le shaïtanisme, ou « Clair-Obscur », est une religion initiatique, cachée sous le couvert d'un ésotérisme très hermétique. (...)
Bien que personne ne connaisse les réels pouvoirs des mutilés, les déesses en personne craignent ceux qui se terrent aux limites du jour et de la nuit et qui furent autrefois les anciensdieux. Le shaïtanisme entretient la terreur. Ombres et Anges disparaissent quelquefois, sans laisser aucune trace... Certes, il est un excellent alibi pour les criminels et les marauds les plus sanguinaires qui camouflent leurs forfaits par de macabres mises en scène. (...)
Les Trois Flammes : Tel est le nom que porte la trinité des déesses de la lumière. A l'instar des anciensdieux, les trois déesses apparaissent sous forme d'anges d'une irréelle beauté dont on murmure que la simple vue peut rendre fou ou aveugle. (...)
Mais les mérénides étaient aussi de redoutables combattants qui régnaient sans partage sur un empire toujours plus grand à chaque lever de soleil. Leur ferveur était sans limite car lesdieuxde lumière marchaient à leurs côtés et partageaient leur quotidien. Le royaume mérénide s'étendit du désert des veuves pour gagner l'intérieur des terres. (...)
Les conquérants étaient en proie à une véritable frénésie : le pouvoir appartenait à ceux qui avaient le plus de fidèles... Bien que lesdieuxangéliques embrassassent le même dogme, ils étaient loin d'être égaux. Seuls les puissants régentaient les cités. (...)
Les clans nomades ne pouvaient résolument pas contenir un ennemi les débordant sur tous les fronts. Les premières cités furent de grandes théocraties que lesdieuxangéliques confiaient aux seigneurs sydarims convertis. Les citoyens humains (...) Les batailles antiques sont des sources inépuisables d'inspiration pour nombre d'artistes. (...)Préambule : À l'ombre des jeux de rôle. Une poignée d'amis, des boissons fraîches, deux jeux de cartes, quelques crayons, une bonne dose d'imagination... voici pêle-mêle les principaux ingrédients pour savourer une partie de Shade. Ce petit préambule s'adresse avant tout à ceux d'entre vous qui ne sont pas encore familiers avec la convivialité des jeux de rôle. Certes, dans jeu de rôle, il y a « rôle », nous allons en parler. Mais il y a avant tout « jeu ». « Jeu » pour le plaisir de partager ...