Relations extérieures et commerce de Marienburg
« La situation de Marienburg, son parcours imposé entre les écueils de l'Empire et de la Bretonnie, nous interdit d'afficher la moindre préférence pour l'un ou pour l'autre. Nous traitons donc toutes les nations sur un pied d'égalité. Nous sommes neutres, mais oh combien splendide est notre neutralité!' - un membre de la commission des Affaires Étrangères du Stadsraad. 'Repérer les espions bretonniens n'est pas difficile : ils s'inondent systématiquement d'eau de lavande pour couvrir leur puanteur ...Contient : cité (20)(...) Si ses chefs penchaient un peu trop d'un côté ou d'un autre, son numéro de haute voltige s'écroulerait et lacitéserait dépecée par ses puissants voisins. Mais le Directorat s'est jusqu'à présent comporté en maître équilibriste. (...)
Marienburg ne détient aucune des sources habituelles de richesse : pas de mines d'or ou d'argent, pas de terres fertiles, pas de bois ou de femmes. La pêche ne saurait suffire à une Grande Puissance. Lacitéimporte en fait l'essentiel de sa nourriture. Marienburg bénéficie en revanche d'une position unique : elle contrôle l'entrée l'entrée de la seule voie d'accès fiable à l'intérieur du continent, le Reik et ses affluents. (...)
Marienburg contrôle en fait la plus importante route commerciale du Vieux Monde. Ce rôle assure à lacitéet à ses dirigeants une fortune considérable. Les dix familles d'où sont issus la plupart des Directeurs retirent non seulement d'énormes revenus du commerce, mais sont aussi depuis quelques siècles les premiers banquiers du Vieux Monde. (...)
Préférant ne pas risquer une révolte paysanne qui menaçait d'être sanglante, le Tsar avait préféré emprunter à la Maison des van de Kuypers de quoi payer toute la campagne. Le Directorat n'a jamais hésité à tirer parti de la fortune ou de la position de lacité. Pendant la révolte contre l'Empire, il avait mis en place un blocus total du trafic mer-fleuve. (...)
Marienburg ne compte en effet pas que sur son argent quand sa sécurité est en cause. Dans les situations de guerre, la garde de lacitéest systématiquement renforcée par des conscrits et des mercenaires, tiléens, kislévites ou nordiques pour la plupart. (...)
Les Grandes Maisons fournissent les navires pour lutter contre la piraterie et défendre les intérêts de lacité, des intérêts parfois fort lointains depuis le XXIVème siècle. Les équipages de ces navires, des professionnels bien entraînés, constituent d'ailleurs de véritables armées privées au service de chaque famille dominante. (...)
Dans l'intervalle, le Roi finance à Marienburg divers réseau d'espionnage et de subversion, tant pour faire tomber lacitédans le giron bretonnien que pour empêcher les impériaux d'en reprendre le contrôle. La Bretonnie, à travers son 'Maître de la Chambre Noire', le bureaucrate anonyme qui dirige les services secrets du Roi Charles, paye des espions et des agents provocateurs, et même quelques assassins et saboteurs. (...)
Les ports de Bretonnie se réjouiraient aussi d'une Marienburg plus modeste. L'Anguille entretient avec cettecitéune rivalité antique qui approche de la haine obsessionnelle. Les gouverneurs appointés par la couronne ont toujours envié à Marienburg la faveur des elfes des mers. (...)
Les rumeurs prétendent de leur côté que les dirigeants de L'Anguille sont responsables d'une bonne partie de la piraterie qui affecte les navires à destination de Marienburg. 'Nombre de Directeurs ont été circonvenus par nos espions. Le jour approche où lacitévotera sa soumission à Notre Royale Personne et où nous contrôlerons l'embouchure du Reik. Les idiots d'Altdorf devront alors s'incliner! (...)
' - Charles de la Tête d'Or, Roi de Bretonnie Revers de ce guilder, le port de Brionne entretient de fructueux échanges avec Marienburg. Fidèle à son surnom de 'Citédes Voleurs', elle accueille surtout des activités commerciales 'sous le comptoir', des contrebandes de toutes sortes. (...)
Le Gouverneur et les principales maisons marchandes respectent la ligne officielle et condamnent en choeur les pratiques commerciales iniques de Marienburg, mais tous engrangent de somptueux bénéfices en blanchissant les marchandises arrachées aux flottes rivales de cettecitépar divers naufrageurs ou pirates. A Brionne, le financement clandestin de ces activités par certaines familles de Marienburg est un secret de Polichinelle. (...)
Les électeurs considèrent qu'ils sont les égaux de l'Empereur et refusent de laisser parler Karl Franz II en leur nom au Palais du Staadtholder. Les Electeurs de Talabheim et du Middenland disposent chacun d'un consulat formel dans lacitéet presque tous les autres ont un jour ou l'autre chercher à y obtenir un emprunt. Dans plusieurs capitales provinciales, les commérages de cour prennent en pitié le Grand Prince d'Ostland. (...)
Si les Wastelands sont un funambule, et l'Empire et la Bretonnie les mâchoires de la mort prêtes à le broyer, le traité avec le Royaume des Hauts Elfes d'Ulthuan est le balancier qui maintient lacitéfièrement dressée sur son fil. Une guerre contre les Elfes ne tente pas grand monde. Les conquérants potentiels redoutent bien sûr les elfes des mers et leurs sorciers et marins, mais s'interrogent aussi sur l'influence que le royaume elfe pourrait exercer sur les Elfes des Bois des Forêts de Loren et de Laurelorn. Depuis 400 ans, cette alliance est le joker de lacité, une carte que tous craignent de voir posée sur la table. Quand le Traité d'Amitié et Commerce a été signé en 2150 C. (...)
Mais en dehors du cercle le plus restreint du pouvoir marienbourgeois, personne ne connaissait alors les clauses secrètes qui garantissaient à lacitél'appui elfe contre tout ennemi. Ces clauses allaient devenir cruellement évidentes à la défaite de l'Armée Impériale du Reik Inférieur : le Comte Zelt avait dû remettre son épée à un sorcier elfe des mers qui commendait une force associant milices wastelandaises et infanterie de marine elfe. (...)
Marienburg, autant que l'on sache, n'est pas tenue d'assister militairement les Elfes, mais toutes les marchandises qui quittent son port à destination du Nouveau Monde doivent le faire sur les clippers des elfes des mers. Si l'on considère la position de capitale commerciale du Vieux Monde de cettecité, son quasi-monopole sur les exportations de l'Empire et de l'est, on peut imaginer quelle fortune Ulthuan a pu retirer de ce traité. (...)
Magritta : Magritta accepte avec plus de philosophie ses difficultés avec Marienburg, peut-être parce que ses conseils sont dominés par des marchands qui comprennent que 'les affaires sont les affaires'. Cettecitéréalise l'essentiel de son commerce avec les califats arabes et, par les routes terrestres sud, avec l'Ind et Cathay. (...)
Son influence a pris tant d'importance qu'il est devenu l'ambassadeur de facto de Kislev à Marienburg. La Norsca : La Norsca était autrefois l'ennemie de Marienburg, les richesses de lacitéayant excité l'avidité des jarls et des rois de ce pays. Les dirigeants de lacitéleur ont cependant exposé sans relâche les avantages du commerce et les ont souvent convaincus que d'autres constituaient une proie plus facile. Lentement mais sûrement, le charme a fait son oeuvre et de nos jours toutes les cités nordiques abritent un comptoir commercial wastelandais. (...)
Les marchands arabes aventureux gagnent en revanche régulièrement le port de Marienburg avec la certitude d'y trouver des acheteurs pour leurs soies, épices et huiles. Siècle après siècle, une petite communauté arabe a prospéré dans cettecitéet certaines familles y sont installées depuis des générations. Source : Marienbourg à vau-l'eau, chapitre 3. (...)