Les voyages du Conscience Tranquille : De Fornice à
Maitz (1105)sur Loukoum On Line
Fornice (1105) : Dans l'après-midi, les huit nouveaux passagers (quatre en cryo et quatre en cabine) se présentent à bord, où ils sont pris en charge par Gam et Al, qui s'efforcent tant bien que mal de ne pas leur montrer à quel point ils sont fatigués. Les quatre nouveaux passagers 'vivants' sont : Calvin Garnier : un astéroïdien grand et costaud de bientôt 45 ans, aux cheveux chatains clairs grisonnants attachés en une queue de cheval, au visage bronzé et fortement buriné, mais arborant ...Contient : hans (18)(...) La jambe blessée de Kyle ne se rappelle pas trop à son bon souvenir, mais la fatigue de la nuit blanche pèse sur Gam et Al. Il n'y a queHansqui soit en pleine forme... Quant aux passagers, si Calvin Garnier et Jannik Brite sont souriants et ont l'air d'un abord agréable, Nicole Baron semble préoccupée. (...)
Voyant ses compagnons en posture délicate avec Belanshiir, et les sachant épuisés par les récents évènements,Hans, après avoir vérifié que ses chères machines tournent toutes 'mieux que bien' et peuvent se passer de lui pendant un moment, décide de monter à leur secours et de s'occuper du vieil acariâtre, avec un grand sourire en prime : 'Nous aussi on était dans un Sulieman y'a pas bien longtemps. (...)
De mon temps, c'était vraiment une aventure, on était des pionniers !' Dans d'autres circonstances, ce genre de réaction aurait fait perdre àHansla quasi-totalité de ses moyens, et il aurait probablement battu en retraite en bredouillant un genre d'excuse à peine audible, mais là, il est en terrain familier, et ce vieux schnoque se fout de sa gueule ! (...)
Il y a peut-être deux ou trois gadgets en service maintenant qui n'existaient pas à son époque, mais il ne peut pas être si vieux qu'il ait connu des conditions vraiment différentes de celles dans lesquellesHanset ses compagnons ont servi. Peut-être qu'il a fait des missions dans le cadre de la Quatrième Guerre Frontalière ; mais quoi qu'il en soit, entre un Sulieman de son époque et un Sulieman actuel,Hanssait très bien qu'il n'y a pour ainsi dire aucune différence : même le système d'air conditionné (le gros point faible des Sulieman, qui, si l'air n'en est pas changé au bout de trois semaines, se met à répandre dans tout le vaisseau une odeur de vieille chaussette macérée qui devient généralement intolérable au bout d'environ six semaines) n'a pas été amélioré, c'est dire ! Rebondissant sur une autre des râleries de Belanshiir,Hanslui déclare : 'Bon, vous savez les hublots obturés, c'est juste parce qu'on fait plus du promène-touriste qu'autre chose, d'habitude, hein... (...)
Après un blanc, il hausse les épaules et se détourne en grommellant quelque chose d'incompréhensible. Le tremblement parkinsonien de ses mains devient plus nettement perceptible.Hansle laisse deux minutes avec Al, puis revient à la charge, alors que Belanshiir est encore en train de récriminer contre Al pour un motif des plus futiles, et d'un air innocent, lui demande : 'Ah et puis aussi, excusez moi de vous déranger, mais comme vous êtes un ancien du SIEI. (...)
' Et le professeur s'interrompt, l'air stupide, au moment de commencer son explication. Pourtant, il avait l'air d'avoir la réponse à la question ! (réponse que, au passage,Hansconnait fort bien ; il est certain que le point est carrément technique et qu'il faut pas mal d'expérience pour savoir ça, mais il n'est pas non plus le premier venu) Bref, le casse-pieds de service semble présenter, outre des symptômes parkinsoniens, quelques autres signes de sénilité, comme des pertes de mémoire...Hanslui glisse un élément de la réponse en posant innocemment une question. Mais cette stratégie ne fonctionne pas : après un assez long blanc (plusieurs secondes) avec le doigt levé, la parole lui revient et Belanshiir déclare vigoureusement : 'Et je trouve inadmissible que vous ne soyiez même pas capable de gérer correctement la puissance de vos moteurs ! Comptez sur moi pour vous faire de la publicité ! Mais pas de la bonne !' La conclusion tirée parHansde cette discussion (et partagée par ses compagnons) et que le vieillard emmerde le monde parce que c'est tout ce qu'il sait encore faire. (...)
Al profite du dévouement de ses compagnons pour faire des microsiestes en attendant l'heure du coucher.Hansenvisage la possibilité de faire un détour par la ceinture d'astéroïdes pour déposer directement Nicole Baron sur le territoire des opérations, et lui faire ainsi gagner un temps précieux. (...)
Selon l'emplacement précis dans la ceinture d'astéroïdes et le moment où le Conscience Tranquille va arriver dans le système, cela peut impliquer un détour plus ou moins long ; mais dans tous les cas, cela voudra probablement dire deux ou trois jours au minimum, et autant pour rejoindre la planète Maitz elle-même ensuite : c'est jouable par rapport aux délais pour se rendre sur Tivid au pied de l'Anekthor, mais cela réduirait d'autant le temps dont les personnages disposeront sur place là-bas pour se préparer avant l'ascension elle-même.Hansétudie la question, détermine que cela prendrait un peu plus de quatre jours, et donne ses conclusions au reste de l'équipage, déclarant à ses compagnons : 'Après tout, ça pourrait être bien d'avoir une copine prospectrice - ingénieure des mines qui nous doive un service, non ? (...)
Bien vite, il apparait que l'insupportable Belanshiir va poser un gros problème pendant la semaine de huis-clos que va durer le saut, et les personnages se demandent comment ils vont bien pouvoir le gérer.Hanspropose de dérégler subtilement le générateur de gravité de sa cabine pour y provoquer de petites variations de pesanteur, espérant lui donner le mal de l'espace. (...)
Pour des fluctuations aléatoires, il faudrait connecter les plaques gravitiques de la cabine à un ordinateur effectuant des tirages de nombres aléatoires, et l'imagination deHansse laisse rapidement emporter par l'écriture (mentale) du programme adéquat. Un jeu d'enfant... (...)
Attention toutefois à l'amplitude des fluctuations, car il n'est pas rare que des passagers imprudents, voulant expérimenter l'apesanteur en coupant le générateur gravitique de leur cabine, se retrouvent avec un membre cassé lorsque la gravité revient brusquement à la normale. Et sur un vieux plus ou moins décalcifié, les fractures arrivent plus facilement...Hansprévoit donc une amplitude de la variation très faible, de préférence tout juste au niveau du seuil de perception, pour ne pas risquer un accident musculaire ou squelettique. (...)
Mais le moins que l'on puisse dire est que le vieux a l'estomac bien accroché. Il a certes l'air fatigué, mais est-ce dû à son âge ou aux effets délétères du bricolage deHans, les personnages n'ont pas le recul nécessaire pour le déterminer. Quoi qu'il en soit, il passe beaucoup de temps à dormir. (...)
Alors devoir en plus supporter Belanshiir et ne pas pouvoir prendre ses repas paisiblement, il est naturel que ça n'arrange pas les choses...Hans, qui trouve que le comportement de Belanshiir est une triste fin pour un ancien du SIEI, suggère à Gam d'assaisonner le repas du passager pénible avec un médicament qui lui donnerait la courante et le clouerait dans sa cabine à faire l'aller-retour entre son lit et les sanitaires : 'A cet âge là, les vieux, ça digère mal. (...)
Toujours prévenant, Al demande un peu plus de baies comestibles, pensant préparer un peu de rab de sorbet pour l'équipage du Conscience Tranquille, à commencer parHans. Faisant bien attention de ne pas mélanger les deux types de baies, il s'attelle à la tâche de préparer le repas du soir. (...)