Indépendant exiléen #1
sur Ballon-Taxi au format (2.7 Mo)
Contient : pied (4)(...) Comme chaque soir, il plaça sur son plan de travail l'objet de ses recherches et après une rapide mais ostensible prière, plongea dans le lit étroit qu'il avait installé derrière l'armoire dévolue au stockage des formulaires de conformité. Il ne s'écoula qu'une dizaine de minutes avant qu'un cliquetis ne retentît aupieddu mur, face à la porte d'entrée. Quelque chose empruntait le conduit de ventilation extérieur pour s'immiscer dans la pièce et avançait maintenant sur le sol de métal en un étrange gazouillement huileux entrecoupé de signaux brefs et fl ûtés. (...)
Suant et renâclant, il brandit son journal pendant près d'une minute avant de conclure que le combat était terminé et qu'il avait manifestement tourné à son avantage. Il put alors allumer la lumière.Ce qu'il vit aupieddu mur, immobile dans une fl aque d'huile et de boulons qu'il pouvait reconnaître, fi gure sur cette esquisse. (...)
Ils comptaient au début augmenter la circonférence des bâtiments, ce qui les a amené a un autre problème : trouver une place pour chaque tour assez grande pour accueillir un cylindre plus gros que n'importe quelle autre fl èche d'acier s'élevant dans le ciel exiléen. C'est pourquoi ils ont fi ni par opter pour une autre solutions : implanter lepieddes pylônes directement très haut dans le ciel... au sommet des autres tours. Ils ont ainsi réglé le problème de la hauteur des « phares ». (...)
C'est une perte tragique pour les lettres exiléennes. Le corps sans vie du grand poète Milo Rilkem a été retrouvé aupiedde la Tour Rouge cette nuit par la police. Selon les autorités, Rilkem aurait chuté depuis une passerelle, sous l'effet de substances stupéfi antes - certaines sources évoquent une injection de kinéïne. (...)Un mot de notre directeur : C'est avec un plaisir non dissimulé que je vous livre ici notre cinquième compilation annuelle. Bien entendu, le choix fut diffi cile, parfois déchirant : notre Indépendant vit au rythme du souffl e d'Exil, et c'est avec la même fi erté quotidienne que je me saisis du premier exemplaire sorti des rotatives. Il n'y a pas, à mon sens, de « petites histoires » ou de « nouvelles insignifi antes ». Notre cité vit, respire et frisonne et notre journal s'en veut ...