Court circuit (deuxième partie) : Quand les joueurs
se rebellent contre le monde (le côté MJ)sur Bastion rôliste
Vous êtes Maître de Jeu. Vous avez prévu un scénario, avec des réactions ' logiques ' de la part de vos joueurs. Ou bien vous voulez les faire avoir peur pour leurs persos. Vous mettez en scène des PNJ puissants et attendez des PJ un comportement adéquat... Les joueurs devraient respecter plus forts que leur persos ou simplement éviter de se les mettre à dos. Et voilà qu'un joueur joue n'importe comment ; il veut suicider son personnage, il est fou ...Contient : action (10)(...) Les valeurs peuvent être entre autres: l'impartialité du MJ, le respect des règles, de la vraisemblance, de la solidarité entre personnages, du caractère 'bon' du perso, de sa liberté d'action,... Je ne parle pas ici de préférences, mais de valeurs, auxquelles tiennent mordicus certains joueurs, au point qu'ils ne conçoivent pas le jeu de rôles sans cela. (...)
Parmi la multitude de réponses possibles de la part du MJ, il y a: Expliquer Faire jouer le perso contre le joueur. Ignorer ce que dit le joueur Prendre en compte l'action, mais en diminuer la portée... ...ou faire des représailles 1. Expliquer Les actions incongrues sont souvent dues à des malentendus. (...)
Si le joueur ignore ce que son personnage sait, expliquez lui les conséquences de son acte, et donnez-lui une chance de changer d'avis. Cela peut évoluer en discussion, où vous expliquez au joueur pourquoi sonactionvous paraît relever de la psychiatrie, et où le joueur explique de son côté pourquoi il pense qu'il a raison. (...)
Dans GURPS, l'avantage de personnage ' common sense ' est fait spécialement pour les joueurs débutants ou ceux qui disjonctent facilement. Il permet au joueur impulsif, conseillé par le MJ, de reconsidérer uneactionstupide, qui ainsi n'a jamais existé. Exemples : un paysan qui voit son Roi pour la première fois de sa vie commencerait-il à marchander la prime de mission ? (...)
Pour décider si le personnage aurait craqué, il faut vous baser sur la définition du personnage, la façon dont il vous a été présenté. Recentrez l'actionsur la nature du personnage ; un joueur impulsif peut avoir du mal à se souvenir qu'il a créé un PJ réfléchi et que vous ne l'avez accepté que parce qu'il était réfléchi, et que cela convenait au scénario. (...)
Si le perso aurait pu craquer et que vous ne l'aviez pas prévu, vous pouvez jeter votre scénario. Soyez fair-play, acceptez l'actionet passez à la réponse 4. 3. Ignorer ce que dit le joueur. Jésus a dit : ' rendez à César ce qui appartient à César' (Mathieu chap. (...)
(ignorant totalement la déclaration du joueur) : - après avoir giflé le soldat, elle se tourne vers le lieutenant et recommence à le disputer. J'aurais pu demander un test de sang-froid, j'aurais pu discutailler. J'ai préféré ignorer l'actionhors roleplay. C'est une attitude délicate, parce que le joueur peut protester que vous ne l'écoutez pas (et d'autant plus s'il a craqué justement parce que vous ne l'écoutiez pas, trop pris dans votre magnifique scénario). (...)
Toute la manoeuvre est de démontrer au joueur que vous ignorez ce qu'il dit dans son intérêt. Par exemple, vous enchaînez sur les conséquences bénéfiques de sa non-action('ouhlàla, heureusement qu'il n'a rien dit. Il paraît que ce Prince arrache la langue de ceux qui lui manquent de respect! (...)
Cela vous évite de longues explications et cela ne brise pas le rythme de la partie. 4. Prendre en compte l'action... a ...mais en minimiser les conséquences. Vous minimisez les conséquences de l'éruption du personnage. (...)
Le défaut de la méthode, est que vous vous retrouvez en train d'improviser à fond l'épisode imprévu de ' l'évasion de la prison où les conneries des PJ les ont conduit'... à force de ne pas tolérer les écarts de conduite des joueurs, vous pouvez être entraîné dans une spirale d'enchaînements logiques, qui finit par ne plus laisser de marge d'actionà l'intrigue, qui file tout droit vers le plantage. Un cas de ' je gifle le capitaine ', ni rediscuté, ni ignoré, a ainsi fini en massacre de PJ. (...)