Hétérospécifiques
sur Cerbere.org au format (30.6 Mo)
Contient : sang (10)(...) » La première fois que j'en ai vu un, je chassais dans la nouvelle forêt du Roi. Je n'étais pas seule, il y avait avec moi le respectueuxSang-Chaud qui m'initiait à quelques tactiques de traque. Il faisait très chaud à cette époque de l'année ; la végétation dense accentuait cette chaleur oppressante. J'avais du mal à rester concentrée sur ce que me dictaitSang-Chaud et le moindre coup de vent dans les feuilles ressemblait à une cacophonie à mes oreilles. La sueur dégoulinait. PourtantSang-Chaud ne donnait aucun signe de faiblesse. Il était habitué, fidèle à sa réputation de traqueur. (...)
La hauteur nous a permis d'observer les environs et éventuellement d'évaluer la distance que nous avions parcourue.Sang-Chaud scrutait l'horizon de par sa paire de lunettes de soleil rafistolée ; elle était enroulée autour de sa tête grâce à un vieux morceau de caoutchouc qui servait de joint pour de la tuyauterie. (...)
A un bon kilomètre devant nous se dressait une tour formée de cylindres métalliques et de ferrailles en tout genre. D'aprèsSang-Chaud, ce n'était pas là avant. Il décida d'aller regarder ça de plus près. J'avais désormais des nausées et les muscles de mes jambes n'attendaient qu'une milliseconde d'arrêt pour me lâcher. Je tombai à plusieurs reprises, relevée par la gentillesse deSang-Chaud. Je voyais bien que je n'étais plus en état de continuer. Il me laissa sa gourde et me demanda de rester ici, à l'abri dans ce qui restait d'une cabine téléphonique dont le verre tout autour était recouvert d'une mousse puissante qui l'avait fendu à plusieurs endroits. (...)
Mes yeux se mirent à pleurer bien que je ne ressentais aucune tristesse. J'ai vite compris que ce n'était pas des larmes mais dusangqui voilait ma vue. M'avait-il empoisonné pour me voir mourir lentement ? En tout cas, cela a eu pour effet de tous les faire taire lorsqu'ils me virent pleurer rouge. (...)
Puis tout à coup il s'empara de ma tête, la plaqua face contre terre sans que je ne puisse rien y faire. Je mordis la poussière et toussai à n'en plus finir. Dusangse mélangea à de la terre et forma des plaques gluantes juste devant mes yeux. Je vomis tout ce que j'avais pu avaler dans les dernières heures et dieu seul sait que j'avais aimé dévorer le sanglier qu'avait rapporté Rapace... D'autres se mêlèrent aux hostilités. (...)
L'insecte géant excitait mes hôtes. Puis ça a commencé à démanger énormément à plusieurs endroits de mon corps. J'avais dusangpartout. Je me mis à crier de douleur et de peur. C'était insoutenable et l'alcool qui me faisait voir des choses incroyables en prime... Je m'évanouis. (...)
J'avais des vergetures sur plusieurs endroits du corps et plus particulièrement à la jugulaire et aux poignets. Je me sentais faible ; j'avais dû perdre beaucoup desang. Néanmoins, j'étais prête à affronter n'importe quoi. Une sensation étrange et nouvelle était perceptible en moi. (...)« Au loin je l'entends crier. Au sommet d'une colline, la lune dessine sa silhouette noire. Un homme fort et frêle à la fois. Mais il n'a plus grandchose de l'homme. » La première fois que j'en ai vu un, je chassais dans la nouvelle forêt du Roi. Je n'étais pas seule, il y avait avec moi le respectueux Sang-Chaud qui m'initiait à quelques tactiques de traque. Il faisait très chaud à cette époque de l'année ; la végétation dense accentuait cette chaleur oppressante. J'avais du mal à rester ...