La voleuse d'enfants
sur CDS Editions au format (942 Ko)
Contient : froid (8)(...) Dans la chambre, Perrine et Fernande tenaient compagnie à la nouvelle maman, et bientôt, dans le calme repos du manoir, je finis aussi par m'endormir. Ce fut lefroidqui me réveilla, lefroidqui avait envahi le couloir où je m'étais assoupi. Par acquis de conscience, et bien que ne croyant pas à toutes ces fariboles, j'ouvris la porte de la chambre et m'assurait que tout le monde y était, bébé y compris, et qu'ils avaient bien chaud. Rassuré, je descendis dans la cuisine me faire bouillir un café. (...)
Dans la chambre, Perrine et Fernande tenaient compagnie à la nouvelle maman, et bientôt, dans le calme repos du manoir, je finis aussi par m'endormir. Ce fut lefroidqui me réveilla, lefroidqui avait envahi le couloir où je m'étais assoupi. Par acquis de conscience, et bien que ne croyant pas à toutes ces fariboles, j'ouvris la porte de la chambre et m'assurait que tout le monde y était, bébé y compris, et qu'ils avaient bien chaud. Rassuré, je descendis dans la cuisine me faire bouillir un café. (...)
* L'écho d'un coup de feu, une dizaine de minutes plus tard, me fit comprendre que ma maîtresse avait elle aussi vu la dame en noir. Je restai aux aguets, tentant de lutter contre lefroidqui commençait à envahir mes membres. Rien ne se passa et je crus un moment que ma maîtresse avait eu raison d'elle, Le comble était qu'on ne pouvait prévenir les autorités, la grossesse étant restée secrète. (...)
* L'écho d'un coup de feu, une dizaine de minutes plus tard, me fit comprendre que ma maîtresse avait elle aussi vu la dame en noir. Je restai aux aguets, tentant de lutter contre lefroidqui commençait à envahir mes membres. Rien ne se passa et je crus un moment que ma maîtresse avait eu raison d'elle, ou qu'en tout cas le « spectre » ne repasserait pas par là. (...)
Cependant, elle se releva avant que je n'arrive sur elle, laissant le fardeau qu'était devenu le nourrisson à terre. Je récupérai le bébé et le mis au chaud dans ma veste pour le protéger dufroid. Pendant ce temps-là, la dame avait filé loin dans la forêt mais je pus suivre les traces de sang, l'enfant toujours pleurant contre mon torse qui le réchauffait. (...)
Le lendemain, des personnes du village voisin arrivèrent en convoi au couvent, pour rapporter le cadavre d'une dame, vêtue de noir, qui s'était noyée dans la rivière et dont le corps avait été arrêté par un des piliers du pont. Nous soulevâmes le voile avec appréhension pour découvrir le visage, bleu et boursouflé du fait dufroidet de l'eau, de soeur Marie-Marthe. Ma maîtresse sembla ravie, décrétant que tout s'était passé exactement comme elle l'avait prévu. (...)J'ai assisté, dans ma vie, en tant que domestique, à des centaines d'histoires méritant d'être narrées. Certaines drôles, d'autres tragiques - mais aucune n'est plus extraordinaire que celle que je m'apprête à raconter ici. Croira-t-on mon récit ? Il est si peu commun que le lecteur pourrait mettre en doute ma bonne foi. Et pourtant, il ne révèle que la stricte vérité. Mais jugez-en par vous-même, je ne saurai retarder plus longtemps le début de ma narration. C'était il y a vingt ans, j ...