Constantinople
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Contient : cité (8)(...) La création de Constantinople n'a pas échappé à ces controverses: l'empereur a-t-il voulu remplacer Rome, ou la dédoubler, ou simplement laisser après lui une grandecitéqui portât son nom? La question n'est pas tranchée. Ce qui est certain, c'est que depuis le IIIe siècle les empereurs résidaient de moins en moins à Rome, qui était trop loin des frontières, isolée dans une Italie en pleine décadence, à l'écart de l'axe commercial Rhin-Danube, qui avait supplanté l'axe méditerranéen. (...)
Sans doute, si Constantin, qui avait déjà plusieurs fois changé de résidence pour des raisons stratégiques, a finalement choisi la vieillecitégrecque de Byzance en 324, c'est que l'intérêt de sa position lui avait été démontré par la campagne de 322-323 contre Licinius: à condition d'être suffisamment fortifiée, elle pouvait constituer une excellente base pour les opérations militaires sur le bas Danube, qui était alors la frontière la plus vulnérable. (...)
Cependant le régime des dèmes ne disparut pas sans avoir marqué pour toujours la sensibilité politique du peuple constantinopolitain. La capitale de l'Empire resta uneciténerveuse, inquiète, prompte à l'émeute comme à la panique, et dont les souverains ne pouvaient impunément ignorer ou négliger l'opinion. (...)
Au XVe siècle, à la veille de la chute de la ville, elle était tombée bien au-dessous de 100 000 habitants, mais la superficie de lacité, à l'abri de ses murailles imprenables, n'avait pas diminué: aussi était-elle à demi déserte. Ce qui restait de ses anciens quartiers formait, dès qu'on s'éloignait du rivage, des îlots épars au milieu des ruines, des jardins, voire des champs labourés. (...)
Un autre genre de monuments remarquables est constitué par les aqueducs et les citernes indispensables pour alimenter en eau, dans une région pauvre en sources, la population d'une grandecité. L'aqueduc de Valens, qui subsiste et fonctionne encore, traversait toute la ville parallèlement à la Mésè. (...)
Non seulement il reconquit Chypre et la Crète, ce qui fermait la mer Egée aux flottes musulmanes, mais il fut le premier général grec, depuis l'invasion arabe, à forcer la ligne du Taurus, à pénétrer en Cilicie et en Syrie: en 969, la vieillecitéd'Antioche, ou ce qui en restait, rentrait dans le sein de l'Empire. Au milieu de ces succès, Nicéphore mourut assassiné par son neveu Jean Tzimiskès, à l'instigation de Théophano, la maîtresse du meurtrier. (...)
D'un côté, on a les historiens proprement dits, qui limitent leur sujet à l'époque contemporaine et mettent en oeuvre avec intelligence, sinon toujours avec objectivité, une documentation de première main, dans la grande tradition des historiens classiques, dont le souvenir imprègne jusqu'à leur langue. Tels sont Procope et ses continuateurs: Agathias, déjàcitécomme poète (Le Règne de Justinien) ; plus rhéteur que Procope, Ménandre le Protecteur, dont il ne reste que des fragments; Théophylacte Simocatta (Histoires) , historien de Maurice. (...)
Après la coupure de la domination latine (1204-1261), pendant laquelle l'évolution se poursuit hors des frontières de l'Empire, une ultime Renaissance, culturelle et artistique, s'épanouit sous les Paléologues (1261-1453) et l'art de Byzance rayonne alors sur un très vaste territoire. L'architecture : Urbanisme et architecture civile : Lacitépaléochrétienne était l'héritière, sans altération majeure, de l'urbanisme antique (cf. artPALEOCHRETIEN). (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...