Constantinople
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Contient : exil (2)(...) Dans le même temps, l'opinion était déchirée par deux grandes querelles dogmatiques, envenimées l'une et l'autre par la rivalité des patriarcats d'Alexandrie et de Constantinople que l'exilde Jean Chrysostome (404) avait pour toujours dressés l'un contre l'autre. Si la capitale fut de nouveau vaincue, en la personne de Nestorius, par Cyrille d'Alexandrie au concile d'Ephèse (431), elle eut sa revanche au concile de Chalcédoine (451) où, grâce à l'appui de Rome, fut obtenue la condamnation du monophysisme. (...)
C'est ainsi, par exemple, que pendant vingt-quatre ans Romain Lécapène put reléguer le porphyrogénète Constantin VII au rang de coempereur sans pouvoir; mais, après sa chute, lorsque le faux bruit courut que les fils de Lécapène avaient exilé Constantin, une terrible émeute éclata pour défendre cet empereur falot que personne ne connaissait, et ce furent les fils de Lécapène qui partirent pour l'exil. Il est juste d'ajouter que ces usurpateurs furent tous d'excellents souverains. Prospérité matérielle et développement culturel : L'expansion politique de l'Empire se double d'un développement culturel; amorcé sous les Amoriens, il a été consciemment encouragé, voire dirigé par la plupart des souverains macédoniens (avec, il est vrai, une exception notable qui est Basile II); les uns furent surtout des lettrés comme Léon VI et Constantin VII, les autres de grands bâtisseurs, tel Basile Ier. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...