Vivre en Exil
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La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : exil (102)Vivre enExilLa société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. (...)
Si, bien entendu, les travaux les plus durs physiquement, comme les manutentions sur le port ou les industries lourdes, sont réservés aux hommes pour de simples raisons physiologiques, personne enExilne s'étonnera de trouver des femmes dans tous les types d'emploi. Les études sont suivies aussi bien par les jeunes femmes et que par les jeunes hommes. (...)
C'est une lutte inégale contre les entrepreneurs richissimes épaulés par les Maisons de Change et les Hauts-Fonctionnaires d'Administration, avides de conserver la concorde sociale si chère à leurs yeux. Toutefois les choses progressent, en partie parce que les dirigeants d'Exilse rendent bien compte que cet idéal de concorde sociale ne peut passer que par une amélioration des conditions de vie des classes populaires. (...)
Depuis peu, le travail « régulier » des enfants est interdit. Cela fit toutefois l'objet d'une sévère lutte. De surcroît, l'école est devenue obligatoire,Exilse voulant progressiste et nation d'avenir. On peut faire travailler les enfants un peu, le soir après les cours obligatoires... Bien entendu, les contrevenants sont dramatiquement nombreux. (...)
Quelques années plus tard, dans « l'Education du citoyen » ; il exposa ses idées sur l'enseignement, là encore nécessaire pour que le citoyen d'Exilpuisse comprendre le haut niveau de perfection atteint par sa cité et accepte de se consacrer à sa sauvegarde. (...)
Toutefois, il est considéré comme trop modéré par les penseurs sociaux, qui l'accusent d'entretenir les privilèges de sa caste, ce dont il ne se défend pas... Aujourd'hui âgé de 65 ans, Bariche continue de publier articles et essais, et sa voix est écoutée au sein du Consistoire. Religion : La religion est un sujet étrange enExil. Part tradition, les exiléens sont athées. Officiellement, tous les cultes ont été bannis dans la Cité Verticale. (...)
Mais en réalité, des très nombreuses religions coexistent dans la cité, et sont tolérés par le pouvoir tant qu'elles ne deviennent pas trop voyantes. Survivance ancestrale, l'adoration des Anciens en tant qu'entités divines, reste ancrée enExil. Les familles Patriarches officient encore, par tradition, à certaines cérémonies. Mais des cultes plus récents s'implantent, importés par les émigrants forgiens. On trouve donc enExiltoutes sortes de croyances hétéroclites. Le peuple exiléen : L'intérieur populaire est minimaliste, et les familles s'entassent bien souvent dans de petits espaces modulaires, n'offrant qu'une chambre commune. (...)
Du petit bourgeois à l'industriel exiléen : La petite bourgeoisie a explosé ces dernières années enExil. Depuis l'employé de bureau d'une Maison de Change jusqu'au professeur de quartier ou au petit entrepreneur, toute une frange de la population de la cité a vu son niveau de vie s'élever, suite au développement de l'économie exiléenne. (...)
Les maisons de change exiléenne sont même présentes sur le Continent : elles financent les efforts de guerre locaux et de fait assurent là encore la prédominance exiléenne. Celle ci est donc autant financière qu'artistique, intellectuelle et militaire ! Les barons d'Exil: Les palais des grandes familles nobles dominent la Cité Verticale. Certaines de leurs flèches rivalisent avec celles du Consistoire ou de l'université, leurs superstructures appuyées sur les innombrables niveaux du dessous et sur les anciens tombeaux primordiaux. (...)
Dans certains quartiers, la fragilité des aciers corrodés représente un véritable danger, et l'on attribue certains écroulements de passerelle à cette vermine. Les spores réussissent ainsi à saper les fondations d'Exil, au grand dam des ingénieurs civils. On raconte même qu'une variante des Spores, une sorte de « lierre » grimpant très virulent, serait capable de phagocyter un homme. (...)
Harnachés de cordes, armés de grattoirs, et équipés de lourds respirateurs, ces travailleurs s'enfoncent dans les entrailles d'Exilet doivent récurer toutes les sections de canalisations infectées. Ils projettent un liquide jaunâtre corrosif sur les plantes, puis grattent le métal à la main. (...)
Un métier dangereux donc, sans compter que les produits utilisés pour tuer les plantes sont particulièrement nocifs pour les yeux et la peau... Si toutefois le manque de liquidités vous entraînait à vouloir gagner quelques sous rapidement, sachez que le Service de nettoyage recrute tous les matins, que la paie est journalière, et qu'il vous suffit de vous présenter au bureau d'embauche qui se tient au Centre de Contrôle ingéniérique... Emeutes et révoltes : Le climat social est en permanence à l'agitation enExil. Si depuis peu, les lois sociales ont quelque peu crevé l'abcès, il n'en reste pas moins que la multitude exiléenne est propice à l'explosion. (...)
Une des grandes modes exiléenne est l'enlèvement avec demande de rançon. Le crime organisé existe enExil: plusieurs familles de criminels règnent sur la prostitution, le jeu, la drogue, le racket... La plupart se cantonnent à un quartier ou une série de blocs. (...)
Leurs exploits aériens sont bien souvent adulés par les masses populaires, et ils font même l'objet de romans de gare... La Chimère, organisation criminelle : Voilà un nom que l'on ne prononce pas à voix haute dans la cité d'Exil, mais que l'on chuchote discrètement dès qu'un acte criminel de grande envergure est perpétré. Mythe ou réalité, la question se pose une fois de plus. (...)
La Chimère serait une impressionnante société dédiée au crime sous toute ses formes, disposant de nombreux appuis et de fonds considérables. Elle aurait la main haute sur la prostitution, le jeu et les trafics enExil, mais aussi les malversations financières et les grands coups d'éclat comme le cambriolage récent de la réserve monétaire de l'Union des Maisons de Change. (...)
Pour d'autres d'un ancien ingénieur connaissant parfaitement la Cité et ses secrets, ou encore d'un aimable professeur d'université à l'esprit criminel particulièrement brillant... Les autorités exiléennes ont, quand à elles, toujours démenti l'existence d'une telle organisation souterraine. Epidémies et maladies : Les épidémies furent le véritable fléau d'Exil. Si on note encore des recrudescences infectieuses, elles sont nettement en recul depuis que les ingénieurs ont généralisé l'eau courante et le chauffage au travers de la cité. Toutefois, il reste des foyers infectieux contre lesquelsExils'efforce de lutter. Les dispensaires de quartiers et les hôpitaux se sont généralisés, et les malades y sont soignés gratuitement. (...)
Auparavant, la mode était à l'embaumement et à la conservation dans des caveaux de pierre, à la mode antique, ce qui est maintenant rigoureusement interdit. Les entreprises funéraires sont nombreuses et se chargent des incinérations.Exilest sujette à de nombreuses maladies spécifiques inconnues sur Forge. Certaines sont dues à l'utilisation des techniques anciennes sans qu'on les ait compris : on a ainsi noté que les ouvriers affectés aux machines soleils développaient des maladies de peau et des syndromes de débilité précoce. (...)
La Recouvrance : Une Maison de fous. Cet établissement est l'un des nombreuses « maisons de fous » gérées enExilpar le département Sanitation. Elle occupe une large tour hexagonale au bord de la Cité, reliée à elle par une large passerelle amovible. (...)
Ils sont très liés avec les aliénistes et font de nombreuses consultations dans les Maisons de fous de la Cité. La vie quotidienne : La monnaie :Exila depuis bien longtemps rationalisé sa monnaie afin de promouvoir ses échanges. Elle se présente toutefois sous différentes formes : en espèces (pièces et billets de papier monnaie), en lettre de change (délivrées par les Maisons de Change), en bons au porteur ou encore en cristaux certifiés (basiquement, leur couleur représente une valeur certifiée par l'une des maisons de change, qui délivrera de l'argent ou fera un virement sur simple présentation et authentification). (...)
Ces derniers temps, on assiste pourtant à un mode snob qui importe des denrées alimentaires rares du Continent. Mais ces marchandises restant hors de prix, seule une petite partie de la population d'Exilen consomme. La majorité des exiléens se contentent des produits issus de la Lune Sanctuaire elle-même. (...)
On parle de variétés exotiques aux mille goûts étonnants... Bien entendu, seuls les nantis exiléens peuvent se permettre ces excentricités. La famine enExil? Terrible fléau dans une cité aussi fermée qu'Exil, la famine a frappé en plusieurs occasions, lors des guerres familiales ou des émeutes populaires. Ce fut même, à cette occasion, une arme employée par le pouvoir exiléen pour faire plier le peuple. (...)
Aujourd'hui, avec la bouillie de champignons et l'hydroculture, la ville est presque autosuffisante et le spectre de la famine semble écarté. La technologie exiléenne : La technologie d'Exilest un mélange étrange d'archaïsmes flagrants et de modernisme éclairé. Bien souvent le fait de la création débridée de ses habitants, les innombrables innovations exiléennes sont parfois totalement inutiles, voire pour certaines mortellement dangereuses. (...)
Pour un esprit exiléen classique, une passerelle métallique amovible bien conçue n'a rien à envier à la plus pure sonate ou au plus célèbre tableau... L'énergie : La vapeur est omniprésente dans le monde d'Exil. Elle est à la base du développement de la cité. Alors que l'électricité n'en est qu'à ses balbutiements, toutes les machines ou véhicules modernes fonctionnent grâce à la vapeur. (...)
Voilà plus d'une centaine d'année que les exiléens ont maîtrisé la vapeur, et ils sont aujourd'hui passés maîtres dans sa domestication et son utilisation sous toutes ses formes. Sans elle, l'envolée industrielle d'Exilaurait été impossible. Mais depuis quelques années, une nouvelle révolution se prépare... Ce que certains exiléens appellent encore « énergie fantôme » commence à se développer à grande vitesse : l'électricité. (...)
Le gaz (généralement issu de la fermentation des déchets et des cultures de moisissures) et l'huile (d'origine animale, provenant souvent de la graisse des baleines ou monstres marins) sont encore très utilisés enExil. Des becs de gaz éclairent chichement les ruelles de la cité d'acier. Leur remplacement par des globes luminescents électriques a bien commencé, mais la tâche sera longue. (...)
Quand à l'huile, elle alimente les petites chaudières des appartements exiléens, elle est utilisée pour les lampes et les lanternes. Il nous faut ici rappeler qu'Exilreste une ville sombre, qu'elle que soit la technologie utilisée. La nuit perpétuelle, la fumée, le brouillard, la pluie et la masse des constructions ne sont que difficilement repoussés par les lumières de la cité. (...)
Nombre de forgiens ne supportent pas cette pénombre constante et inquiétante, et dans leur majorité, les exiléens tentent de l'oublier... Les communications : Le réseau de communication qui a peu à peu envahi tous les recoins d'Exilest aujourd'hui capable de transporter la voix et l'écrit. Sa forme la plus classique ? Celle de la fiche perforée que l'on peut lire partout, grâce à l'un des terminaux placés dans toutes les résidences et tous les endroits publics... Qui maintient cette énorme toile d'araignée informative qui relie tous les terminaux exiléens ? (...)
Cela fait froid dans le dos... La sauvegarde de l'information : si le papier est encore très utilisé, notamment dans la Grande Bibliothèque d'Exil, le Terminal se répand un peu partout, même dans les usines et manufactures. De fait, les informations peuvent être conservées sur un support papier (c'est la carte perforée qui a envahi l'Administration). (...)
Et ce roman à succès qui décrivait un androïde rêvant qu'il était humain, et qui tombait amoureux : réalité ou science-fiction ? Les armes : Les armes à feu existent enExil, mais leur fiabilité reste aléatoire, et leurs mécanismes fragiles ont parfois tendance à s'enrayer. (...)
Les voitures à bras sont souvent utilisées dans plusieurs déclinaisons, dont le palanquin est la plus luxueuse pour un voyageur aisé. Les calèches et autres cabs encombrent les rues d'Exil, et changent de niveau en empruntant les raidillons ou les monte-charge qui leur sont dévolus. La survivance de ce mode de transport archaïque et pourtant très prisé reste un sujet de colère pour la plupart des ingénieurs, qui voient là un frein énorme à la mécanisation de la Cité, sans compter que les chevaux sont importés à grand frais du continent. (...)
Les variations sont très nombreuses : deux ou trois roues, modèles pliables... Les premiers modèles propulsés par un moteur à vapeur pétaradant ont fait leur apparition, et font fureur dans la jeunesse fortunée d'Exil. En métro : Les tramways et les métros sillonnent l'intégralité d'Exil, linéairement... et verticalement, grâce à d'ingénieux systèmes de poutrelles amovibles et de ponts suspendus. Les gares les plus importantes sont bien sur : l'Embarcadère (arrivée des bateaux venus des Portes d'Airain), la Cité administrative, l'université, les jardins, les différents palais et les lignes inférieurs qui desservent les dessous industriels de la cité. (...)
Et en l'air... « Le plus excitant des moyens de transport exiléen, reste, surtout pour un continental émerveillé comme moi, le transport aérien. Les ballons motorisés sont la plus grande invention, à mon avis, jamais conçue enExil. Ils vont du plus imposant ballon paquebot, traînant une structure de plusieurs niveaux, aux simples petits ballons taxi que tout à chacun emprunte pour circuler facilement dans la Cité. (...)
Il sait qu'il a peu de temps : sitôt qu'il aura prouvé la valeur de son concept, d'autres se précipiteront à sa suite... Se divertir enExil: Demandez son avis à n'importe quel forgien, même et surtout à celui qui n'a jamais mis les pieds dans la Cité Verticale, et vous obtiendrez sempiternellement la même réponse :Exilest une ville de plaisir débridée, où la débauche est constante. Bien entendu, cette image est complètement distordue au travers des phantasmes continentaux, mais elle est basée sur une part de vérité.Exilest une ville si gigantesque et si chamarrée qu'il s'y passe assurément toujours quelque chose. (...)
Cette joute aérienne est proprement magique, tant les concepteurs rivalisent d'imagination et de fantaisie. EnExil, certains fabricants de cerfs-volants sont de véritables légendes vivantes, comme le célèbre Maltus Mirol dont l'atelier regorge de merveilles. (...)
Enfin, les feux d'artifice sont également très prisés des éxileens, et de superbes tirs sont effectués régulièrement, pour toute sorte d'occasion. Les grands événements populaires : Le Carnaval d'Exil: La fête la plus célèbre de la cité lunaire, notamment sur Forge, est le Carnaval d'Exil. C'est une célébration fastueuse organisée chaque année. Pour les continentaux, ce Carnaval, et toutes les légendes qui l'accompagnent, représentent la quintessence de la folie et de la décadence de la Cité Lunaire. (...)
C'est une véritable petite ville qui s'installe près des quais, dans les rues et les entrepôts. Les Arts enExil: Théâtre et Opéra sont les divertissements exiléens par excellence. On vient parfois du Continent admirer les artistes les plus adulés dans les oeuvres les plus renommées. (...)
Mais les théâtres, du plus grand au plus humble, fleurissent dans toute la Cité, et les familles nobles aiment à donner des représentations privées pour un public choisi. Le répertoire théâtral d'Exilest très vaste, et l'on donne de nombreuses pièces de théâtre dans tous les domaines. En ce qui concerne l'opéra, la mode est aux opéras guerriers de l'Empire de Kalgarl : d'énormes représentations avec des centaines de figurants et une débauche décadente de décors somptueux. (...)
D'une manière générale, l'art sous toutes ses formes est l'une des passions des exiléens : les mécènes ne manquent pas. Les expositions sont très nombreuses, dans tous les domaines artistiques.Exilest la référence culturelle pour le Continent. Ainsi, les plus grands musiciens du continent se produisent enExil, et explorent librement les voies les plus audacieuses de leur art. Le compositeur le plus célèbre est actuellement sans conteste l'autrellien Xender de Nolment, qui étudie de nouveaux instruments capables de produire des sonorités inconnues, avec l'aide des ingénieurs exiléens. Il a déjà réalisé pour l'université d'Exildeux « bâtiments musicaux » : la flèche du nouvel institut des sciences humaines et celle de la tour administrative des facultés. (...)
Le vent qui passent dans les tubulures de métal crée d'étranges mélopées improvisées... L'occultisme : L'occultisme et tout ce qui se rapporte à la magie ou la sorcellerie est très en vogue enExil. Certains forgiens y voient là une autre manifestation de l'esprit décadent des exiléens. Alors qu'ils ont officiellement renié toute religion pour les certitudes de la bureaucratie et de l'Ingénierie, ils se passionnent pour le mystère et l'inexplicable... C'est ainsi que cartomanciennes, diseuses de bonne aventure, mages, médiums et illusionnistes sont très nombreux et très courus, profitant des mannes financières des nobles et des bourgeoises en mal d'excitation. (...)
Cette petite bonne femme avenante est la « maîtresse des plans obscurs », comme elle se nomme, la plus à la mode d'Exil. On la dit capable de communiquer avec les morts, de contacter d'autres plans d'existence, et même de parler avec l'essence de l'esprit des Anciens, disparus physiquement mais toujours présents dans les sphères spirituelles. (...)
Comme elle se plaît à le répéter, la « talent ne se brade pas »... La vie nocturne : cabarets, estaminets et gargotes. On dit souvent d'Exilqu'elle ne dort jamais. Que dans chaque ruelle sale et mal éclairée se cache un établissement de plaisir nocturne. (...)
Enfin, les gens aisés aiment à se retrouver dans des lieux d'exception, comme les grands restaurants des hauts niveaux d'Exil. Là encore, la mode est fugace et changeante, même si les plats exotiques et « barbares » venus du Continent Forgien sont actuellement très prisés. (...)
La mode du club privé, aux règles d'admission très strictes et généralement unisexe (il y a des clubs pour hommes et des clubs pour dames) est très en vogue actuellement. Ils ont d'ailleurs souvent tendance à se confondre avec les cercles ésotériques...Exilla licencieuse : La réputation sulfureuse d'Exiln'est pas qu'une légende. Au titre des plaisirs exiléens, l'érotisme a été élevé au niveau d'un art. Rien d'étonnant donc à ce que pour un continental, la cité soit considérée comme un lieu de stupre et de vice. L'érotisme est une distraction très courue enExil, à tel point que la littérature et la peinture coquine sont très prisées, et même dans les maisons les plus tenues, on ne se refuse pas un spectacle privé dénudé de temps en temps. (...)
Leurs femmes, plus discrètes, préfèrent prendre amantes et amants dans leurs boudoirs privés. Les drogues les plus diverses sont l'autre aspect de cetteExilcachée. On en dénombre des centaines, que l'on ne pourrait ici toutes dénombrer, à la dureté et aux effets les plus divers. (...)
Il a l'impression d'accéder à une zone refoulée de son cerveau, où siégerait l'inconscient collectif... Il en retire des hallucinations complètement folles mais détruit en fait irrémédiablement ses sens et son intellect. Les sports : Nous avons déjà parlé des cerfs volants, véritable sport national d'Exil. L'escrime en est un autre. Cité Verticale oblige, acrobatie, équilibrisme et alpinisme sur les passerelles métalliques sont aussi très appréciés. (...)
Si leur vocation est réellement affirmée, ils n'hésiteront pas à s'enfoncer dans les bas fonds et cloaques de la Cité pour y traquer les Aberrations qui s'y terrent. Ordre et justice : EnExil, la justice et le maintien de l'ordre sont placés sous le contrôle exclusif d'Administration. Les juges civils sont des fonctionnaires ayant suivi un cursus spécial, ainsi que les préfets de police, chargés chacun d'une zone de la cité. (...)
Les agents de la paix, eux, ne sortent pas de l'école d'Administration, et tout un chacun peut donc devenir policier. Le maintien de l'ordre est un vrai sujet sensible enExil. Comment assurer un contrôle sur la masse humaine qui vit dans les entrailles de la Cité Verticale ? La réponse, comme bien souvent enExil, est extrême. La justice est une machine à broyer... En cas d'émeute ou d'agitation sociale, les lois classiques ne s'appliquent plus, et c'est l'armée qui intervient. La police de quartier : Dans chaque quartier d'Exilse trouve un poste de police. C'est ici que vous serez conduits pour finir la nuit si on vous arrête pour éthylisme par exemple. (...)
C'est également là que vous viendrez déposer une plainte si quelqu'un vous a dérobé votre bicyclette. Les Pandores , ou agents de rue, patrouillent dans les avenues et les passerelles d'Exil. Ce sont souvent de robustes gaillards (nombre de militaires épousent cette carrière lorsqu'ils ont pris leur retraite du service actif). (...)
N'eut été ses excellents résultats, il aurait depuis longtemps été limogé, tant il n'a pas l'heure de plaire à tout le monde. L'Obsidienne : L'Obsidienne, du nom de la roche lunaire d'Exil, est la police secrète de Censure. Ce n'est toutefois qu'un surnom populaire : sa dénomination officielle est Sécurité Civile et Sociale. (...)
Espions émérites, on les soupçonne infiltrés dans tous les gouvernements forgiens. Plus sinistre, l'Obsidienne formerait les meilleurs assassins d'Exilet de Forge, frappant sans pitié les ennemis de la cité lunaire, où qu'ils se cachent. En ce qui concerne l'intérieur, l'Obsidienne est chargée d'assurer la stabilité politique de la cité : ils traquent en premier lieu les « asociaux », mais aussi tous les réfractaires à l'ordre social, les sociétés secrètes, les associations politiques non autorisées, les révolutionnaires ou les agitateurs de tout poil. (...)
Mes tourmenteurs étaient visiblement persuadés que j'avais en ma possession, peut être sans le savoir, des documents secrets confiés par la jeune espionne juste avant sa mort. Alors je décidais de fuir et entrepris de quitterExilclandestinement... » Témoignage anonyme. Au final, on en sait très peu sur l'Obsidienne, mais cela suffit à faire trembler les plus téméraires. (...)
D'un dévouement aveugle à ses maîtres, Jainazz ne pose jamais de question, ne semble avoir aucun état d'âme. Elle officie aussi bien enExilque sur Forge, mettant au point froidement ses plans d'action qu'elle exécute sans une anicroche. (...)
Avant le jugement, les prisonniers sont, selon la gravité de leur crime, emprisonnés dans les locaux de la Sûreté ou incarcérés dans le terrible Château. Personne ne sait vraiment où sont emprisonnées les proies de l'Obsidienne... Les condamnations enExilsont très variables, mais le système pénal est dur, ne laissant que peu de répit à la récidive. (...)
S'il est à nouveau coincé, il ira passer quelques temps au frais dans le Château. Les peines longues ou à perpétuité sont purgées enExilde différentes manières. L'une des plus habituelles est donc l'incarcération au Château, une sombre bâtisse à l'écart de la cité, dressée sur des récifs mortels, aux murs impénétrables. (...)
Battu par le ressac de l'océan noir, le Château se dresse soudainement dans les brumes devant les navires qui s'approchent d'Exil, comme un funeste avertissement. L'une des tours est consacrée à la prison de femmes : nombre de prostituées exiléennes mal protégées par leurs souteneurs y ont passé d'amers séjours. (...)
Une aile est enfin réservée au « cas spéciaux », c'est à dire les prisonniers fous à lier (ou les prisonniers politiques d'après certains). Un navire fait la navette toutes les semaines entreExilet le Château. Certains observateurs continentaux, pourtant rompus au bafouement des droits de l'individu, se sont dits horrifiés des conditions de détention au château. (...)
Ces exécutions ont toujours lieu en public, depuis l'une des plus tristement fameuses passerelles d'Exil, celle des « Veuves éplorées ». Surplombant les jardins suspendus et les artères commerçantes de la Cité, cette passerelle voit donc toutes les semaines un lot de malheureux pendouiller de ses structures d'acier, précipités dans le vide par des bourreaux masqués... C'est sans doute l'un des spectacles les plus tragiques d'Exil... mais aussi l'un des plus courus, puisque la foule s'y masse en nombre. « Vous trouverez ci joint, chers collègues fonctionnaires, un rapport détaillé de propositions formulées à Justice par des particuliers entreprenants. (...)
Dans tous les cas, épouser une carrière criminelle n'est pas une chose que l'on fait à la légère, enExil. Si elle peut être très lucrative, elle peut également se terminer tragiquement, au bout d'une corde, par une journée pluvieuse. (...)
Chaque année, la banquise descend un peu plus bas... Autour de Forge orbitent 3 lunes, dont la plus proche et la plus vaste, nomméeExil, est un petit planétoïde aquatique. Depuis le continent, lorsque le temps est clair, on distingue parfaitement bien la masse noirâtre et pesante d'Exil, très basse sur l'horizon, et la tâche de lumière de la cité d'acier. Les 2 autres lunes, bien plus éloignées de Forge, se nomment Compagne et Solitaire. Contrairement àExil, les 2 autres satellites sont inaccessibles en empruntant les portes d'airain. Personne ne sait si elles le furent un jour. Les observations instrumentales réalisées depuisExilou Forge n'ont révélé de ces 2 lunes qu'une surface craquelée, sèche et glacée... Forge tourne elle-même autour d'un vieux soleil orangeâtre qui la gratifie de bien peu de lumière et de chaleur. (...)
La Sostrie est la première nation à les avoir employé sur le champ de bataille. Trains et Vapeur : A l'image d'Exil, le continent se modernise, mais à un rythme bien plus lent. Il accuse un très net retard sur la Cité Lunaire. (...)
Depuis quelques années, la neige aux alentours des cités du continent est devenue grisâtre... Mais le retard face àExilreste flagrant, dans tous les domaines. L'électricité relève toujours pour les forgiens du domaine de la magie : on s'éclaire toujours à l'huile, bien souvent animale. (...)
L'automatisation exiléenne, ses intelligences mécaniques ou ses moyens de communication sont incompréhensibles pour les continentaux, tout comme les techniques de manipulation scientistes. L'acier produit sur Forge est de qualité bien inférieure à celui provenant d'Exil, et les continentaux maîtrisent encore mal son emploi raffiné : les navires d'acier exiléens ne connaissent pour l'instant aucun rival sérieux. (...)
Le parti conservateur reste le plus puissant. Cela n'empêche pas les attentats et tentatives de coups d'état. L'Empire etExil: Les rapports de l'Empire avecExilsont complexes. L'économie kargarlienne est complètement dépendante de l'apport de la Cité Lunaire, mais l'Empire ne supporte pas cette position humiliante. Les espions kargarliens sont sans doute les plus actifs enExil, et les tensions sont récurrentes. Les kargarliens acceptent très mal la domination de fait des exiléens sur Forge, alors qu'eux même en sont réduits à commercer avec la Cité Lunaire. (...)
Il espère museler par la force les mouvements sécessionnistes, abattre la résistance du royaume d'Autrelles et caresse le secret espoir de mettre un terme à l'orgueil exiléen. Il voit bien la bannière impériale flotter sur les tours d'Exil. Il est favorable à une alliance avec la Sostrie... Le Royaume d'Autrelles : Un royaume en guerre : Généralités : Population : 17 millions d'habitants. (...)
Malheureusement, il est loin de faire l'unanimité au sein même de son royaume. Ainsi, ses liens avecExille décrédibilisent auprès de certains de ses sujets : c'est dans la Cité Lunaire qu'il a suivi ses études et il en a ramené sa femme et bon nombre de conseillers. (...)
Le niveau de vie s'est élevé et le royaume d'Autrelles s'est modernisé. Il est toutefois vrai que la part d'Exila été importante dans ces progrès et que les Maisons de Change, sous couvert de soutenir les efforts autrellois, s'engraissent ici éhontément, ce que ne manquent pas de mettre en avant les détracteurs du roi. (...)
Au conseil royal, il exhorte les familles nobles à négocier une « reddition honorable » avec Kargarl, quitte à laisser les terres du nord à l'Empire. Roman Tendiaire : Ce jeune ingénieur, formé enExil, est l'un des plus fervents admirateurs d'Arbaor. Celui-ci lui a confié la réalisation et la supervision de plusieurs de ses grands projets. (...)
En effet, les Duchés ont été les plus réceptifs aux capitaux et à l'influence exiléenne. Nombreux sont les barons d'Exilqui ont acquis une forteresse au pied d'un village reculé des criques des Duchés. Désireux de disposer d'un pied- à-terre en Forge capable de se défendre face aux éventuelles visées continentales, les exiléens n'ont d'ailleurs pas hésité à armer les Duchés. (...)
Les Duchés sont dirigés par des seigneurs locaux, unis par des liens maritaux et familiaux particulièrement complexes. Les habitants des Duchés sont majoritairement des marins et des citadins. Avant l'arrivée d'Exil, ils étaient les navigateurs les plus habiles et les plus hardis du Continent. Encore aujourd'hui, leurs nefs de bois sont les plus effilées et les plus rapides, même si elles ne peuvent plus concurrencer un cuirassé exiléen. (...)
Son port de bois et de toile est également une merveille. Lorcane a su se tailler la part du lion dans les échanges commerciaux avecExil, et on retrouve ses marins aux quatre coins du Continent. Elle a armé une flotte de combat suffisante pour repousser ses voisins envieux et ses mercenaires nordiques sont réputés pour leur cruauté : plusieurs petits duchés ont d'ailleurs du fléchir le genou devant la puissance de la Cité Etat. (...)
Il n'hésite jamais à faire exécuter ses adversaires par les redoutables assassins qu'il a sous ses ordres. On raconte qu'il opère de plus en plus au sein d'Exil, ce qui supposerait qu'il ait passé un accord avec un patron du crime local... La Sostrie : Une nation en plein essor : Généralités : Population : 11 millions d'habitants. (...)
Totalement rétif à toute forme d'assouplissement, le pouvoir central n'y répond que par la force. Mais combien de temps cela pourra t'il encore durer ? A l'image d'Exil, une bureaucratisation sauvage a été mise en oeuvre afin de soutenir la croissance industrielle de la Sostrie. (...)
L'effet est d'autant plus pervers que les sostriens ne détiennent pas les mêmes droits fondamentaux que les habitants de la Cité Lunaire : le fichage des citoyens est ici systématique, l'administration sostrienne soutient les actions de police et de régulation sociale par la force, l'intimité et le libre arbitre sont des notions qui n'existent plus. La Sostrie etExil: La Sostrie entretient des relations privilégiées avecExil, malgré le dédain officiel affiché par la Cité Lunaire. Désireux de soutenir un nouveau pouvoir fort susceptible de museler les velléités kargarliennes,Exiln'a pas hésité à prodiguer conseils et assistance technique au pouvoir sostrien dans sa quête de puissance. Ainsi, les cuirassés terrestres alignés en masse par les sostriens sur les champs de bataille sont-ils issus de l'ingénierie exiléenne. (...)
La Sostrie est considérée aujourd'hui comme leur arrière-cour, et ils peuvent mener ici leurs expériences en toute liberté, sans doute même plus encore qu'enExil. Des tensions ont même éclaté avec la Cité Lunaire : le consistoire n'apprécie pas l'idée que les Scientistes puissent un jour se « délocaliser » et même ne plus fournir leurs connaissances en priorité à la Cité Verticale. (...)
Talbes guigne les accès à la mer des petits royaumes du sud sous influence scovienne et aimerait y étendre son influence afin d'obtenir un accès plus facile aux portes d'airain et au vaste débouché commercial que représenteExil. Enfin, l'instabilité des Terres Lonastre pousse à nouveau Talbes à guigner tes terres de son voisin. (...)
Cela n'empêche en rien le jeune héritier, qui entretient une vaste assemblée de courtisans, de bousculer les nuits de Carselles ou de se rendre régulièrement enExilpour y faire la fête. On lui prête déjà plusieurs paternités cachées et maladies honteuses... Le major Regen Balthus : C'est le chef des services spéciaux talbiens. (...)
Si une bonne partie de son temps est consacrée à faire surveiller le prince héritier et à camoufler ses gaffes, il utilise le reste pour assurer sur Forge et enExilla survivance de Talbes. Le Major est redoutable et ses hommes lui sont viscéralement dévoués. Strenia Nexence : L'archétype de la toute récente classe bourgeoise issue du commerce. (...)
Elles refusent notamment d'admettre ce nouveau type de gouvernement, même Talbes, dont les institutions parlementaires ont pourtant inspiré les penseurs d'Autrans. Autrans est la seule nation forgienne à ne pas disposer d'une ambassade enExil. Son histoire mouvementée lui vaut le mépris des autres nations. Historiquement, Autrans a toujours été considéré comme le « réservoir » de mercenaires du Continent. (...)
La situation fut tendue, mais le pouvoir d'Autrans a réussi à imposer ses vues. En contrepartie, les exportations d'Autrans versExilfurent très durement frappées par des taxes prohibitives. Mais la reprise en main des mines a au moins permis à la République de s'assurer sur le Continent un débouché commercial. (...)
Il appelle continuellement à la paix, proposant une trêve afin de discuter du moyen de remplacer la République par une nouvelle fédération de régions qui garderaient leur indépendance mais tout en pouvant se soutenir mutuellement. Il a récemment voyagé jusqu'enExilpour plaider la cause de Lonastre, sans succès. Il a également rendu visite au roi d'Autrelles, sans plus de succès, tant celui-ci est accaparé par les problèmes qu'affrontent sa propre nation. (...)
Ces statues aux visages grossiers seraient alors la seule représentation qui subsisterait des anciens maîtres de Forge etExil.