Exil, la cité
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Présentation d'une cité géante : Exil est un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exil est une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions ...Contient : exil (145)Exil, la cité Présentation d'une cité géante :Exilest un monstre vertical, un labyrinthe effrayant à la fois surpeuplé et paradoxalement désert dans certaines zones. La cité s'étend comme une énorme lèpre sur l'Océan oir, dressant face à lui des murs d'acier rouillé. Il y a de nombreuses façons de ressentir la cité d'Exil, et donc de la présenter. Chacune d'entre elles est forcément réductrice. Il faut d'abord garder à l'esprit qu'Exilest une cité de très grande taille, qui abrite plusieurs millions d'âmes. Mais au-delà de ses immeubles et de ses rues qui s'étagent verticalement, c'est également un labyrinthe souterrain dont les proportions sont proprement gigantesques. (...)
C'est une muraille gigantesque, où les anciennes maçonneries d'obsidienne des Anciens, parfois encore visibles, ont été renforcées année après année par des couches de blindage d'acier. Enfin, le navire passe la rade d'Exil, et le visiteur est happé par la Cité Eternelle... « ... Le passage des Portes dAirain m'avait bien sur fortement impressionné mais rien ne m'avait préparé à la suite. (...)
C'était bien le souffle de la Cité que nous entendions au loin... Soudain elle apparut, fantôme d'acier aux myriades de lumières surgissant des brumes. On ne décrit pasExil, on ne peut que la ressentir et tenter de retranscrire ses impressions. La Cité dépassait en grandeur tout ce que j'avais pu voir jusqu'à présent. (...)
Je pouvais voir ses lumières, entendre sa respiration sifflante, respirer ses odeurs entremêlées, mais j'en étais exclu. Je ne me tenais qu'à sa périphérie. Auprès de la monstruosité d'Exil, rien ne semblait exister... » Arvil de Nessim, la Mort de Petrus, livre II. Impressions... «Exilest une cité pour qui le mot « disparate » semble avoir été inventé. Lorsque l'on déambule dans ses rues ou sur ses passerelles suspendues, on ne peut se défaire de cette étrange impression d'être dans un monde alternatif et mystérieux. (...)
Un simple coup d'oeil vers le ciel et l'on devine par delà le brouillard et les nuages la masse sombre et pesante de Forge. Terrible impression de vertige : les circonvolutions encombrées d'Exilnous avaient presque fait oublié que nous étions sur la cité lunaire, en équilibre précaire quelque part dans l'éther... Le regard tente alors de s'accrocher au décor humain, afin de dissiper cette impression de chute. (...)
Quoi qu'en en dise, il s'agit bien ici d'un autre monde... » Arvil de Nessim, la Mort de Petrus, Soliloque. Comment décrireExil? La principale caractéristique d'Exilest donc d'être un monde foisonnant, qui apparaît complètement délirant aux yeux d'un forgien, même préparé. Pour les exiléens, cette étrangeté est naturelle : ils ne se posent même plus les questions qui effraient les nouveaux venus. (...)
Ils vivent ici, entre d'antiques tombeaux qui ne seront sans doute jamais complètement explorés et des machineries incompréhensibles qui régissent pourtant leur vie, se sachant entourés de créatures bizarres ou dangereuses... Pour nous,Exilressemble avant tout à une cité du début du vingtième siècle qui aurait subi une mutation technique et industrielle extrêmement rapide et traumatisante. Lorsque vous pensez àExil, laissez venir à vous les images d'épinal de Londres ou de Paris à cette époque. Imaginez donc des ruelles pavées et des bâtisses de pierre, martelées par la pluie et plongées dans le brouillard. (...)
Complétez enfin par des constructions cyclopéennes, vestiges des Anciens aujourd'hui disparus ou délires visionnaires des barons exiléens, qui dominent la Cité. Vous aurez une idée de ce à quoiExilressemble. A chaque fois que vous devrez la décrire, remémorez vous les visions classiques de mondes (industrialisation, règne de la vapeur et de l'acier, quartiers populaires) en les amplifiant, et vous serez dans le vrai. Enfin, n'oubliez pas qu'Exilest, à l'origine, un cimetière gigantesque, que beaucoup disent hantés. Rajoutez donc une louche de mystère et de macabre, ça ne peut pas faire de mal... Un brouillard omniprésent, des chuchotements étranges dans les allées peu fréquentées, des créatures camouflées sous l'ombre des poutrelles d'acier. Considérations pratiques : EnExil, la nuit est permanente. De fait, l'activité ne cesse jamais vraiment au sein de la cité. Quelle que soit l'heure, on arrivera toujours à trouver une taverne ou une boutique ouverte. (...)
Dans le coeur industriel de la cité, les machines tournent sans discontinuer. Toutefois, comme poussés par une ancienne survivance instinctive, les habitants d'Exilont instauré les notions de nuit et de jour. La différence visuelle est peu notable (les lampadaires éclairent plus fortement durant ' le jour ') mais les habitants de la cité se sont calés sur ce rythme. (...)
Les bureaux d'Administration ne sont pas ouverts au public durant la nuit, tout comme certaines boutiques. Mais certains quartiers d'Exilne dorment en fait jamais... Structure de la cité : une approche de son histoire. Une fois happé par la cité géante, le visiteur peut allégrement se perdre dans les rues et les avenues de la cité. De l'extérieur,Exilest une énorme coque d'acier et de pierre, qui ne s'ouvre sur l'extérieur que par son port et ses chantiers navals. A l'intérieur et au-dessus de ses parois,Exilest un dédale : rues et passerelles sont enchevêtrées, pas seulement sur une surface plane, mais également verticalement. (...)
Des milliers d'immeubles, d'arches métalliques, de flèches d'acier, de ponts, de passerelles, de plates-formes amovibles s'entrecroisent. Le soubassement d'Exilest composé de toute une série d'îlots déchiquetés qui crèvent l'Océan Noir. Le coeur même d'Exil, la cité machine, a été creusé dans les tréfonds de la plus grande de ces îles. Bien entendu, aujourd'hui, il est impossible de distinguer les anciennes îles originelles, puisque la cité a suffisamment grossi pour les envelopper toutes. Avant tout, il faut comprendre qu'à l'origine,Exilétait un gigantesque cimetière, un sanctuaire de pierre où d'immenses mausolées formaient un dédale déjà inextricable. (...)
Les ingénieurs civils dépensent une énergie folle pour les consolider et prévenir toute catastrophe.Exilest très profonde et s'enfonce bien au dessous du niveau de la mer. Les anciennes superstructures du sanctuaire des Anciens disparaissent dans de véritables gouffres souterrains, pour la plupart écroulés. (...)
Puis les ingénieurs civils ont commencé à repenser la cité, tenté de la rationaliser. Les consolidations successives ont permis àExilde grandir et prospérer. Les immeubles d'acier sont venus se rajouter aux structures existantes. (...)
Des arches, des passerelles et des ponts de métal sont venus rejoindre les différentes plates-formes.Exilest ainsi devenu cette succession de plateaux composés d'immeubles géants, de ruelles de pierre, de passerelles d'acier ou d'arches rouillées. (...)
Enfin, enserrant constructions humaines et palais antiques en un cercle presque parfait, les murs de pierre et d'acier d'Exilse dressent face aux vagues de l'océan. Considérations cadastrales : existe-t'il un plan d'Exil? Cette question s'impose naturellement au nouveau venu dans la Cité d'Acier : comment me retrouver dans ce dédale ? (...)
Comment ne pas me perdre irrémédiablement dans cette forêt de ruelles, de bâtiments, et de plates-formes suspendues ?Exilest en fait un cauchemar de géomètre, qu'on ne peut guère cartographier, où l'on se repère grâce à quelques lieux immuables. Tout d'abord, il faut bien se rendre compte qu'Exilest une ville « amovible ». Elle se transforme constamment, presque quotidiennement. D'abord parce que les services d'Administration ont bien du mal à contrôler le bourgeonnement anarchique de certaines zones. (...)
Enfin parce que la philosophie même des créations ingéniériques est de construire des bâtiments polyvalents et configurables : plate-formes, allées suspendues et immeubles ingéniériques peuvent bouger, être déplacées et modulés en fonction des besoins de la cité... Mais cela n'empêche pas les agents cadastreurs, des techniciens travaillant pour le département Voirie d'Administration, de passer leurs vies à dresser des cartes de la Cité. Pour ce faire,Exilest officiellement découpée en blocs à 3 dimensions. Chacun de ces blocs reçoit des coordonnées, notamment en fonction de son niveau par rapport à la ' surface de la cité ' qui correspond au socle de la Cité Machine (c'est à dire la base des anciens tombeaux). Les niveaux négatifs sont donc très nombreux puisqu'Exils'enfonce bien loin sous cette surface... Les passerelles sont numérotées elles aussi (du moins celles qui sont contrôlées par Voirie et avalisées par les ingénieurs). (...)
A la tête d'une équipe d'agents cadastreurs, il est sans aucun doute le plus acharné des cartographes qui ait jamais existé. Depuis sa plus tendre enfance, l'homme est obsédé par la cité d'Exil. Il considère la formidable diversité de la Cité comme un défi personnel, et depuis 50 ans, poursuit inlassablement sa tâche : la connaître dans ses moindres recoins. (...)
Rien d'autre n'existe à ses yeux... Son supérieur a craint pour sa vie le jour où il lui a suggéré de prendre sa retraite : rien n'arrête Rénald Sauémmure, maître cadastreur de la cité d'Exil. Immeubles et passerelles :Exils'étage en de nombreuses plates-formes et blocs d'habitation, eux même reliés entre eux par des ponts et des passerelles métalliques. Immeubles et Blocs d'habitation :Exilest constituée de milliers de bâtiments de pierre et d'acier, imbriqués les uns aux autres, formant des blocs d'habitation. La définition d'un bloc est assez fluctuante : en terme ingéniérique, elle représente une unité modulaire de la cité, que l'on peut individualiser du reste de la cité. (...)
D'autres ne sont que des petites bâtisses accolées à un rocher ou à une ruine de Tombeau. Les Passerelles d'Exil: Les passerelles sont un lieu privilégié de la vie d'Exil, puisqu'elles relient les blocs d'habitation, qui peuvent parfois être énormes (les blocs d'une taille de 50 étages ne sont pas rares). De plus, elles sont indubitablement le trait le plus reconnaissable et le plus marquant de la Cité d'Acier. (...)
C'est pourquoi le corps des Mitiers a été créé par les Ingénieurs Civils. Les Mitiers : Ces travailleurs acrobates, également surnommés « araignées » par les habitants d'Exil, vérifient constamment l'état des passerelles et des structures d'acier suspendues. Harnachés comme des alpinistes, équipés d'appareils de mesure à résonance, ils inspectent sans relâche des kilomètres et des kilomètres de tubes et de poutrelles. (...)
Les passerelles sont à tous les niveaux de la cité : elles rejoignent les anciens tombeaux cyclopéens, les plus vieilles demeures, parfois désaffectées, des bas niveaux, et ont ensuite envahi les structures métalliques d'Exil. On les trouve enfin au plus haut de la cité, joignant les flèches des palais ou les magnifiques jardins suspendus. (...)
Dans les hauts niveaux, on y vient pour admirer certains des plus beaux points de vue sur la cité, les jardins suspendus, l'océan ou bien encore Forge. ! Le pont Royal est le plus haut et le plus grand d'Exil. C'est une très large voie qui passe à travers plusieurs flèches et traverse les jardins suspendus. (...)
Entièrement consacrée aux plaisirs les plus divers, on y trouve bordels, tripots, fumeries... - Le pont sans fin , dans les hauts niveaux, est une des curiosités d'Exil. C'est une passerelle massive et large, couverte de nombreux bâtiments. Elle s'élance vigoureusement dans le vide... avant de s'arrêter brusquement, suspendue au milieu du brouillard. (...)
Il n'y a là qu'une chaîne pour empêcher le badaud étourdi de basculer dans le néant. Les quartiers populaires : Les quartiers populaires sont le coeur vivant d'Exil. Ils grouillent de vie et sont l'âme de la Cité machine, une sorte de contradiction permanente aux idées conceptuelles des ingénieurs, qui voudraient obtenir une cité parfaite, immuable et policée. (...)
On construit là où on peut, bien souvent en contradiction totale avec les grands plans d'urbanisation savamment tissés par le corps des Ingénieurs. Le port d'Exil: Le Port d'Exilest à la fois la porte d'entrée de la cité et son poumon. Seule ouverture du mastodonte de pierre et d'acier vers l'extérieur, le port draine à lui hommes, marchandises et richesses. Tous les navires qui sillonnent l'Océan Noir ou qui ont traversé les portes d'airain viennent jeter l'ancre ici. (...)
Le Port est donc naturellement l'une des zones les plus actives et trépidantes de la Cité d'Acier. Quelle que soit l'heure, l'activité est permanente. La porte d'Exil: Le port d'Exilest l'un des rares endroits de la ville qui ressemble encore un peu à ce qu'il était à l'époque antique de la cité tombeau. L'énorme rade n'a pas été agrandie, juste consolidée, et les nefs mortuaires des Anciens accostaient aux mêmes massifs quais de pierre d'obsidienne noire que les navires d'aujourd'hui. (...)
L'agitation bourdonnante du port emplit l'air en sourdine et les innombrables marins glissent sur les quais mouillés tels des spectres affairés... » Arvil de Nessim, Premier Voyage enExil. Une partie du port est destinée à recevoir les énormes leviathans exiléen. Les autres quais voient s'amarrer tous les navires de transport, les remorqueurs du port ou les bateaux de pêche de la cité. (...)
Lorsque l'on s'enfonce dans les ruelles du quartier, on découvre un habitat pauvre et délabré, des tavernes de marins, des tripots et des maisons de joie de bas étage. Si le port est sans conteste le quartier le plus trépidant d'Exil, c'est aussi l'un des plus pauvres et des plus malfamés. Des bandes de gamins traînent entre les bateaux et les marchandises entassées. (...)
Autour du port : La Criée : C'est ici que les cargaisons de poissons sont vendues au gros, pour ensuite rejoindre les étals dans les Grandes Halles. L'endroit est un capharnaüm sans nom au tout début de la journée, alors que le reste d'Exildort encore. La Criée se déroule sous un dôme de métal. L'endroit est vite impraticable, tant les chariots de transports se bousculent pour livrer la marchandises aux quatre coins de la cité. (...)
La Capitainerie : Son vaste et beau bâtiment d'acier, représentant un navire stylisé, occupe l'avancée est de la rade d'Exil. C'est ici que le trafic maritime est géré, que les chargements sont déclarés et les taxes de débarquement réglées. (...)
Les dispensaires sont un endroit redouté : des familles y sont parfois séparées dans la multitude, la précarité des conditions de vie y entraînent une forte insécurité et on murmure que les Scientistes s'en servent comme réservoir pour leurs expériences. C'est pourquoi de nombreux arrivants préfèrent essayer de s'introduire clandestinement enExil. Le Belvédère : Construit sur un promontoire rocheux ouvragé, le Belvédère est une superbe structure d'acier et de verre qui surplombe le port. (...)
En effet, dans un souci de protectionnisme effréné, les produits continentaux sont surtaxés par les autorités exiléennes. Certains tentent aussi de faire entrer enExildes marchandises prohibées : armes ou substances interdites. Les marchands « d'esclaves » sont également nombreux : ils alimentent le marché de la prostitution, des ateliers tenus par des patrons indélicats ou certaines maisons nobles souhaitant disposer d'une main d'oeuvre « dévouée » ou d'un harem personnel. (...)
Portrait : Karèlne Sicophe, contrebandière émérite. A la tête d'un des réseaux les plus florissants d'ExilKarèlne Sicophe s'est taillé très vite une belle réputation parmi les contrebandiers de la cité. (...)
Elle s'est toujours refusé à transporter des émigrants clandestins, au nom de ce qu'elle appelle « son éthique », sachant pertinemment où finit la majorité de ces malheureux... « Chaque nuit, un étrange jeu se déroule dans le vaste port encombré d'Exil. Les contrebandiers quittent généralement leurs navires avant la rade d'Exil, sur des barges flottantes, afin d'éviter les contrôles douaniers. Ils se glissent alors silencieusement, à la rame, le long des énormes coques d'acier ou de bois, profitant des volutes de brume complice. (...)
On dit que des gens se jettent parfois à l'eau, ici, sans raison... » Arvil de Nessim, Mémoires. Le port militaire et le fort d'Exil: Le port militaire accueille les vaisseaux de guerre exiléens. Il est en fait séparé du reste du port, et s'ouvre directement sur l'océan. Il se trouve au pied du fort d'Exil, où sont cantonnés les soldats de la cité. Le fort est un bloc d'acier disgracieux fondu en partie au mur d'enceinte de la cité. C'est la Cité militaire d'Exil, capable d'abriter des milliers de soldats. Les casernements accueillent volontaires et conscrits, tandis que les officiers et les hommes mariés peuvent résider à l'extérieur du fort. (...)
Vu depuis le Belvédère, le spectacle est impressionnant : il est une preuve éclatante de la suprématie militaire et maritime de la Cité Lunaire. Les croiseurs de combat, fierté d'Exil, sont de larges structures d'acier propulsés par de multiples turbines à vapeur. La marine exiléenne dispose de huit de ces monstres, et d'autres sont actuellement en construction dans les chantiers navals de la cité. On en trouve toujours un ou deux au mouillage dans la rade militaire d'Exil, les autres assurant leur mission de patrouille sur l'Océan Noir ou sur les eaux du Continent proches des Portes d'Airain. (...)
En comparaison, les navires continentaux, bien souvent construits en bois, ne peuvent espérer se mesurer à la flotte exiléenne. La Cité industrielle :Exil, dans son souci constant de survie et d'indépendance farouche, a toujours été à l'avantgarde du progrès. (...)
La Cité d'Acier est donc la première force industrielle des mondes de Forge. Le monde industriel : Nous regrouperons tous les lieux de production d'Exilsous le terme de « Cité industrielle ». Cette dénomination peut être trompeuse : elle laisse supposer que ces zones sont toutes regroupées. (...)
L'omniprésence de la cité industrielle est flagrante : le sol vibre, l'activité foisonnante fait résonner les conduits qui remontent à la surface cracher leurs fumées, le martèlement sourd des machines est permanent. Sans interruption,Exiltravaille etExilproduit... La diversité de ces industries est énorme : elle s'étend des hauts fourneaux qui produisent l'acier à partir des minerais arrachés aux îlots de l'océan noir jusqu'aux ateliers de couturières ou s'entassent les ouvrières sous payées, en passant par les énormes fermes hydroponiques qui nourrissent la Cité. On dénombre enExildes centaines d'ateliers et d'usines, certaines si profondément enfouies dans les tréfonds de la Cité que leurs ouvriers ne voient pour ainsi dire jamais la lumière du jour. Quiconque s'enfonce dans les tréfonds de la Cité industrielle ne peut manquer d'être impressionné : une lumière rougeâtre, d'énormes ateliers, des lacs de métaux en fusion, des systèmes de poulies et de traction, de gigantesques machineries, un entrelacs de passerelles et de conduits, des rails et des tubes à air comprimé. (...)
Il m'aurait été impossible ici de reconnaître quelqu'un de ma connaissance : partout les mêmes faces noires de suie, fatiguées, désabusées, au regard fermé... » Arvil de Nessim, Mémoires . Ce qui est certain, c'est que le travail ne manque pas enExil. Tout un chacun peut trouver un labeur. Mais les conditions en sont parfois terribles. Travaillant dans les ateliers de filature, les femmes sont exploitées et mal payées. (...)
Ceux-ci se partagent les fabriques et se rassemblent en groupements d'intérêts et sociétés de gestion. Les Chantiers navals : Les chantiers navals d'Exilsont très étendus, et représentent une portion à part de la Cité industrielle. Plusieurs plate-formes de construction ont été gagnées sur la mer, et l'ensemble des chantiers a été conçu sur un modèle de modularité assez exemplaire. (...)
Les navires exiléens possèdent la réputation non usurpée d'être les plus puissants et les plus rapides. La technologie maritime d'Exilest à des années d'avance de celles de ses voisins forgiens. Là où les forgiens construisent encore des navires de bois, les éxiléens assemblent des coques d'acier effilées. Là où les forgiens naviguent encore à la voile, les navires de guerre d'Exilsont propulsés à la vapeur. Bien sur, les exiléens réservent à leurs forces navales leurs principales innovations, et ne livrent aux forgiens que des navires que surclassent aisément les siens. (...)
Les hauts fourneaux exiléens du dessous de la cité sont reliés aux chantiers navals par des systèmes protégés de convoyage sur rail. La construction navale absorbe une bonne partie de l'acier produit enExil, le reste étant bien entendu exploité dans le cadre des grands travaux d'ingénierie exiléenne. Portraits : Gregor Fennissance, roi des fonderies. (...)
Etrangement, Neresse n'a pour l'instant jamais été inquiété par la justice exiléenne. On lui prête volontiers des accointances avec le milieu criminel d'Exil, et beaucoup le traitent ouvertement d'escroc... Palais et jardins exiléens : La réputation de merveille dont disposeExilauprès des continentaux n'est pas totalement volée. A l'architecture stupéfiante de la Cité Verticale s'ajoutent des endroits qui sont de purs ravissements. (...)
Et chacun connaît les légendaires jardins suspendus entre les arches de la cité, havres de luxuriance au milieu des tubes et des plaques d'acier... Le Grand Opéra d'Exil: Sans doute l'une plus magnifiques oeuvres d'art qu'a donné l'ingénierie civile à la cité d'Exil. Conçu comme la représentation de la quintessence du machinisme au service de l'homme, l'opéra est une merveille, un bâtiment superbement ciselé. (...)
Ils sont ornés de bassins et de canaux, qui parfois sont eux-même suspendus dans le vide entre deux jardins. L'effet est assuré : la perspective sur les tréfonds d'Exilen contrebas est incroyable. Les jardiniers exiléens s'enorgueillissent d'avoir adapté plus de 340 espèces d'arbres et de fleurs aux contraintes de la Cité d'Acier. (...)
En effet, tout un chacun a le droit de prendre la parole ici, quel que soit le sujet qu'il désire aborder : il arrive donc que des illuminés s'emportent dans des délires exaltés. Le Grand Zoo : Au milieu de la terrasse supérieure des jardins se dresse le grand zoo d'Exil. Il abrite de très nombreuses races animales, pour la plupart ramenées du Continent par des voyageurs ou des corps expéditionnaires exiléens. (...)
La Cité administrative est un énorme complexe qui désigne en fait de nombreuses tours uniquement dédiées à la gestion d'Exil. Ce très vaste complexe est physiquement séparé du reste de la cité. Sa silhouette massive écrase le nord de la Cité d'Acier. (...)
Il est impossible de décrire fidèlement la terreur qui prend à la gorge le visiteur qui ne s'est pas préparé à la vision exiléenne de l'efficacité bureaucratique... Il s'agit véritablement d'un monde à part, dont certains des habitants ne se risquent jamais à l'extérieur. Ici est dirigée la Cité. Ici sont prises les décisions stratégiques qui façonnent l'avenir d'Exil. Administration a en charge, par délégation des familles nobles, la gestion quotidienne de la Cité. (...)
Somme toute, Berthin est heureux : son chef de secteur lui a parlé d'une promotion prochaine... Le Consistoire : Le Consistoire dirige officiellementExil. Sa composition est malheureusement floue, ses principes de nomination et de révocation étant parmi les plus complexes que l'on puisse imaginer. (...)
Le premier, le Consistoire restreint , prend in fine les grandes décisions et délègue leur réalisation à Administration. Il est le véritable organe décisionnaire d'Exil, mais le mystère le plus entier pèse toutefois sur sa composition et ses règles de nomination. Tout au plus sait on que, traditionnellement, les membres des grandes familles patriarches en font partie par le biais de l'un de leurs héritiers. (...)
L'opacité est telle que l'on ose à peine y croire : personne ne semble le savoir. Personne ne peut dire à un moment donné qui dirige en réalité Administration et doncExil! Les intelligences mécaniques de Contrôle ? Sans qu'on le sache, cela peut tout aussi bien être les Stalytes ! (...)
Sans entrer dans les détails (qui couvriraient un pan de mur), elle dit en substance ceci : Administration a atteint aujourd'hui une telle masse critique qu'elle est capable de s'autoalimenter. La machine est tellement énorme qu'elle produit forcément un résultat qui fait vivre la cité d'Exil. Et même l'absence de pouvoir central n'empêcherait pas la Cité de continuer à se perpétuer... En fait, Administration est un tel chaos que certaines lois peuvent en être tirés : ! (...)
Administration devenait une abstraction, un monstre tentaculaire multiforme qui se dérobait à chaque instant à mon regard. Qui est le véritable maître d'Exil? Qu'écrivent-ils donc à longueur de journée les scribes dans leurs journaux normés ? Et à quoi servent-ils ? (...)
Contrôle : De son vrai nom Centre contrôle vocal & informatif, Contrôle est sans doute le plus indépendant des départements à cause des intelligences mécaniques qui constituent le réseau informatif de la Cité. Contrôle est chargé d'assurer l'énorme système d'information d'Administration, et à fortiori d'Exil. Ses fonctionnaires sont aidés par des intelligences mécaniques. Contrôle fait également office d'archives d'Administration. (...)
Tout ce qui se note est enregistré ici, quelque part. Contrôle est également en charge de la gestion de la bibliothèque universelle d'Exil. Services internes : Les fonctionnaires qui travaillent pour les fonctionnaires. Une orientation qui est naturellement considéré comme une voie de garage dans une carrière de fonctionnaire. (...)
Censure : Ce département décide de la ligne culturelle et morale de la Cité, et veille à son application. Culture est un sous-groupe de censure, ce qui en dit long ! La police secrète d'Exil, l'Obsidienne, dépend également de Censure. Sanitation : Sanitation est chargée de la santé publique. (...)
C'est le département qui est le plus proche des Scientistes, à qui certaines tâches sont dévolues, comme l'administration de certains dispensaires. Les missions de Sanitation sont simples : s'assurer de la bonne santé de la population d'Exil. Devant une telle concentration de population, les risques d'épidémie terrifient toujours Administration. (...)
Mais chacun tente de se rassurer : le perfectionnement d'Administration et de ses outils de traitement empêche toute erreur. Il y a donc forcément une explication logique à tout... La Cité universitaire : EnExil, savoir et technicité sont placés au-dessus de tout. La connaissance est la richesse ultime, le véritable et unique moyen pour l'homme de s'élever au-dessus de sa nature animale. On peut donc logiquement tout apprendre enExil, toutes les disciplines y sont enseignées et reconnues. La renommée de l'enseignement exiléen va bien au delà des limites de la cité lunaire : nombre des élites forgiennes ont été formées enExil. L'enseignement enExil: Normalement, l'enseignement supérieur exiléen est réservé au citoyen. Il faut disposer de ce titre pour demander un statut officiel d'étudiant, dûment enregistré par Administration. (...)
Bien entendu, de très nombreux non citoyens sont en fait admis au sein de l'Université, à commencer par les enfants des grandes familles forgiennes. Pour cela, il suffit d'obtenir une dérogation auprès d'Administration. Des bancs de l'université d'Exilsortent tous les corps de métier qui ne travaillent pas de leurs mains, depuis la légion des petits employés de bureaux jusqu'aux plus savants intellectuels. (...)
Les récentes lois sociales exiléeens ont imposé que l'école soit obligatoire jusqu'à l'âge de 12 ans, pour tous les jeunes habitants d'Exil, citoyen ou non. C'est là une notion importante, car, surtout dans les quartiers populaires, nombreux sont les enfants qui ne possèdent pas le statut de citoyen. (...)
Victimes de la mode continentale, de nombreuses familles riches cherchent la perle rare : un forgien diplômé d'Exil, capable d'ouvrir de nouveaux horizons à leurs enfants, est assuré de trouver une belle place fortement rémunérée. Portrait : Irène Velkor, Préceptrice kargarlienne. Irène Velkor ne vit enExilque depuis 5 ans, mais sa réputation est déjà bien établie auprès des bonnes familles de la cité. (...)
Originaire de l'empire de Kargarl, fille d'un officier de l'armée impériale, cette femme au physique dur et au caractère tranchant, est l'une des préceptrices les mieux payées de l'Exil. Son aridité et sa rudesse continentale plaisent à de nombreux parents séduits par l'imagerie de l'Empire forgien : fierté, honneur, discipline. (...)
Ici sont formés les futurs Ingénieurs, médecins, juristes, professeurs, industriels, comptables ou scientifiques de la cité... L'école d'Administration, qui diplôme les futurs Fonctionnaires, est physiquement incluse dans la cité universitaire, mais elle forme un véritable bastion indépendant ou le candidat fonctionnaire est littéralement happé par la machine bureaucratique qui le formate selon ses besoins. L'université d'Exilfait partie des ensembles architecturaux les plus élevés de la cité lunaire. Ses corps de bâtiments, solidement implantés sur les fondations de plusieurs tombeaux antiques, forment une succession de bâtisses d'acier et de pierre, capables de rivaliser avec les plus hautes flèches des maisons nobles. (...)
Ces tours sont parmi les plus modernes de la Cité, reliées entre elles par des ponts d'acier amovibles. Les jardins suspendus de l'université sont parmi les plus beaux d'Exil. Chaque jour, on y croise des milliers d'étudiants. Enfin, le dôme de la bibliothèque universelle, qui contient tout le savoir d'Exil, perce au milieu du complexe universitaire. De grandes statues, représentant les pères des plus fameuses disciplines (histoire, astronomie, médecine...) trônent au milieu des passerelles d'acier. (...)
Passerelles et quartiers étudiants : Sans surprise, les passerelles et les quartiers qui avoisinent l'université sont parmi les plus agités et les plus animés d'Exil. On y trouve un nombre incalculable d'estaminets, de cabarets et de gargotes bon marché. Vendeurs à la sauvette, artistes de rues et prostituées se croisent dans ce quartier qui ne dort jamais. (...)
Le quartier des imprimeurs se situe juste à côté des quartiers étudiants, logiquement à deux pas de la bibliothèque d'Exil. On y trouve tous les corps de métier qui publie ouvrages et journaux. Les ateliers, avec leurs gigantesques rotatives, affleurent à la surface. Les grands journaux d'Exilsont aussi localisés dans les environs. Un très grand nombre de marchands de livres, depuis le simple étalage sur une passerelle à la respectable boutique alignant des dizaines de rayonnages, occupent les franges les plus calmes du bouillant quartier universitaire d'Exil. A ce propos, l'imprimerie est sans doute l'une des industries les plus florissantes d'Exil. On lit énormément, et de tout : depuis le roman d'aventures et les reproductions d'oeuvres théâtrales jusqu'aux ouvrages les plus érudits. La carrière d'imprimeur est de plus considérée comme très respectable puisqu'elle assure la sauvegarde de l'écrit et donc du savoir. (...)
Portrait : Barliac Simmonet, imprimeur émérite. Les « collections Simmonet » sont parmi les plus réputées de la cité d'Exil. Issues des ateliers de Barliac Simmonet, ces livres sont réputés pour la qualité de leur papier et de leurs reliures. (...)
Des projecteurs d'images produisent dans cette salle voûtée de charmantes illuminations, représentant le panorama forgien vu d'Exil, l'immensité étoilée au delà, ou bien encore les autres lunes de Forge. Le pavillon militaire : C'est ici que sont formés les officiers de la fière armée exiléenne. (...)
C'est aussi ici que l'on trouve la plus grande concentration de jeunes nobles forgiens, venus se former aux techniques guerrières modernes et aux nouveautés stratégiques. L'école militaire d'Exilse veut à l'écart du reste de l'université : c'est une grande flèche d'acier brossé noir à la simplicité toute martiale. (...)
Les futurs ingénieurs partagent leur temps entre les cours théoriques dispensés ici et les mises en pratique réalisées dans le dédale de la cité ingéniérique. La bibliothèque universelle d'Exil: Elle est profondément enfouie dans la roche primordiale qui forme le socle d'Exil. Sa taille est proprement cyclopéenne. C'est en fait un énorme cylindre central, duquel part une multitude de galeries, et ce sur toute sa hauteur. (...)
Car les niveaux supérieurs (une centaine) de la bibliothèque universelle sont depuis longtemps dédiés uniquement aux productions humaines. Tous les ouvrages publiés enExildoivent faire l'objet d'un dépôt ici. Et les archivistes se font un point d'honneur de rassembler au maximum toutes les productions continentales. (...)
De nombreuses tentures aux couleurs chaudes rehaussent les murs de pierre et les structures d'acier. Assez rare ailleurs enExil, le bois est ici très présent : anciens rayonnages richement sculptés, meubles de lecture, bas reliefs. (...)
Le brouhaha des conversations chuchotées et le cliquetis incessant des machines d'archivage provoquent une douce quiétude. Il s'agit sans doute de l'endroit le plus propice à la sieste dans toutExil... Le lecteur qui se présente pour la première fois doit s'enregistrer. C'est dans le grand hall, une large plate-forme qui surplombe le moyeu, qu'il pourra le faire auprès des archivistes enregistreurs. (...)
Absence de bois oblige, le papier des journaux exiléens est tiré d'une pâte de champignons, qui laisse une trace brunâtre sur les doigts. Deux grands quotidiens se partagent le haut des kiosques d'Exil. Traditionnels, fidèles au pouvoir exiléen et fervents adeptes de la Concorde Sociale, ils ne défraient la chronique que par la guerre féroce qu'ils entretiennent depuis des lustres, à coup d'éditoriaux lapidaires. (...)
Politiquement, il se rapproche du « Citoyen », mais ses prises de position restent limitées. Le plus fort tirage d'Exilreste « Les Passerelles » , le quotidien le plus populaire de la cité, lu sans différence par toutes ses couches sociales. (...)
Sans toutefois risquer une interdiction par Censure, L'indépendant s'est fait une spécialité des articles polémiques, qu'ils concernentExilou Forge. Plusieurs scandales ont été révélés dans ses colonnes, et ses prises de position répétées contre la poursuite de la guerre sanglante entre Kargarl et Autrans ont ému nombre d'exiléens. (...)
La Cité machine : 'Nous sommes à un tournant de notre histoire. L'humanité aborde une nouvelle ère, une époque de prospérité sans pareille. La cité d'Exil, notre cité, est la quintessence de 'l'Ingénierie'. Elle est le témoignage sans égal de la supériorité de l'homme sur la matière brute.Exilest une oeuvre d'art en perpétuelle évolution. Elle sera bientôt capable de s'améliorer, de s'entretenir, de progresser de manière indépendante. (...)
Elle sera le berceau des générations futures qui grandiront et prospéreront en son sein toujours renouvelé...' Extrait d'un discours du Grand Maître Ingénieur Sémiol Lorkaz La Cité Machine : c'est sous ce nom que l'on désigne la formidable machine ingéniérique qui soutient aujourd'hui la Cité d'Exil, la fait croître et prospérer. La Cité Machine est en fait un labyrinthe sans fin, qu'un habitant classique d'Exilne verra peut être jamais. Fondée sur les anciennes machines léguées par les vieux maîtres d'Exil, elle est pourtant le coeur, les artères et les poumons de la Cité Lunaire. La pensée ingéniérique : Les Ingénieurs veulent reconcevoir et rationaliserExilà partir de ses bases anarchiques. L'ingénierie n'a qu'un but : permettre d'arriver à la quintessence urbaine.Exildevra être un jour un modèle de ville, une machine indépendante capable de s'autogérer et d'assurer à ses habitants confort, protection et survie. (...)
Les blocs d'habitation usagés sont recyclés afin qu'on puisse en produire d'autres. L'énergie et la vapeur dégagées par les industries installées sous la surface d'Exilne sont pas perdues : redirigées par des milliers de conduits, elles chauffent les niveaux supérieurs de la cité. (...)
Les limites de l'ingénierie : Bien entendu, malgré les énormes progrès réalisés, l'idéal ingéniérique est encore loin, et ressemble à une inaccessible utopie.Exilest une ville bourgeonnante, que ses habitants font perpétuellement évoluer : constructions éphémères, occupation des sous-sols, des passerelles. (...)
Malgré l'incroyable prospérité de la cité, la mécanisation globale est encore un projet de titan, au vu de la masse de la cité. Et même les Ingénieurs ne sauraient faire table rase du passé d'Exil: les tombeaux supérieurs et leurs flèches de pierre sont toujours là et l'on ne peut les faire bouger. (...)
Les Machines Absurdes : Les Ingénieurs désignent sous ce nom les machineries léguées par les Anciens et qui soustendent la cité d'Exil. Pour de nombreux Ingénieurs, il ne fait aucun doute que ces machines contrôlent en fait toute la lune d'Exil, et les théories concernant l'artificialité du satellite de Forge sont nombreuses. Les Machines Absurdes sont enfouies au plus profond du centre de la cité, au milieu des plus antiques tombeaux encore inviolés. (...)
Elles fournissaient en énergie et entretenaient les tombes des Anciens, puis les palais des derniers représentants de cette race éteinte. Dès son origine,Exilfut visiblement conçue par ses maîtres comme une entité autonome, bien différente de l'image classique que l'on en a : une simple série de mausolées de pierre imbriqués anarchiquement les uns aux autres et abritant des générations d'Anciens momifiés. (...)
Quand aux Machines Absurdes elles-même, on ne sait pas jusqu'où elles peuvent s'enfoncer dans les entrailles d'Exil. Là en bas, au milieu des caveaux effondrés et des arches écroulées, on continue à prospecter, toujours plus en profondeur... Portrait : Sèlenne Ortise, ingénieur. (...)
Mais son véritable talent s'est révélé lorsqu'elle fut pour la première fois confrontée aux absurdités fichées dans les entrailles d'Exil. Les principes logiques des Anciens échappent en effet totalement aux ingénieurs. Les réalisations antiques semblent parfois complètement étrangères aux principes physique établis par le communauté scientifique. (...)
On peut à loisir en varier l'intensité, et ce sont ces machines soleil qui dispensent une bonne partie de la chaleur et de la lumière enExil. Elles sont utilisées dans la production alimentaire, l'éclairage des jardins suspendus et dans certains quartiers riches. (...)
Sans elle, la population exiléenne sombrerait bientôt dans la famine la plus noire car c'est notamment grâce à ces énormes coupoles lumineuses que les fermes hydroponiques peuvent prospérer et assurer l'alimentation en masse des habitants d'Exil. La Cité militaire : Comment défendreExil? Cette question est bien entendu devenue prépondérante dans l'esprit exiléen depuis la réouverture des portes d'airain, dès lors que la menace extérieure est devenue une possibilité.Exilétant après tout une île, l'essentiel de la défense de la cité est donc maritime : la force navale exiléenne est déjà redoutable, et l'on construit inlassablement de nouveaux cuirassés et croiseurs dans les chantiers navals de la cité. Les navires croisent sans relâche entre la cité et les portes d'airain, ainsi que dans les eaux continentales, sous couvert de « protection des biens marchands ». (...)
A plusieurs reprises, la flotille aérienne a passé les Portes et effectué des missions de reconnaissance au dessus de Forge. Zones mortes et bas-fonds :Exilest une ville vaste et surpeuplée. Mais la Cité possède aussi des zones étranges et désertes, que l'on appelle les Zones mortes. (...)
Au nombre de celles-ci se trouvent les foyers des dernières épidémies, généralement nettoyés par la force, et qui restent vides pendant de longues années. Quant aux tréfonds d'Exil, bien en dessous des usines, là où pulsent les étranges machines absurdes, ils recèlent d'insondables mystères... Les zones mortes : Ils existent enExildes zones que l'on appellent « mortes ». Vidées de leurs habitants, laissées à l'abandon par les services de Voirie, de Sanitation ou par les Ingénieurs, elles pourrissent lentement, parfois plantées au beau milieu de zones actives... Cette dénomination recouvre en fait plusieurs réalités. Certains quartiers d'Exilne sont pas habités, du moins « officiellement ». Certaines zones sont en cours de réhabilitation par les ingénieurs civils : ainsi plusieurs quartiers inférieurs anciens, datant de l'époque du premier bourgeonnement industriel d'Exil, et donc bâtis à la va-vite, ont été vidés par la force afin que les Ingénieurs Civils les reconfigurent et construisent de solides bâtiments d'acier. D'autres blocs d'habitation ont été ravagés par les flammes ou par les épidémies, et n'ont pas encore été réaménagés. (...)
On raconte que les fantômes des habitants du quartier réapparaissent parfois, vaquant à leurs occupations quotidiennes, sans se rendre compte qu'ils n'existent plus dans notre réalité... » Darcy Dablardo, Souvenirs d'un insomniaque repenti . Les zones dangereuses : « Comment vous expliquer ce qu'enExil, on désigne sous le nom bien peu évocateur de zones de danger ? Il faut d'abord noter qu'on en parle qu'à mots couverts. (...)
Il faut alors prendre garde de ne pas être entraîné par ce flot mortuaire... On raconte tant de choses qu'il est difficile d'en tirer une quelconque vérité. Mais je crois pouvoir dire qu'il existe bien des lieux suffisamment étranges enExilpour que l'on désire s'en tenir le plus éloigné possible. » Arvil de Nessim, Chimères. Les bas-fonds : Il s'agit des endroits les plus reculés de la Cité, là où les ingénieurs n'ont pas encore véritablement imposé leur marque. (...)
Difficile de savoir ce que recouvre exactement ce terme bien galvaudé. La majorité de ces histoires sont des contes pour enfants turbulents. Mais il est indéniable qu'Exilabrite des créatures différentes de l'homme... les Anges délicats n'en sont qu'un exemple, sans doute le plus sympathique. (...)
On parle de monstres assoiffés de sang, de revenants, de créatures créés par les anciens, les Stalytes ou les scientistes, qui s'attaqueraient aux passants égarés, aux enfants des rues ou aux prostituées des ruelles borgnes... L'une des légendes qui courent enExilà propos des bas-fonds concerne La Bête : il s'agirait d'une créature très puissante, issue des expériences ratées des scientistes, moitié humaine et moitié machine, devenue totalement folle à la suite des terribles expériences pratiquées sur elle. (...)
Et c'est au plus profond de la cité que l'on trouve encore aujourd'hui des entrées vers les tombeaux primordiaux... Quiconque est suffisamment courageux peut s'enfoncer sans fin dans les tréfonds d'Exil. Personne ne sait où se trouve le « fond » de la cité ni seulement s'il y en un. Cela donne à réfléchir quant aux théories ingéniériques qui décrivent la cité comme fichée sur le coeur artificiel du satellite de Forge. (...)