[AT] 2. Les signes de reconnaissance
Contient : reconnaissance (14)[AT] 2. Les signes dereconnaissance[Ou comment situer son personnage dans son environnement social] Après quelques semaines, je reprends ma théorie sur l'Analyse Transactionnelle d'Eric Berne, et sur son utilisation dans un JdR. (...)
pour retrouver l'ensemble des chapitres sur l'AT en JdR, rendez-vous au sommaire. La théorie de l'AT s'intéresse aux signes dereconnaissancepositifs et négatifs donnés et reçus par chacun lors de sa vie sociale. Ces signes de reconnaissances sont le plus souvent inconscients. Même lorsque ni l'émetteur ni le récepteur n'en ont conscience, ces signes dereconnaissanceont une influence sur leur relation. La façon dont chacun donne et reçoit ces signes est un facteur important de sa personnalité. (...)
Les signes de reconnaissances peuvent être positifs ou négatifs, conditionnels ou inconditionnels : Le positif inconditionnel - « Je t'aime quoi que tu fasses. » Un signe dereconnaissancepositif inconditionnel est donné sans condition ; c'est le plus positif des signes. Néanmoins, son importance est pondérée par la relation que l'on entretient avec la personne qui nous l'envoie. Par exemple, si votre fiancée vous complimente sur votre gentillesse, vous accepterez cettereconnaissanceavec beaucoup plus de satisfaction que si elle émanait du garçon de café du coin (avec lequel vous n'entretenez qu'une relation de commerçant à client). (...)
Elle pourrait même, dans ce cas, vous sembler étrange ou intéressée. Le positif conditionnel - « Je t'aime si... » Lareconnaissancepositive conditionnelle est soumise à certaine exigences ; on ne félicite pas son interlocuteur pour se qu'il est, mais pour ce qu'il fait. (...)
Par exemple, si cette même fiancée vous remercie de lui avoir apporté son petit déjeuner au lit un dimanche matin ensoleillé, en vous complimentant sur votre gentillesse, il est évident qu'elle ne l'aurait pas fait si vous n'aviez pas vous même agi pour lui faire plaisir. Le négatif conditionnel - « Je ne t'aime pas si... » Le signe dereconnaissancenégatif conditionnel est l'inverse du précédent. A certaines conditions, on enverra un signal négatif à notre interlocuteur, non pas pour ce qu'il est mais pour ce qu'il fait. (...)
Là où cette théorie rejoint le JdR, c'est dans la manière qu'on les individus de distribuer et de recevoir des signes dereconnaissance. Bien sûr, tous ces concepts peuvent être compris uniquement si on considère qu'ils sont autant conscients qu'inconscients, des deux côtés de la relation. (...)
Un individu qui sait féliciter, récompenser ou se montrer généreux envers autrui sera plus apprécié, et inversement. Quand j'ai besoin (ou envie) d'un signe dereconnaissance, est-ce que j'ose le demander ? Demander un signe dereconnaissancepeut prendre plusieurs forme : Certaines personnes exhibent leur état afin de recevoir des signes de la part de leur entourage, elles montrent ostensiblement qu'elles ne vont pas bien en espérant qu'on s'intéresse à elles et qu'on les console. Plus simplement, le fait de poser une question du type « Comment me trouves-tu aujourd'hui ? » est une demande de signe dereconnaissancedirecte. Un individu qui ne demande jamais de signe dereconnaissanceà autrui, alors qu'il souhaiterai en recevoir, est susceptible d'emmagasiner des frustrations. Ainsi, quelqu'un peut en vouloir à son entourage de ne pas l'avoir soutenu pendant un moment difficile par exemple, alors qu'il n'avait pas manifesté qu'il aurait voulu l'être. Lorsque je reçois un signe, est ce que je m'autorise à l'accepter ? Accepter un signe dereconnaissance, c'est se ranger sur l'avis de la personne qui l'envoie. Que le signe en question soit positif ou négatif, le fait de l'admettre sans essayer de le contredire est une auto-critique. (...)
Avoir un trait de caractère difficile n'est pas gênant en soi, si on arrive à le canaliser pour éviter de nuire à la relation sociale. Pendant une partie de JdR, le fait d'avoir en tête les différents signes dereconnaissance, et de savoir comment son personnage à l'habitude d'y réagir devient passionnant. C'est en se demandant comment il va réagir à tel ou tel signe (venant de tel ou tel individu), qu'un personnage pourra se construire autour d'une personnalité crédible et cohérente sur la durée. (...)[Ou comment situer son personnage dans son environnement social] Après quelques semaines, je reprends ma théorie sur l'Analyse Transactionnelle d'Eric Berne, et sur son utilisation dans un JdR. L'ensemble de ce modèles peut être utilisé à tout moment de la vie d'un personnage : a sa création, durant son existence, ou simplement pour le décrire. A l'issue de ma présentation générale de la théorie, je publierai sur Cosmo Orbüs une aide de jeu susceptible de l'appliquer à un personnage de n'importe ...