Extraits de Londres au XIXème siècle
sur Les Editions sans Détour au format (28.5 Mo)
Contient : quartiers (6)(...) Celle-ci ne pénètre encore qu'avec prudence dans les labyrinthiques bas-fonds de la métropole où des milliers de miséreux sont contraints de sous-louer des pièces minuscules ou de s'entasser dans d'ignobles netherskens. Ces taudis mais aussi parfois les beauxquartierssont envahis d'individus dont on se méfie, comme les costermongers, les ramoneurs, les mendiants ou les prostitués, et de membres à part entière de la pègre : voleurs à la tire, depuis le famélique gonoph jusqu'à l'élégant swell mobsman, détrousseurs violents tels le redouté garotter, cambrioleurs de tous niveaux, receleurs, faussaires... Le dernier chapitre est consacré à l'Angleterre dans son ensemble. (...)
n peut à Londres, avec des recommandations, obtenir la permission d'accompagner la ronde nocturne de la police dans ces hideuxquartiersoù grouille la populace des malfaiteurs et des mendiants, et pénétrer dans les repaires où ces misérables, pour quelques centimes, passent la nuit. J'errais dans cesquartiersle jour seulement, entre les maisons où vont s'abrutir les fumeurs d'opium, où se font les bals à un sou l'entrée, où le dilettante de boxe va voir s'abaisser les poings formidables qui écrasent les yeux et brisent les mâchoires ; où on trouve des femmes avec la tête cassée par leur mari ivre ; où la prostitution commence avec l'enfance et continue dans la vieillesse ; où la férocité, la luxure, la misère, guettent dans les ténèbres, comme des monstres hideux, et s'unissent pour envoyer des victimes à la Tamise, aux hôpitaux et au gibet ; où fermente, enfin, la pourriture de la grande ville, et où Charles Dickens allait boire de la bière avec son domestique. (...)
Ils apprennent également le jargon des costers, argot complexe en partie basé sur le verlan : si ses mots les plus couramment employés sont compris par bien des habitants desquartierspauvres, savoir en user au quotidien est une tout autre affaire. Enfin, même s'ils n'en étaient pas issus à l'origine, ils deviennent des membres à part entière de la communauté, adoptant ses us et coutumes, faisant leur la grande solidarité qui existe en son sein face à l'adversité... et face aux autorités. (...)
Ces hommes au port altier et à l'allure engageante portent de beaux vêtements dont le style, quelque peu traditionnel, leur confère un air de respectabilité ; ils habitent de grands et confortables meublés, parfois installés dans lesquartiershuppés de la capitale, fréquentent les bons restaurants, vont au théâtre ou aux concerts... Bref, ils mènent l'existence 331 Excursions autour de Londres L'Angleterre ne saurait évidemment se résumer à sa seule capitale, aussi immense soit-elle. (...)
.................................. 305 Vue d'ensemble ...................................... 305 Desquartierstristement célèbres ................ 307 Les logements des pauvres ....................... (...)Préface : Le Londres victorien ne laisse pas indifférent ceux qui le visitent, c'est même tout le contraire : certains le considèrent comme la « Reine des cités », d'autres comme une « Ville monstre » ; Victor Hugo voit en lui la « Babylone noire » et Pierre Larousse, « le premier marché de l'univers ». Contrastées sinon contradictoires, ces opinions n'en sont pas moins toutes fondées, car elles sont le reflet d'une caractéristique frappante de la capitale britannique : elle offre en effet ...