Ulhail le magnifique
Au travers des fougères au côté des chênes centenaires, cheminant à pas de loup l'oeil aux aguets, Ambix, chef du village des Trois Chants paraissait poursuivre quelques proies tapies sous les frondaisons. Nul ne semblait remarquer la présence de l'intrus ; les éperviers poursuivaient avec entrain leurs chants matinaux sous la douce caresse d'un vent espiègle et taquin. L'homme, un colosse de près de deux mètres de haut, était vêtu de braies de lin malodorantes, d'une épaisse tunique de laine défraîchie ...Contient : fouet (2)(...) La jeune fille se plaça dos à son père. De son coté, le jeune esclave était comme tétanisé. Lui aussi ressentait de pleinfouetle sourd danger qui planait au-dessus de leurs têtes, mais il n'avait l'expérience de son chef. (...)
Les yeux rivés sur sa fille, impuissant, il vit l'animal prendre son élan et charger la jeune chasseresse et alors que celui ci allait la faire passer dans l'autre monde de manière certaine, il vit Ulhail au prix d'un effort surhumain se jeter sur elle et la projeter au sol, hors de porter de la bête furieuse. Emportée par sa course celle-ci percuta de pleinfouetla source sombre de tous leurs ennuis, qui explosa en une multitude d'ombres qui s'éparpillèrent dans la forêt avant de se dissiper. (...)