Brigaël : De Larmes et de Sang
La jeune fille se réveilla en sursaut. Les gouttes de sueur perlaient sur son front, tous ses membres étaient secoués de tremblements et sa respiration était courte et sèche. Une ombre dans la pièce lui fit pousser un cri ! « Ce n'est que moi ma fille, dit alors la femme qui s'approchait de la couche. Tu as encore fait des cauchemars, ne me diras tu donc jamais ce qu'ils renferment ? » « Je ne le peux pas, répondit Brigaël, mais bientôt je comprendrai. Demain je dois passer l'épreuve pour rentrer ...Contient : dieux (6)(...) Demain je dois passer l'épreuve pour rentrer sur l'île sacrée et devenir un guerrier ! Sur l'île lesdieuxdevront me répondre ! » « Essaye déjà d'être une belle jeune femme avant de devenir ‘un guerrier' et ne donne pas trop d'ordres auxdieux, ils pourraient mal le prendre » dit doucement sa mère à Brigaël en esquissant un sourire tendre. « Repose toi, l'épreuve n'est pas aussi simple qu'elle t'apparaît. (...)
» Et, cachant difficilement un sourire de satisfaction, le Passeur lui tourna le dos. Brigaël resta donc ainsi. Seule. Ayant offert les quelques réserves du Druide auxdieux, elle se nourrit des rares plantes qui poussaient sur l'île et bu seulement les jours de pluie. (...)
La silhouette était celle d'un nouveau né, marchant debout mais dont le corps était celui d'un cadavre. Brigaël récita le nom de tous sesdieuxpour chasser cette vision d'horreur, mais rien n'y fit, le nouveau né s'approcha tant qu'il aurait put la toucher. (...)
Je suis mort pour que tu puisses naître ! » « Vas t'en » hurla t'elle. « Je te chasse ! Par tous lesdieuxje veux que tu disparaisses ! » « Mais c'est impossible, je suis en toi ! Cette étrange fascination pour la mort, d'où te vient elle à ton avis ? (...)
Les images d'un combat d'une rare violence, de la peur dans les yeux d'hommes ne comprenant pas, des cris, des ronces... Puis la silhouette minuscule d'un nouveau né marchant debout, le corps en lambeaux et hurlant sa joie. « Lesdieuxme pardonnent ! Pardonne moi Menis. » Des larmes rouges coulaient maintenant sur ses joues. « Mais ce n'est pas moi, c'est lui, c'est lui qui a fait ça et je ne le contrôle pas ! (...)