La Règle du Temple
Voici la règle de la très sainte chevalerie du Temple, telle qu'elle fut établie à Troyes, sous la conduite de Dieu, avec la grâce du Saint-Esprit, pour la fête de saint Hilaire, en l'an 1128 de l'incarnation du Fils de Dieu, neuvième année depuis le commencement de la dite chevalerie. Elle est le fruit de ce qui fut entendu de la bouche de Maître Hugues de Payns, qui expliqua les divers chapitres, coutumes, manières et observances de la Maison. Ce qui sembla bon et profitable fut loué, et ce qui ...Contient : communauté (4)(...) Si l'infirmité d'un frère, ou la faiblesse de ses chevaux ou de ses armes est reconnue telle qu'elle fasse préjudice à lacommunauté, que celui-ci vienne trouver le Maître ou celui qui le représente et qu'il lui expose la chose sincèrement et de bonne foi. (...)
Grande est leur cécité à ceux qui méprisent les autres, et grand est leur malheur à ceux qui ne peuvent dissimuler leur jalousie, car ils tomberont dans les pièges du démon. Nous croyons que c'est une chose périlleuse pour unecommunautéreligieuse d'être plus qu'il ne le faut sensible aux charmes des femmes. Et pour cela qu'aucun frère ne se laisse aller à embrasser aucune femme. Article 15 - de la terre et des dîmes. - Du don de terres aux chevaliers. Nous croyons que cettecommunautéqui mêle vie religieuse et vie militaire, peut tuer par les armes sans culpabilité. Pour cela, nous jugeons à bon droit que vous portiez le nom de chevaliers du Temple avec le privilège remarquable d'avoir l'honneur de pouvoir posséder des terres et d'être le maître d'hommes et de vilains, en devant les gouverner et les gérer avec justice. (...)
Vous qui avez abandonné les abondantes ressources du siècle, nous croyons que c'est de votre propre volonté que vous avez choisi la pauvreté, aussi nous estimons qu'il est juste, à vous qui vivez encommunauté, que vous ayez la dîme.