Le Cénacle des Immortels
sur Souffre Jour au format (1.1 Mo)
Seuls les profils des personnages importants sont exposés dans le corps de texte. Les autres sont assimilés à des profils classiques tels qu'on peut les trouver dans les Cahiers Gris, ou dans les différents archétypes présentés dans la gamme officielle Agone, le jeu de rôle d'Heroic Fantasy dans les Royaumes Crépusculaires. GESTE. « La Flamboyance... Ainsi nommée de par l'époustouflante civilisation humaine qui s'épanouît alors en chaque point de l'Harmonde, elle n'en compta pas moins ...Contient : vie (49)(...) Pêche, chasse, maraîchage, concerts et cours se déroulaient avec bienséance et courtoisie. Le Cénacle, lieu central de laviecommunautaire, accueillait chaque soir les Saisonins pour des orgies de chant, de danse, de poésie, de rire, de magie et, bien évidemment, d'amour. (...)
Alinoa s'était réfugié dans son tronc creux, dont le conduit donnait, en profondeur, accès à une pièce en ruine. Le Cénacle des Immortels revoyait pour la première fois depuis des siècles lavieentre ses murs... Un matin, plusieurs années plus tard, Alinoa fut réveillé par de forts coups de cognée. (...)
Les maisons ne sont guère plus que des cahutes de bois brut, parfois coffrées, les rues sont boueuses et la population locale passe savieau travail, la seule distraction étant de monter, une fois par semaine, au marché de Torrentielle, ou à la célèbre « Tisseuse de Liens ». (...)
Alinoa sentit la morsure des becs dans sa chair... Dans un sursaut, il chassa les nécrophages, et contempla de ses yeux saviedéchiquetée. Sa Flamme venait de le sauver, mais pourquoi devait-il vivre après un tel cauchemar ? (...)
Il fut une proie offerte pour son diablotin, qui le guida sur les tortueux chemins du « Savoir ». Aujourd'hui, son arbre est au coeur d'une forêt de bâtisses, et savies'est adaptée à cela. Sa « salanistre », autrefois dissimulée sous l'ectoplasme, lui a bien appris qu'en accomplissant les souhaits de chacun, il lui permettait de sonder les pensées de la population, et qu'ainsi ils deviendraient la ville. (...)
Histoire : De mémoire d'homme, l'Alinois a toujours été cette figure morne déchirant le ciel du vallon. Il aurait dû être coupé par les bûcherons, comme tous ses compères, mais saviea été épargnée grâce à l'intervention de son « génie », lui valant une réputation d'exauceur de souhaits. (...)
Ses longs cheveux roux retombent sur ses épaules en de lourdes boucles, lesquelles se mêlent à sa barbe de feu, impeccablement taillée, et cernée de deux mèches grisonnantes. Ses traits, durs et burinés, contrastent avec unevieoisive de suzerain pacifique. Ses lourdes arcades font saillie au-dessus d'yeux d'un noir profond qui semblent plonger dans l'obscurité abyssale. (...)
Histoire : L'Armandin qui règne aujourd'hui sur Torrentielle n'est qu'un imposteur. L'héritier légitime du domaine mène aujourd'hui uneviede saltimbanque sur les routes de l'Harmonde (voir Histoire de Misène). Une nuit, l'échange fut fait sans que personne n'en soit informé, et le domaine passa aux mains du Semblant. (...)
Sous l'apparence empruntée du Seigneur local, le Sinistre Faciès (voir Aide de Jeu) distille avec méthode la corruption auprès de ses sujets. Tous l'aiment pour sa générosité et son implication dans laviequotidienne de ses sujets. Ils boivent ses paroles et acquiescent chacune de ses idées, et les historiens locaux affirment déjà que jamais le Domaine ne connaîtra plus une telle ère de prospérité. (...)
Son mutisme ne fit que grandir, n'étant visitée que par Armandin, lequel désirait venir en aide à l'enfant de ses amis disparus. Leur amitié alla grandissant, et Rubanne finît par reprendre goût à lavie. Elle n'en délaissait pas pour autant ses mondes oniriques, qui un jour prirent corps. Ses rêveries la guidèrent jusqu'au parapet de la Vibrante, d'où un murmure semblait monter. (...)
Aujourd'hui, Rubanne vit au manoir, en compagnie d'Armandin, son futur époux. Elle a enfin trouvé le bonheur, et ses rêves passés s'effacent peu à peu pour laisser place à laviequotidienne d'une suzeraine. Mais le Cénacle, qu'elle n'a pas revu depuis longtemps, l'angoisse. (...)
Au fait des affaires qui courent en ville, apportant sur la générosité excessive d'Armandin un regard de plus en plus critique, elle se sent chaque jour moins à l'aise dans son costume de conjointe collaborant à laviedomaniale. Elle ignore encore beaucoup, à commencer par sa propre Inspiration, mais sait qu'elle a « la Flamme », comme lui a révélé un jour un fanatique agenouillé devant elle, alors qu'elle était descendue en ville. (...)
Une étrange maladie, non contagieuse selon les plus éminents médecins, mais la contraignant à quitter saviepublique pour vivre en recluse. Son corps se déformait peu à peu, devenant chaque jour plus hideux, et elle ne pouvait supporter que les foules se moquent de sa laideur. Ce qui l'attendait à Torrentielle lui redonna pourtant goût à lavie. La jeune Rubanne la subjugua totalement, réveillant en elle une passion maternelle qu'elle n'avait jamais connue. (...)
Ses longs cheveux roux tressés de lierres se déversent sur ses maigres épaules et recouvrent à moitié un visage terne et résigné. Histoire : Florin a cherché jusqu'au bout à raisonner les chevaliers flamboyants, et a perdu laviedevant son Cénacle, cueilli par une lance de cavalerie. Par le fait d'une étrange alchimie, son esprit resta longtemps à planer au-dessus de son corps, jusqu'à ce que celui-ci ne soit plus que poussière. (...)
On voudrait la prendre par la main, attendri, pour l'affranchir du joug de ses tortionnaires, mais ne vous y avisez pas, car elle serait la première à refuser. Sous ses jupons blancs sommeille son fond de commerce, et elle n'échangerait saviepour aucune autre. Histoire : La jeune Perrine est arrivée en ville deux années auparavant avec le reste de la famille Cycledor. (...)
Les tentatives successives des Cycledor pour la ramener vers eux n'ont été qu'une série d'échecs, et ils ne se considèrent aujourd'hui même plus de la même lignée. Ce qu'elle veut : Gagner savieen épanchant sa soif de luxure, sans être importunée par d'anciens clients ou de mystérieux adorateurs, sont les seules motivations de cette belle saisonine tant prisée par les hommes. (...)
Désireux de renouveler les activités familiales, Firmin conduisit son clan vers Torrentielle, où lavies'annonçait plus que facile, offrant à ses parents une retraite plus que nécessaire. Auguste et Malvine, par leurs activités parfaitement licites, lui procuraient une couverture idéale, et l'absence de concurrence ferait de lui le maître de la ville. (...)
Une situation apte à séduire, n'en doutons pas, les jeunes filles de la bourgeoisie autant que les fermières ! La seule anecdote tragique qu'Allegro garde en tête de savieen Torrentielle est cette soirée où, après s'être furieusement enlacée avec Perrine (« c'est qu'elle se rebiffait, la coquine ! (...)
La cité compte aujourd'hui son millier d'habitants, et tutelle trois autres villages bûcherons, Rivestre, Ouestrevent et Borygme. Laviey est douce et monotone, et le dur labeur occupe les journées de tout un chacun. Le soir, jeunes couples, célibataires et voyageurs se retrouvent dans les tavernes qui balisent les différents quartiers, tandis que les plus âgés, au coin du feu, surveillent les plus jeunes. (...)
- Chers Sigiles, le Drame relaté plus loin révèlera que l'Alinois n'est autre que notre pauvre Alinoa, les détails de savieétant relatés dans son portrait -. D'autres croyances font état d'une secte dirigée par le jeune Albin Blanchet, dite Confrérie des Empyrés, qui serait née voilà une vingtaine d'années, suite à la négligence de l'un de nos Donneurs de Flamme. (...)
En résumé, nous pouvons dire que la ville de Torrentielle est une joyeuse bourgade rurale aux habitants honnêtes et altruistes, comptant dans ses rangs une Inspirée couramment impliquée dans laviedu Domaine, dont les esprits sont fertiles et ouverts aux croyances les plus diverses, et qui, par négligence, a bien failli tomber tout entière, elle et son sublime héritage, sous la coupe du Semblant. (...)
», ce qui est tout de même très exagéré. Interroger ce jovial marchand ne pose aucune difficulté, il est disposé à raconter savieentière ! Il ne sait cependant que peu de choses sur un vieillard portant un bijou. Guilbert n'attend pas de commande de l'extérieur, si ce n'est un lingot d'argent pour réaliser un collier en commande chez lui. (...)
En effet, pour la première fois depuis des lustres, le bois mort de « l'Arbre aux Souhaits » a produit de petites fleurs grises, comme s'il revenait brusquement à lavie. Examiner ces fleurs ne peut révéler que peu de choses, mais aiguille malgré tout les spécialistes de l'Harmonie : ce phénomène est des plus surnaturels, et ces fleurs pourraient avoir de bien étranges propriétés (DIFF 20). (...)
Aussitôt qu'on le lance sur le sujet épineux de son agression par Alinoa, il s'emporte et se met à conter avec ardeur ce grand moment de saviede courtisan. Il n'épargne aucun détail, de la piètre qualité de la Mandragore (« Je suis sûr que ce foutu farfadet la coupe avec du foin ! (...)
En trouver l'entrée sans assistance démoniaque est presque impossible... Celle-ci sera fort peu accueillante, bougonne et renfermée, mais noiera dans un monologue désarticulé toutes les informations nécessaires pour frapper directement Alinoa : son nom, son lieu devie, et même les démons qui l'entourent... Peut-être le jeu de l'Ombre en valait-il la chandelle... Jouer au chat et à la souris : Là encore, l'ingéniosité de la Troupe va être mise à contribution. (...)
Villiamo pensera certainement à violer Perrine afin d'attirer son admirateur. Cette méthode est très efficace, mais le satyre y risque lavie. Si les Inspirés ne parviennent vraiment pas à attraper le lutin (il est tout de même assez difficile à repérer, et peut les semer dans les rues qu'il fréquente depuis des siècles), il finira par se présenter de lui-même à l'auberge où officie sa belle, contre tous ses principes de discrétion, et luttant contre l'aveuglement des torches. (...)
Eminence, le combat doit être très difficile, et il est possible que l'un de vos Inspirés y laisse lavie... Finalement, dans un râle d'agonie, Alinoa s'effondre. Son visage se décrispe alors lentement, et son regard de mort exprime un bien étrange sentiment : la gratitude. (...)
Ils pourront devenir de véritables héros locaux, ou à l'inverse, être considérés comme des sorciers dangereux, à éviter pour rester envie. Enfin, il ne serait pas étonnant que les rumeurs les rendent complices de « ce fou d'Albin Blanchet ». (...)
En ces lieux volent les esprits captifs de plusieurs dizaines de siècles de l'Histoire de l'Harmonde, et uneviene suffirait à résumer tout ce que les morts ont à nous y apprendre, de leurviepropre aux secrets des Arts dont ils se souviennent. Sur les murs de marbre lisse se reflètent le passé et le futur de ceux qui s'y mirent, et c'est un avenir glorieux qui attend chacun des membres de la Troupe. (...)
Celui-ci peut alors définitivement acquérir l'identité d'un individu de son choix, et ce tant que celui-ci reste envie. Ce pouvoir lui permet de tripler les bonus liés à la Mascarade lorsqu'il adopte ladite identité, et de mimer les caractéristiques et compétences que possédait son modèle (avec une variation de 1 en plus ou en moins, selon les talents du perfide). (...)
En scène, il est le preux chevalier, le vaillant prince ou le conquérant ; en coulisse, il n'est qu'un trappeur silencieux qui ne parle guère que par l'intermédiaire de son cistre. Ses conseils sont cependant sages, trop peut-être pour le fils des bois qu'il prétend être.Viequotidienne : La Troupe, c'est cinq Inspirés ayant choisi d'unir leurs destins autour d'une mission et d'idéaux communs. (...)
MISENE : Allure : Je suis un grand homme, correctement charpenté, et dont la puissante musculature dévoile un goût pour les activités physiques. Mon visage, dur et buriné, a tout de celui d'un fils de serf ayant sacrifié savieau service du plus cruel des seigneurs. Mes sourcils saillants surlignent des yeux d'un noir profond, qui semblent plonger dans les affres de mon passé. (...)
Mes parents, morts des années auparavant, firent de moi le plus jeune seigneur de l'Histoire de Torrentielle. Je m'investis dans laviepolitique pour le bien de mon peuple, délaissant mavieprivée. Ce n'est qu'à la mort des Rosandre, un couple de bourgeois qui étaient devenus plus que des sujets à mes yeux, que je pris conscience de la vanité de l'existence, et de sa fragilité. Je pris sous ma protection leur jeune fille, Rubanne, que je finis par aimer de tout mon coeur. (...)
Je finis par rencontrer la Troupe, qui m'adopta et me mis sur la voie de la Lutte contre la Menace. Je leur dois aujourd'hui tout ce que je suis devenu, et probablement mavie. Ce que je sais : Je suis l'héritier légitime du Domaine de Salutrins. Je ne sais qui a commandité mon enlèvement. (...)
Il me rappelle mon père rendant ses jugements, sous les branches mortes de l'Alinois... Ce que je veux : Je ne désire aujourd'hui que comprendre. Je veux savoir pourquoi maviea basculé, ce que mon peuple m'a reproché, et si Torrentielle est soulagée de ma disparition. Je m'en suis longtemps détourné, mais aujourd'hui ma route mène droit chez moi. (...)
Je le trouvais trop gringalet pour défaire les démons traqueurs, mais il m'offrit bien plus qu'une défense armée. A ses côtés, je mène uneviestable tout en changeant d'identité, je mène uneviepublique et j'assouvis la faim de Gorgielle dans le lit du satyre. S'il parvenait à me réchauffer comme il la réchauffe, elle ! Ce que je sais La Troupe est toute mavie. Sans elle, j'aurais certainement déjà péri. Elle est aujourd'hui ma demeure, ma famille et mon rempart. (...)
Elle ne me sert plus aujourd'hui, et n'est que le vestige d'une époque révolue dont je ne peux me séparer... Histoire : « Mor Kham » n'a de saviepassée qu'un ensemble de cauchemars. Toutes les nuits, les mêmes hallucinations s'emparent de moi, et je redonne encore et encore les mêmes coups de hache sur les créatures abyssales m'ayant si longtemps assailli. (...)
Lors de nos pérégrinations, je me suis par ailleurs arrangé pour apprendre secrètement l'art du Supplice, lequel pourrait nous sauver lavieen cas de confrontation directe avec l'Ennemi... Mes camarades ne semblent pas s'en offusquer... A moins qu'ils ne s'en soient pas aperçus. (...)
Je me suis trop attendri, bercé par les répliques mièvres et doucereuses de Villiamo. Il est auteur, certes, mais ne décrit pas lavieet ses souffrances telles qu'elles sont. Ce fils du Printemps ferait bien de mûrir quelque peu, et d'ouvrir les yeux sur la dureté du monde. (...)
Je me souviens encore de ma première coquine, la sévère Griveline... Elle ne le resta guère, la sévérité laissant place en quelques à-coups à la lubricité... J'ai appris alors tout le pouvoir dont mon Décan avait été investi : satisfaire le monde, l'emplir et le combler. Uneviedissolue pendant des années, troquant un poème contre un baiser, une ode contre une nuit, faisant de mes mots les draps des jouvencelles, et de mes gestes leur meilleur rêve. (...)
Auteur et interprète de génie, aussi bien sur les planches que sous les jupes, je mets en scène les cours les plus fantasques et les dénouements les plus tragiques, alliant le coeur aux larmes, et l'amour à la douleur. Grand vainqueur dans lavie, je suis floué au théâtre par mes objets d'affection. J'écris moi-même les circonstances de mon écueil, Sibylline me congédiant pour rester avec le beau Misène, lequel venait de triompher de Mor Kham le maléfique. (...)
S'il écrivait aussi bien qu'il peint, Le Grand Villiamo serait depuis relégué à l'entretien de la carriole... Je ne parviens cependant toujours pas à cerner ce qui génère chez lui cette fascination pour la nuit et les ombres, le plaisir qu'il éprouve à soliloquer face à un stupide Opalin... Je ne l'ennuierai cependant pas avec ses penchants ténébreux, Mor Kham s'en charge déjà plus que de nécessaire. Ce puissant minotaure est d'une aide précieuse dans laviedu théâtre ; Il est notre bâtisseur et notre conducteur d'animaux, mais aussi celui qui seconde, conseille et tempère. (...)
Mes frères m'avaient pourtant prévenu, ce genre de sentiment ne sied guère à notre Décan... Mais cette mort est si douce que je la revivrais cent fois s'il m'en était donné l'occasion... Enfin, et pour ne pas oublier l'Inspiration, je souhaite plus que tout faire de cet Harmonde un Harmonde meilleur... Je suis un utopiste convaincu, et reste persuadé que si nous nous chargeons de résoudre toutes les intrigues que le Masque mettra sur notre route, peut-être un jour parviendrons-nous à cerner sa nature et à le réduire à néant... ELORNAC : Allure : Jamais je ne me suis trouvé beau. Peut-être est-ce pour cela que j'ai rêvé mavie? Mon nez trop cassé, de façon presque caricaturale depuis cette chute du toit, alors que je n'étais qu'enfant et déjà chaumier, comme mon père ; mon front trop profond, encadré de cheveux trop blonds et trop raides, comme si mon métier s'inscrivait dans ma tignasse céréalière... Ma bouche me vient de ma mère, mince, fine et délicate ; trop petite. (...)
Cela fut une véritable renaissance pour moi, et je travaillai quelques temps comme décorateur d'intérieur pour les bourgeois locaux. Mon succès passa, et je ne me suffisais pas de cettevie. Je repris donc mon baluchon, en quête de paysages insaisissables et de créatures merveilleuses. (...)