Le Dernier Sang
sur Chaodisiaque au format
Kadash se réveilla et sut qu'il était seul. Il sentit la solitude plus douloureusement que la douleur lui vrillant le flanc. Elle lui état plus dure et froide que la pluie déversée depuis les hauteurs célestes bouchées par de lourd nuage gris chargée de pluie, et plus écoeurante que l'odeur de mort et de décomposition l'environnant. Il faisait trop froid pour qu'il y ait des mouches, mais les corbeaux étaient là, dévorant les cadavres des yeux de ceux de sa tribu, étendus pardessus et par dessous ...Contient : sang (20)Le DernierSangKadash se réveilla et sut qu'il était seul. Il sentit la solitude plus douloureusement que la douleur lui vrillant le flanc. (...)
Kadash avait perdu sa tribu, il avait perdu sa famille. Pour la seconde fois de sa vie. Kadash avait eut une autre famille avant le peuple dusang, une autre tribus. Il avait vécu dans un petit village d'un grand empire nommé Eremon. Il avait vécu là jusqu'à ces neufs ans, aidant les siens aux semailles, dévorant des insectes en période de famine. (...)
Lorsqu'il se réveilla, il était entouré d'homme, de femme et d'enfant, venant de tous les peuples, nains, orques, elfes et demi-sangmêlés es uns aux autres, leurs seuls point commun était leur peau d'un rouge sanglant. Aurait-il été plus conscient, il aurait, à ce moment, regretté de s'être éveiller. (...)
Là, des torches brûlaient, projetant des ombres dans les orbites vides de crâne d'enfants, projetant l'ombre du cadavre d'une vache éventrée, dont lesangbouillonnait déjà dans un puits emplis desang. La naine le saisit par la nuque et plongea l'enfant que Kadash était dans lesang. L'odeur était épouvantable, le bruit écoeurant. Sa peau lui sembla brûlée, sa chair être mâchées par des dents invisibles, son corps et son âme étaient pareillement battues par la douleur comme par les coups de marteau de son coeur. (...)
Sa peau était devenue rouge, sa chair aussi dure que de la viande séchée, et lorsque la tribus l'accueillis à la sortie de la grotte, ses membres hurlèrent leurs joies féroce, et il sentit sonsangbouillir à l'unissons du leurs. Il devint un membre du peuple dusang. Il apprit le nom de la vieille Hagga, la naine qui l'avait trouvée et devint sa mère et ceux des autres membres de la tribu. Il devint un homme et apprit le nom de sa femme et de ses enfants. Il devint un shaman et apprit les voies du dieux dusanget ces dons occultes. La tribu vivait brutalement, mais sans malice, ils erraient dans les marches du royaume de la Couronne de fer, pillant les villages qui n'étaient pas inféodés au nouveau pouvoir, tuant les adultes, hommes et femmes, ou les réduisant en esclavage, et plongeant les enfants dans le puits dusangpour les adopter. Parfois, un émissaire de la couronne venait, porteur d'ordres, et la tribu luttait pour lui, tuant et pillant. (...)
Mais un jour, l'émissaire était vint avec de nouveau ordre, porteur de mort pour une autre tribu du peuple dusanget le chef de la tribu pris la seule décision qu'il pouvait prendre. La tribu s'enfuit vers le sud, sans avertissement. (...)
De l'autre côté du fleuve, ils se cachèrent dans les profondeurs de la forêt et y reprirent leurs vies, mais d'autres hommes vivaient déjà là, et ils ne comprirent pas plus le mode de vie du peuple dusangqu'un autre. Il ne fallut pas longtemps pour que la guerre reprenne. Les premiers hommes vinrent armés de faux et de fourche. La couronne de fer avait donner au peuple dusangle savoir des armes d'acier, la puissance de la furie. Les premiers hommes moururent facilement. (...)
La furie brûlait dans son esprit comme un chien enragé, mais il l'enchaîna à sa volonté et retint son désir de voir couler lesang. Il dégagea les cadavres de ceux qui étaient tombés après lui, prit l'une des armes qui n'était pas brisée et prononça les paroles de pouvoirs qui atténuèrent sa douleur et ses blessures, puis il partit, longeant le bord de la falaise. (...)
Des larmes lui vinrent lorsqu'il songea à sa tribu, coulèrent silencieusement et se tarirent. Il y avait plus important que le chagrin. Il était vivant. Il était le derniersangde sa tribu. Lorsque vint la nuit, il trouva un abris dans une grotte creusée a flanc de la falaise. (...)
De la maison, des cris de terreur et d'effroi s'échappaient. Le shaman renifla de mépris : les hommes ne connaissaient pas le lien dusang. Il prononça discrètement quelques paroles et le pouvoir divin le rendit plus fort. Lorsqu'il bondit sur les hommes, il était déjà trop tard. La lame d'acier de Kadash dansa, puis nourrit la terre dusangdes deux hommes et sans hésiter, le Shaman se jeta dans la maison, subissant la morsure du feu et le noeud coulant de la fumée sans broncher, pour trouver les survivants : une vieille femme veillant sur deux enfants, un petit garçon et une fille. (...)
Le retour à la grotte fut plus rapide, car les deux assassins étaient à cheval. Il creusa un trou dans la grotte, égorgea l'un des chevaux et porta lesangde ses entrailles à ébullitions grâce à un sort. Il mit les herbes secrètes dans le puits dusanget saisit la petite fille par la nuque avant de plonger sa tête dans le liquide rouge et brûlant. Les premières bulles émergèrent du puits lorsque l'enfant s'éveilla et s'agita pour en sortir sa tête, mais Kadash la maintint fermement : le puits était juste assez grand pour la tête de l'enfant mais suffisant, et l'enfant voulait vivre. (...)
Lorsqu'il vit la peau de cette dernière prendre une teinte orangée, et sentit la chair infantile se raffermir sous sa poigne, Kadash sourit : Il était le derniersang. Mais plus pour longtemps.