Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : risque (3)(...) ) à travers la plaine, et que la lune parle en personne à ses enfants et aux Hommes- bêtes. Il ne vaut mieux pas blasphémer. Il ne vaut mieux pas prendre trop derisque. Les autres restent suspendus à ses lèvres. Je décide de détourner leur attention. - Dormez, dis-je. (...)
La méfiance passe dans mon esprit comme un fantôme hurleur. - Je ne suis pas sûr... Je sors de l'eau. - Je le suis, tu nerisquerien, faits à partir d'élégance, d'ostentation et de fatuité, ils t'iront à merveille ! Il fait un geste, et les vêtements se décomposent pour se jeter sur moi et me vêtir d'or, d'ombre et d'argent, un autre éclair, et ma barbe naissante disparaît dans le néant, je me retrouve rasé de près. (...)
Cela dure un bon moment : trois bonnes heures en fait, quelques rongeurs en manque d'abris prennent lerisquede venir se blottir près de moi plutôt que de rester sous le déluge. Je reste calme, et même si le vacarme m'empêche de dormir dans un premier temps, je finis par m'endormir, épuisé nerveusement. (...)