Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : survivre (5)(...) En fait il regarde n'importe quoi d'étranger comme des choses surgies de quelques enfers ou paradis célestes. Fort comme un ours, bête à manger du foin, mais assez malin pour savoir commentsurvivre. Comme nous tous, peut-être. Pigeon Fou l'aime bien visiblement. - Flocon ne t'a rien dit ? (...)
Je ne crois pas. - Qu'en sais-tu ? - Rien, mais toi non plus. Dans la steppe, le premier outil poursurvivre, c'est ta volonté, perd la, et tu n'auras plus rien. Elle ne dit plus rien. Je me redresse et me retourne pour sortir. (...)
Le Maître des Hauts Vents sait que je suis toujours en vie. Probablement l'un des gardes accompagnant le Héraut est-il parvenu àsurvivreà la colère des Aïnouks et à revenir jusqu'au Trône d'Orage. Pendant un bon moment, je reste à observer le portrait, je joue avec l'idée de le prendre. (...)
Je n'ai pas l'habitude de manger ce genre d'animal mais ce n'est pas la première fois, dans la plaine du vent, n'importe quel paysan doit savoirsurvivre(en usant) de tels expédients. Avec le chien, j'ai de quoi manger suffisamment jusqu'au Trône d'Orage, et les vêtements ne me vont pas trop mal : des vêtements de paysans, gris sombres, avec quelques lanières et quelques ceintures, uniquement ornementés de la cape bleue de la fille du Maître des Hauts Vents. (...)
- Plus au nord, dis-je, de l'autre coté du fleuve noir, dans le pays des morts, pour retrouver ma femme et mon fils. - La terre des morts... tu ne pourras passurvivrelà-bas, personne ne le peut ! Reste ici, avec moi, Là-bas, c'est le royaume de la mort ! Des larmes coulent sur ses joues maculées de poussière. (...)