Armement Renaissance
sur Soldats de Dieu
Contient : feu (32)(...) Cette page est uniquement consacrée à l'armement très particulier de la Renaissance, alors que les armes àfeucôtoient les armures de plates. Pour un équipement plus générique et aux noms moins exotiques mais correspondant à l'époque (épées, fléaux et autres), vous pouvez vous réferer aux pages génériques de l'armurerie. Armes àfeu& artillerie : Un bref historique des armes àfeudu Moyen-Age à la Renaissance : Les premiers essais d'armes àfeuportatives : Dès le début du XIVème, on voit apparaître les premières armes àfeuindividuelles. Ce sont des armes simples et dangereuses pour le porteur comme pour l'adversaire. Ces « gueulardes » ou « pots de fer à traire garrots defeu» sont constitués d'un simple tube de fer à canon lisse fermé à une extrémité, exception faite d'une ouverture appelée lumière, parfois enchassé dans une pièce de bois qu'on peut glisser sous le bras. On enfourne de la poudre dans le tube avant de le bourrer avec de la paille, des cailloux ou des morceaux de métal. Le tireur met lefeuà la poudre par la lumière et se campe sur ses pieds en attendant la détonation, particulièrement bruyante. Il ne peut quitter des yeux le charbon ou le fer rouge qu'il doit glisser dans la lumière pour allumer la poudre, le tir est donc au jugé. (...)
Le temps de chargement, le manque de fiabilité et la courte portée de l'arme ne la rendent pas populaire au sein des corps d'armée. Bouche àfeusuédoise du XIVème siècle : L'arquebuse et le mousquet : Malgré le scepticisme de certains généraux et la condamnation des armes àfeupar l'église ou certains chevaliers, l'esprit imaginatif des hommes était déjà particulièrement excité par les armes. Certains armuriers persévérèrent, la technique se développa et les performances s'améliorèrent. L'arme àfeuportative oublie sa rusticité et séduit pour l'usage militaire et même la pratique de la chasse. L'arquebuse est née. La mise àfeuse fait tout d'abord au moyen d'une mèche puis d'un rouet. Le mot arquebuse vient de l'allemand hachenbusche. (...)
Ses caractéristiques ballistiques sont cependant plus intéressantes avec une portée réelle de 50 à 75 mètres malgré une cadence de tir d'une balle par minute. Les deux armes vont rester contemporaines. Il existe une version lourde de ces armes àfeu. Ce modèle devait être servi par deux hommes. Nous le désignerons ici sous le terme de haquebute (Nota bene : il persiste un flou sur ce terme qui pouvait aussi désigner l'arquebuse simple). (...)
Le coût du système incita également les armuriers à faire des armes diposant d'une platine à rouet de véritables oeuvres d'art en bois précieux incrustés de nacre ou de métaux nobles. Les schémas des platines sont issus de L'encyclopédie illustrée - Armes àfeuanciennes de Vladimir Dolinek aux éditions Gründ. Un excellent ouvrage de référence précis et accessible que je recommande chaudement. (...)
On pouvait également observer sur certaines armes, durant ces périodes de transition, un double système de mise àfeuavec deux types de platine différents. Il faut noter que ce remplacement d'une platine par une autre s'est effectué uniquement en Europe et certains pays d'Amérique latine ou d'Asie utilisaient toujours les platines à mèche au XIXème siècle. (...)
Voici un tableau récapitulatif de la chronologie de l'utilisation des platines en Europe: Règles concernant les sytèmes de mise àfeu: 1. Mise àfeudirect : Si le tireur utilise un brandon ou une mèche sans platine pour allumer la poudre, il doit garder les yeux sur la lumière du canon et par conséquent ne peut bénéficier des bonus de visée. De plus, par rapport à une arme générique, le modificateur de précision sera diminué de 1 point si le système de tir par platine est remplacé par un système de mise àfeudirect. Exemple : un mousquet dipose normalement d'un modificateur de Précison de -1 avec un système à platine qui passera à -2 dans le cas d'une mise àfeudirecte. 2. Platine à mèche : L'explosion n'étant pas immédiate, il est impossible de viser plus d'un tour avec un système de platine à mèche. (...)
En cas d'échec du jet de tir, il y a une chance sur 3 (sur 1 ou 2 au jet des unités), que la mèche n'ait pas mis lefeuà la poudre, un autre tir peut donc être tenté au tour suivant. L'extrémité incandescente de la mèche peut facilement s'éteindre, un milieu humide ou un déplacement trop rapide du tireur peut obliger celui-ci à la rallumer (trois tours entiers). (...)
Il peut également porter une ceinture en bandoulière sur laquelle sont accrochées de petites enveloppes prédosées de poudre. Etant donné la cadence de tir très modeste de ces armes àfeu, le tireur possède toujours une arme de corps à corps pour se défendre. A titre de comparaison, dans l'Espagne de la Renaissance une pique valait 7 réals, une arquebuse 26 et un mousquet 46. (...)
Chargée avec une douzaine de petites balles ou une poignée de gros grains de plomb, l'arme est utilisée dès le milieu du XVIème siècle, principalement par les cochers, les gardiens de prison ou les marins ayant besoin d'une arme àfeupuissante capable d'arrêter plusieurs ennemis et se souciant peu de la portée. Une escopette permet un tir sur une seule cible avec un modificateur aux dégâts de +2 ou bien sur 3 cibles proches les unes des autres avec une puissance de +0. (...)
Elle dispose de 3 canons de fusil et de 4 d'un calibre comparable à celui d'un pistolet intégrés dans sa crosse. Un seul canon du fusil dispose d'une platine ; la mise àfeudes 6 autres canons doit être effectué manuellement (par une mêche ou un brandon). Un bref historique de l'artillerie du Moyen-Age à la Renaissance : L'apparition des bouches àfeu: Malgré les idées reçues sur la provenance orientale de la poudre noire, son origine reste incertaine. L'idée la plus connue est que ce mélange de salpêtre, de soufre et de charbon est introduit en Europe au XIIIème siècle par les Arabes après que ceux-ci en aient obtenu le secret des Mongols, eux-mêmes le tenant des Chinois. (...)
A moins d'une nouvelle découverte, il est cependant impossible d'attribuer la paternité des premières armes àfeu, comme de la poudre, deux inventions extrêmement liées, à l'Inde, à l'Arabie, à la Chine ou à l'Europe. (...)
Bien qu'il soit plus simple d'avoir un personnage et une date précise pour une invention de cette ordre, on suppute seulement une première utilisation d'armes àfeupeu avant 1300. La première apparition avérée de pièces d'artillerie remonte à la bataille de Crécy en 1346 où Philippe VI est vaincu par Edouard III. (...)
La qualité aléatoire de la poudre empêche un tir précis et la technique balbutiante de l'artillerie interdit plus d'un tir à l'heure, le fût du canon devant se refroidir et être nettoyé. C'est en 1381 que les premières détonations résonnent sur la mer alors que les Vénitiens fontfeusur leurs rivaux Génois. Les bombardes sont des armes aléatoires qui explosent parfois blessant ou tuant leurs servants. (...)
Le développement de l'artillerie : Les bombardes sont à peine déplaçables après un laborieux hissage sur des chariots spéciaux ce qui limite leurfeuà des situations précises alors que l'ennemi est à portée sans troupes amies dans l'angle de tir, fatalement large du fait du manque de précision. (...)
Les réformes seront lentes et on observe sur les champs de bataille des pièces non conformes pour lesquelles il faut encore obtenir des projectiles spéciaux. Au milieu du XVIème siècles les calibres officiels des bouches àfeusont : - le canon portant un boulet de 33 livres 4 onces ; - la grande couleuvrine portant un boulet de 15 livres 4 onces ; - la couleuvrine bastarde portant un boulet de 7 livres 4 onces ; - la couleuvrine moyenne portant un boulet de 2 livres ; - le faucon portant un boulet de 1 livres 2 onces ; - le fauconneau portant un boulet de 14 onces. (...)
Les armes combinées : Les expérimentations de la Renaissance : Si leur potentiel destructeur a été rapidement exploité, les armes àfeuconservent à la Renaissance un inconvénient majeur : leur vitesse de chargement. Dans les corps d'armée comme chez les aventuriers, l'arme àfeun'est jamais le seul recours du combattant qui garde toujours une arme blanche. Plusieurs pistes sont exploitées par les inventeurs de l'époque. (...)
La plupart des réalisations sont cependant viables mais resteront marginales et sont des pièces uniques. Les règles de création : Plutôt que de présenter un large éventail d'armes àfeucombinées avec des épieux de chasse ou des fouets, voici une règle simple pour créer des armes combinées. (...)
Dans le premier cas, l'arme aura un malus d'une colonne en précision pour son usage en tant qu'arme àfeuet également pour son utilisation en tant qu'arme blanche. Dans le second cas, deux colonnes de malus seront appliquées pour l'arme secondaire et aucune pour l'arme primaire. (...)En collaboration avec le Jardin de Liane. Cette page est uniquement consacrée à l'armement très particulier de la Renaissance, alors que les armes à feu côtoient les armures de plates. Pour un équipement plus générique et aux noms moins exotiques mais correspondant à l'époque (épées, fléaux et autres), vous pouvez vous réferer aux pages génériques de l'armurerie. Armes à feu & artillerie : Un bref historique des armes à feu du Moyen-Âge à la Renaissance : Les premiers essais d'armes ...