Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour
au format
(2.1 Mo)
Contient : quartiers (14)(...) C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Lesquartierssurpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. (...)
Sans garde urbaine digne de ce nom pour veiller sur Punjar, chaque district et quartier de la cité ont dû se débrouiller pour instaurer un semblant d'ordre. Les codes varient grandement selon les circonscriptions, selon lesquartiers- et même, dans certains endroits du Vieux Punjar, selon les pâtés de maison. En fonction du caractère du parrain local, les lois sont draconiennes, tyranniques, incompréhensibles ou laxistes ; et elles changent en l'espace de quelques rues. (...)
Là, les plus chanceux seront rapidement exécutés et leurs corps abandonnés à l'appétit des corbeaux et des goélands ; les autres seront condamnés à des vies (artificiellement) longues, enfermés dans les geôles qui donnent son nom à la citadelle. Lesquartiers: Punjar est divisé enquartiers, aussi appelés districts. Si leurs frontières peuvent être invisibles, les traverser revient pourtant à changer de monde : le magnifique palais du Seigneur Immortel, que jalousent tous les souverains du nord, se tient à un jet de pierre des pires taudis de ce monde, où des hommes désespérés vendent leurs enfants efflanqués en échange de quelques pièces. Malgré le contraste saisissant entre la richesse insane de ses nobles et de ses marchands et la pauvreté abjecte de ses miséreux, une chose est vraie pour tout le monde à Punjar : que vous soyez empereur ou mendiant, le prix de toute vie peut être mesurée en espèce sonnante et trébuchante. (...)
Tout le monde, homme, femme, enfant, porte un couteau ou un poignard - du tranchet rudimentaire confectionné à partir d'un vieux clou aplati à la lame courbe soigneusement affûtée qui sert à vider le poisson (et affectueusement appelée « l'étripeur »). Les habitants duquartiersportent fréquemment les cicatrices de la petite vérole - un mal terrible qui tue d'innombrables personnes - et le scorbut prélève largement son tribut sur les mâchoires de tous. (...)
La nuit, le chemin est bondé de mercenaires sans emplois, de marchands ruinés, de forbans, de putes, de souteneurs et d'une multitude qui pense que dépenser quelques pièces fera passer le temps plus vite. Les pickpockets et les voyous abondent et les étrangers auquartierssont vite désignés à ces prédateurs. Si toute la Boucane (et, en vérité, tout Punjar) est infesté de rats, le chemin du ratier connaît une densité peu commune de ces bestioles, ce qui a donné son nom au voisinage. (...)
A la nuit tombante, on trouve tout au Carré Turpide, pour peu qu'on y mettre le prix - épouvantables idoles de dieux insanes, composantes de sorts putrides, poisons mortels et bien plus encore... Ce marché noir est assez achalandé pour attirer des nobles des HautsQuartierset des Courtines (encore qu'ils arrivent masqués et escortés de multiples gardes du corps). (...)
Ici, la vie est calme et paisible, si on excepte les bals costumés et les fêtes grandioses, ce qui sied parfaitement aux plus vieilles et aux plus riches familles de la cité. Bien entendu, à Punjar, rien n'est réellement ce qu'il semble être et le vernis placide des hautsquartiersne sert qu'à dissimuler des secrets anciens et des pactes maudits. Les nobles de Punjar peuvent faire remonter leur héritage aux fondateurs de la cité, quand leurs ancêtres n'étaient pas des dandys empoudrés mais des chefs de guerre qui régissaient de larges territoires d'une main de fer. (...)
Voici une liste incomplète des maisons nobles qui entretiennent une présence importante dans les hautsquartiers: Cainegont, Dev'shir, Drucaul, Farod, Indragi, Ororo, Sauronan, Rituzag, et Vagimmor. La citadelle de Sombrecage : La citadelle de Sombrecage s'élève hors des brumes marines à quelques distances de la terre, constant rappel pour tous ceux qui voudraient contester les volontés du Seigneur Immortel. (...)
Les visiteurs qui ne quittent pas les artères principales ont peu à craindre en dehors des escrocs et des emberlificoteurs ; mais derrière les façades clinquantes et les architectures exotiques s'étend un labyrinthe d'allées tordues, sombres, mauvaises où chaque pas peut être le dernier. Durant le jour, le Pouce du Diable peut être confondu avec tous les autresquartiersmiséreux de Punjar mais, à la nuit, le district s'anime avec une férocité qui défie l'imagination. (...)
Mais il semble que les effets varient du tout au tout en fonction des personnes. La Ville neuve et la Rive nord : Lesquartiersde la Ville neuve et de la Rive nord sont les adjonctions les plus récentes à la cité, construits au cours du dernier siècle pour loger la population sans cesse croissante de Punjar. (...)
Les habitants de ces deux districts sont essentiellement des artisans accomplis et des marchands - une toute autre catégorie sociale que lesquartiersde la rive sud. Ce sont sans doute lesquartiersles plus stables de la cité - si personne ne nie la présence de la Guilde des Voleurs, peu de citoyens affichent ouvertement leur allégeances aux vauriens. Le racket est ici une affaire feutrée et certains marchands osent même se dresser contre l'hégémonie des Voleurs, pour montrer l'exemple à leurs voisins. (...)
Des rumeurs affirment parfois que le clergé de Dame Ruine prévoit de destituer la Forteresse du temps comme temple dominant du quartier ; d'autres murmurent que le culte de Neshti, la dame des ombres, s'étend silencieusement parmi la population des bas-quartiers, soutenant Valdreth et possédant un pouvoir au moins aussi grand que celui des temples majeurs. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...