Nightprowler, les carrières de la seconde édition
sur Fred H au format (164 Ko)
L'ombre : La soirée promettait d'être tendue. Mes dons d'observation allaient être mis à rude épreuve. Combattant émérite reconnu dans la Principauté, connaisseur de nombreux poisons, observateur hors pair, j'étais devenu depuis des années l'ombre de Ragnar le Borgne. Ragnar, un personnage peu recommandable, mais à la tête de l'une des plus grosses guildes affiliée aux Félins à Bejofa. Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce ...Contient : vie (24)(...) Un grand ponte quoi, le genre de personne à qui on refuse rarement un contrat, surtout lorsque ce contrat porte sur des sommes aussi agréables que mon salaire. Ce n'est pas avec mon ancienne académie d'escrime que j'aurais pu gagner aussi bien mavie. Bien sûr, lavied'ombre est éprouvante, du moins pour ceux qui font bien leur boulot. Votre employeur remet savieentre vos mains. L'ombre est plus qu'un simple garde du corps. Jamais je ne quitte vraiment mon employeur, je ne suis jamais loin, toujours sur le qui-vive, toujours prêt à en découdre. (...)
Samarande offre tant d'attraits à qui sait en profiter. Je longe les berges du Sahar, regardant avec dédain ces nobliaux enfermés dans leur petiteviemorne, ces bourgeois dont le seul but est de s'enrichir. Aucun amusement, aucun réel plaisir, aucune lancée d'adrénaline. (...)
Et c'est là que j'ai appris que j'aurais pu utiliser mes talents depuis longtemps pour bien mieux gagner mavie. Finalement, contrairement à ce que l'on m'avait enseigné, le crime paie. Quand un parrain recherche quelqu'un, il est prêt à mettre bien plus que mon ancien salaire. (...)
Récupérer Amara était le seul but que j'avais. Le côté illégal de la chose ne faisait aucun doute, mais je ne me suis pas arrêté à ce détail. Laviede ma fille était en jeu. J'étais reconnu dans le milieu, et trouver des fournisseurs pour les matériaux ne fut guère un problème. (...)
Elle avait courtisé un noble de Samarande pour qu'il lui ouvre les portes de cet endroit où la couleur de sa peau l'aurait empêchée d'entrer autrement. Elle avait étudié les participants, enquêté sur leurvieet leur entraînement, acheté des informations sur leurs manies et leurs secrets. Et elle avait appliqué ses anciennes méthodes. (...)
Manirta hurla sa joie, plus heureuse d'avoir eu raison, d'avoir su prendre en compte tous les paramètres, que de simplement penser à l'argent. La bellevien'allait pas l'arrêter, elle allait seulement augmenter les sommes engagées... Le miséreux : Dimitri était de retour au Rat Noyé, la taverne de Djeddir où il avait ses habitudes. (...)
Mais pour Dimitri, cela correspondait au plus savoureux des nectars. L'izgane était né de parents qui avaient quitté volontairement lavienomade de leur peuple pour se sédentariser à Djeddir ; mais cela s'était plutôt mal passé, et ils s'étaient retrouvés dans la rue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sans le sou. (...)
Nous avons donc monté la garde. Le quartier n'est pas très fréquenté, sinon par des loques humaines crasseuses en fin devie. De tristes personnages sombres destinés à finir leurs jours dans les pires conditions. De l'intérieur nous parvinrent d'étranges mélopées et des paroles à fort volume dans une langue inconnue. (...)
Ils devenaient ses esclaves soumis, subissant de nombreux sévices de la part non seulement de Takia, mais également de ses sbires et hommes de main parfaitement au courant du petit manège. Laviede ces gens se terminait souvent par une overdose ou alors comme esclave revendus via le port de Djeddir. (...)
Et Gerrnie ne se gênait pas pour exploiter toute la détresse de son interlocuteur pour se montrer extrêmement sure en affaires. J'avais déjà vu cela plusieurs fois. L'homme ne voulait même pas risquer laviede son enfant. Il céda rapidement. Nous sommes rentrés à la planque. L'affaire allait bientôt se conclure, nous allions être payés. (...)
Je voyais la rage dans les yeux de Maras ; il aurait pu égorger sur place le jeune courrier sans sourciller. Et pourtant il n'en faisait rien. Après tout, il n'était qu'un messager, et dans le milieu leurvieest quasi sacrée. Ils viennent en négociateurs et doivent repartir avec le message de réponse. Mais j'avoue que là le petit gars avait des couilles. (...)
Après plusieurs minutes de pesant silence pendant lesquelles la survie du courrier se décidait, Maras répondit qu'il acceptait, à condition de voir la fille envie. Le courrier se détendit, on entendit un soupir de soulagement. Il sortit de la salle. Immédiatement, Maras nous ordonna de le suivre. (...)
Par contre, nous avions ordre d'anéantir la bande retenant Mirine. Notre réputation ne souffrirait pas qu'on les laisse envie... Le corrompu : Dergar était un marchand d'antiquités de bas étage à Samarande. Il était moyennement connu dans le milieu, ses compétences s'axant plutôt sur la vente coûte que coûte que sur la connaissance exacte de ses produits et de leur histoire. (...)
Rapidement, ils devinrent assez proches pour que l'on entame la seconde phase. Petit à petit, Alda montra au marchand un agréable mode devie, plein de vins capiteux, de repas gargantuesques, de fêtes diverses. Elle lui laissa sous-entendre que lui-même pourrait avoir accès à tous ces fastes... si seulement il acceptait de lui rendre de menus services. (...)
Inigo a donc quitté la capitale pour se rendre à Elyath, où il fit évoluer son marché sur le terrain des « objets sacrés », « antiquités bénies », et autres « véritables reliques de saints ». Les pèlerins perdus à la recherche d'une solution aux problèmes de leurvietrouvèrent là de quoi satisfaire leurs besoins spirituels. C'est ainsi qu'Inigo amassa de nombreuses pièces d'or et pût se hisser dans les classes sociales. (...)
Pour un salaire supérieur à l'ancien, il devait tenir une comptabilité irréprochable. Mais surtout, il avait maintenant des conditions deviebien plus agréables. Ce bourgeois était beaucoup plus libéral que l'ancien artisan de la vieille école. (...)
Tenir les comptes de tout cela était imposant, mais c'était le genre de défi que Marig aimait relever. Après quelques semaines dans cette maison, Marig découvrit lentement un mode devietout particulièrement agréable. Repas fastueux, contacts dans toutes les hautes sphères de la ville, accès à des mets et boissons fins et rares, etc. (...)
Les choses allèrent encore de l'avant lorsque Marig se rendit compte que son employeur pouvait aussi lui trouver de charmantes demoiselles prêtes à tout. Décidément, lavieétait très belle dans cette demeure. Le comptable était le mieux placé pour voir que les affaires du marchand réussissaient particulièrement bien. (...)
Marig se décida à en parler à son employeur... Celui-ci n'eut pas l'air surpris, demandant à Marig si son nouveau mode devielui déplaisait, s'il était malheureux. Il lui parlât d'une vision du commerce à grande échelle, des liens unissant tous les milieux de la société, des échanges quasi-officiels entre criminels et représentants de l'ordre, de la corruption permanente dans les Cités. (...)
Il comprit que son travail ne se limitait pas à une tenue de comptabilité, mais qu'il devait continuer à faire passer dans celle-ci des revenus bien moins légaux. Il pesa le pour et le contre, repensa à son ancien et austère mode devie, à l'actuel et tous ses avantages. Finalement le risque était minime en comparaison de tous les avantages... Marig entrait dans une nouvelle phase de savieprofessionnelle. L'assassin : Je travaille pour Eurol depuis longtemps. Des années que ce parrain paie mes services avec une clause d'exclusivité. (...)
C'est lui qui a mis en déroute la bande de félys qui me cherchait des noises quand j'étais petit. Bien peu de gens auraient risqué leurviepour sauver un gouri-rat des mains de ces saletés ; lui l'a fait. Depuis, je suis dans sa bande, mais de manière discrète. (...)