Le rimailleur ferraillé
sur La Cour d'Obéron au format (90 Ko)
«Le rimailleur ferraillé» est conçu comme un scénario d'introduction pour trois à cinq joueurs. Il a pour but de les familiariser avec la famille Plessans de Sanceny, et de leur faire découvrir la ville de Lyon et ses tensions religieuses en 1560. Les personnages peuvent être de n'importe quelle origine sociale ; veillez simplement à ce qu'ils aient un minimum de manières (pour éviter d'être relégués aux écuries ou aux cuisines...), et à ce qu'ils comptent parmi eux au moins un bon combattant ...Contient : ville (14)(...) Il a pour but de les familiariser avec la famille Plessans de Sanceny, et de leur faire découvrir lavillede Lyon et ses tensions religieuses en 1560. Les personnages peuvent être de n'importe quelle origine sociale ; veillez simplement à ce qu'ils aient un minimum de manières (pour éviter d'être relégués aux écuries ou aux cuisines. (...)
Ceux-ci veulent infiltrer le Sud-Ouest, où l'hérésie réformée est galopante et fait le jeu de leurs ennemis politiques, le roi de Navarre Antoine de Bourbon et le Prince de Condé. Les Guises sont parvenus à faire nommer le Baron de Sanceny lieutenant criminel d'une petitevillede Guyenne, Villeroux. Ils espèrent ainsi disposer sur place d'un agent qui leur permettra d'anticiper sur les manoeuvres politiques ou militaires des Princes du sang. (...)
Malheureusement, Morimont s'est mis à sa recherche pour le liquider lui aussi. Il faudra traverser lavilleen escortant Courrières ; après avoir été filés, les PJ devront protéger le typographe d'une première tentative d'assassinat, perpétrée au couteau par deux individus. (...)
Plus loin, le Rhône roule des eaux boueuses et puissantes, où se croisent des centaines de barges, de péniches et de barques de pêche, à grand renfort d'appels, de cris et d'insultes. Lavilleproprement dite est bruissante d'activité. Les rues sont pavées, avec un ruisseau central où courent des eaux sales. (...)
Elle se dresse au-dessus des autres maisons du quartier, sur un pan de rocher qui domine la Saône et le port des Augustins. On y entre au premier étage, par un escalier extérieur qui offre une belle vue sur le port et laville. Le premier étage et le rez-de-chaussée sont de grandes mezzanines, qui donnent par quatre escaliers assez raides sur la cave, voûtée, où sont entreposées les tonneaux et où ronflent les grands âtres de la cuisine. (...)
Mais le Baron affichera aussi sa reconnaissance aux PJ ; il promettra de parler d'eux au duc de Guise, et acceptera de payer leurs dépenses, même somptuaires, tant qu'ils séjourneront dans lavillede Lyon. Gaspard Courrières, quant à lui, s'il est toujours en vie, sera envoyé à Paris avec une lettre de recommandation du Baron pour entrer dans les ateliers d'imprimerie de la Sorbonne. (...)
L'amiral de Coligny, avec une 250 hommes, se jette dans SaintQuentin fin juillet alors que l'avant-garde espagnole s'apprête déjà à entrer dans laville. Coligny ferme les portes, organise la défense de lavilleet parvient à stopper l'armée commandée par le Duc de Savoie, le féroce général de Philippe II. Mais la partie est inégale : les remparts de Saint-Quentin sont en mauvais état, la population démoralisée, la supériorité de l'armée d'invasion écrasante. (...)
Coligny tient cependant héroïquement le temps pour Henri II et son général, le Connétable de Montmorency, de ramener l'armée française de Champagne en Picardie. Le 9 août, l'armée française arrive enfin en vue de lavilleassiégée. Les officiers français se rendent compte que les troupes espagnoles n'occupent pas les marais de la Somme, qui bordent une partie de Saint-Quentin. Le connétable décide alors d'essayer de rentrer dans lavillepar ce chemin. Malheureusement, les français sont désorganisés : les troupes se massent devant le marais, bousculant quelques avant-postes espagnols, mais ne peuvent progresser davantage car les barques de l'armée se trouvent à l'arrière garde. (...)
La défaite fit trembler la France : la route de Paris était ouverte, et malgré une défense héroïque qui se prolongea jusqu'à la fin du mois d'août, Saint-Quentin finit par tomber. Coligny et d'Andelot furent capturés à leur tour, tandis que lavilleétait mise à feu et à sang par les espagnols. Bizarrement, Philippe II ne profita pas de la situation, et ne poussa pas plus avant. (...)
Ceux-ci devaient arriver en ordre dispersé, se rassembler dans les bois autour d'Amboise pour livrer assaut par surprise au château, tandis que Ferrière-Maligny prendrait possession de laville. Les Guise passent immédiatement à la contre-offensive. Dès le 16 mars 1560, ils lancent leur cavalerie dans les bois d'Amboise, qui tombe sur les groupes dispersés de conjurés. (...)
Les gentilhommes capturés sont torturés, pendus en masse dans la forêt ou aux balcons du château. Lavilled'Amboise est pavée de morts, que l'on laisse pourrir sur le pavé. Le corps de La Renaudie, d'abord pendu, est coupé en morceaux qui sont fichés sur des piques aux quatre coins de laville. On dit que le jeune roi et sa jolie reine, Marie Stuart, vont contempler les grappes de pendus en se promenant avec les dames de la cour. (...)