Le Salut du Coadjuteur
sur La Cour d'Obéron au format (107 Ko)
Ce scénario est conçu pour des personnages appartenant à la clientèle de la Maison de Guise. Il convient à une troupe de personnages courageux comprenant au moins un ou deux combattants et de bons diplomates. La présence d'un aristocrate est vivement recommandée ; celle d'un ec- clésiastique peut s'avérer à double tranchant : précieuse dans certaines circonstances, périlleuse dans d'autres. L'histoire : 1) La fuite du coadjuteur. Jean d'Aigremont, chanoine du chapitre de la cathédrale ...Contient : guerre (16)(...) Ce fut son premier amour, que les deux jeunes gens dissimulèrent pendant plusieurs années. René de Jouy est un catholique convaincu. Lorsque laguerreéclate, en 1562, il rejoint les troupes du Connétable de Montmorency en levant une compagnie de gens de pied sur ses propres deniers. (...)
Au cours de l'été 1562, Louiset et Eleonore de Jouy furent découverts par un jeune gentilhomme, François de Bruyères, amoureux transi d'Eléonore, qui s'empressa de les dénoncer. L'affaire fit scandale à Saint-Vrain. Si Eleonore, à cause des dangers de laguerre, échappa au couvent, on résolut d'écarter Louiset sans tarder du château. Le Baron le fit incorporer une enseigne de lansquenets du capitaine Blaumann. (...)
.. Mais en guise de récompense matérielle, les PJ ne toucheront pas un denier ! Scènes : 1) Matin deguerreà Corbeil. Corbeil est un bourg de quelques centaines d'âmes situé au confluent de la Seine et de l'Essonne, dominé par une belle église gothique, Saint-Spire, et flanqué d'une muraille médiévale croulante et basse. (...)
Une quinzaine de chevau-légers débouche en effet au trot au coin de la place, lancegayes (lances courtes deguerreou de chasse) ou pistolets au poing. Il s'agit en fait des enfants perdus de l'armée du maréchal de Saint-André, mais le seul moyen de s'en assurer est de leur demander, ou de penser à observer la couleur de leurs casaques ou de leurs écharpes (qui sont rouges, couleur de l'armée royale). (...)
Si les PJ rétablissent la vérité et affirment leur loyauté au roi et à l'église romaine, aussitôt, c'est un déferlement de supplications et de plaintes : les villageois les conjurent de les protéger, les femmes leur tendent leurs derniers-nés pour que les PJ les emportent loin des dangers de laguerre, les hommes se disent prêts à élire les PJ officiers (sur le mode des milices bourgeoises) pour défendre le village contre les attaques huguenotes. (...)
Ils ignorent la teneur exacte du message, mais soupçonnent qu'il s'agit d'un accord entre la couronne anglaise et les rebelles protestants - ce qui est le cas : dans la lettre qu'ils portent, la reine Elizabeth I demande à Throckmorton de confirmer auprès du Prince de Condé que l'Angleterre va lui verser 10.000 livres tournoi pour soutenir son effort deguerre... Nos deux émissaires cherchent actuellement l'armée du Prince de Condé. Soupçonnant que les PJ en font partie (s'ils étaient catholiques, que diable feraient-ils prêt des lignes huguenotes ? (...)
Si les PJ se montrent aimables avec les émissaires, ceux-ci leur proposeront de faire la route ensemble, au moins jusqu'à Ballancourt, où ils choisiront de remonter la vallée de l'Essonne, vers La Ferté-Alais, dernière ville prise par le Prince de Condé, tandis que les PJ devraient logiquement bifurquer dans la vallée de la Juine. 7) Misères de laguerre. Ballancourt est un village assez semblable à celui de Mennecy, mais c'est un spectacle de désolation qui y attend les PJ. (...)
S'ils désirent se lancer à la poursuite de leurs agresseurs, ils auront besoin de montures, car des piétons seront incapables de rattraper les chevau-légers. S'ils se séparent, ce qui est très imprudent dans un contexte deguerre, une petite bande de lansquenets en maraude pourrait très bien tomber sur les piétons isolés. (...)
A vous de gérer l'accrochage. La cavalerie du Prince de Condé et les chevau-léger du maréchal de Saint-André se livrent à uneguerrede mouvement, composée de charges, d'arquebusades nourries à bout portant, de brefs engagements au corps à corps, de décrochages, puis de nouvelles charges, etc. (...)
Elle s'estime déshonorée par la découverte de sa liaison avec Louiset, elle pleure son amoureux exposé au feu de laguerre, et, de façon très irrationnelle, elle s'estime en partie responsable de la mort de son père parce que Louiset, qu'elle aime toujours, combat dans les rangs des lansquenets. (...)
Portrait moral : Ancien moine reconverti dans le métier des armes, Reiner Blaumann est un condottière authentique. Matérialiste, dépourvu de pitié & de scrupules, tout lui est bon dans laguerrepour accumuler des montagnes d'écus et de florins. Meurtres, pillages & trahisons font partie de ses principes en campagne & en affaires. (...)
Il est vêtu des chausses et de la casaque à crevés bariolés d'un lansquenet (sous laquelle il porte un pourpoint de buffle clouté), et coiffe une large toque au panache multicolore. Il porte un lourd tambour accroché à un baudrier de cuir, et glisse un large coutelas deguerreà sa ceinture. Portrait moral : Louiset est abasourdi par la situation : coupé de Saint-Vrain et de la jolie Eleonore, son premier amour, mêlé à la méchante affaire où le Baron de Saint-Vrain a trouvé la mort, et maintenant lancé dans les dangers et les horreurs de laguerre!... Il subit passivement les événements, et les PJ auront fort à faire pour l'arracher à son enseigne et défendre ses intérêts. Appendice historique : Le début de la premièreguerrede religion (avril 1562-novembre1562) : Le 1° mars 1562, alors qu'il voyage vers Paris, le duc François de Guise et sa suite massacrent une soixantaine de protestants en train de célébrer leur culte dans une grange de Vassy, en Champagne. (...)
Le Prince de Condé comprend qu'il a trop tardé ; à la tête de 1800 hommes, il menace la capitale, allant jusqu'à défiler sous ses remparts, puis il s'empare d'Orléans au galop le 2 avril. Laguerrecivile éclate alors dans tout le royaume. Les négociations entre les chefs protestants et la couronne ne sont jamais rompues, mais on s'entretue dans toutes les Provinces françaises. (...)
la répression des Triumvirs y est atroce : environ 10% de la population est massacrée au cours du sac de la ville. Laguerresemble gagnée pour les Triumvirs, d'autant plus que l'hiver s'installe et que le climat ne se prête plus aux opérations militaires. (...)