Nouvelle : Une fleur pour la princesse
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Lorsque j'arrivai enfin en haut de la colline, je me mis à penser à toute cette sombre histoire... Oh certes, je n'étais pas un grand poète ou ne possédais pas des qualités de conteurs comme les compagnons de la guilde des bonnaventures mais quand même... Il y avait certainement dans ce que je venais de vivre une leçon à tirer ou un message à laisser à ceux qui font une confiance aveugle à ce que leur dicte leur cœur. L'ignorance et la naïveté ont cette vertu qui permet aux faibles, aux timorés ou ...Contient : corps (49)(...) Je pratique la discipline martiale des Dorlis : la voie de la mort. Elle permet de connaître les points névralgiques ducorpset d'immobiliser, voire de tuer, n'importe quel être vivant. -Je pensais que ce genre de technique martiale n'était pratiquée que par les Hauts-protecteurs du conseil Dorli. (...)
-Disons que je le suis à un moindre niveau, mes disciplines psychiques sont orientées vers la maîtrise de mon proprecorps... J'eus soudain l'intuition que ce n'était même pas son vrai visage qui se trouvait en face de moi: il devait être un Dorli lui aussi, cela pouvait expliquer qu'il fasse une tête de plus que moi. (...)
Elle me fixa intensément de ses yeux trop profonds, je songeai un bref instant qu'on pouvait se perdre dans un tel abysse et qu'il était bien dommage qu'elle n'eut pas quelques printemps de plus, puis je me repris... -Non ma Princesse. Ces légendes n'ont absolument pascorps. Les plantes ne sont pas un danger dans la vallée. Ce dont il faudra vraiment le plus vous défier, c'est de votre imagination. (...)
Il était prêt à bondir mais aucun muscle ne le trahissait. Il avait une maîtrise tellement profonde de soncorps... -Arrêtes tes conneries Lombardo. Je croyais qu'on était pote et je me suis fait baiser en beauté ! (...)
Les couleurs tourbillonnaient, pénétraient dans mon esprit, déformaient le tissu de la réalité. Un liquide poisseux coagulait le long de moncorps. J'avais mal... Je tournai légèrement la tête pour voir ce qu'elle faisait. Elle se concentrait en marmonnant des formules mystiques. (...)
C'était difficile, je ne pouvais pas bien entendre, ni distinguer la luminosité de ses yeux. Elle fit un pas en avant et se dirigea vers lecorpsnoirci de Nasht. Il était allongé sur le dos devant un rocher. Il semblait tenir quelque chose dans sa main crispée. (...)
La lumière formait maintenant une immense boule qui semblait englober toute la gamine. Des vagues d'énergies pures traversèrent moncorps. Mes jambes supportèrent l'essentiel du choc et me lâchèrent. Je m'écroulai, genoux au sol. Rassemblant ce qui me restait de forces, je libérai mon bras gauche. (...)
Au loin, dans les quelques poches de brume, de vagues formes apparaissaient de brefs instants mais elles ne prenaient pascorps. Ils se rassurèrent en pensant que le Dragon devait sans doute considérer qu'ils n'étaient pas une menace ou que leurs intentions étaient pures. (...)
Ils firent sommairement le tour du coteau - il n'y avait pas besoin d'en faire plus pour l'instant - et ne trouvèrent personne d'autre. Doliane se pencha sur lecorpsmeurtri du pauvre Nasht et se concentra pendant un petit sablier pour focaliser son esprit sur la seule tâche qu'elle avait à accomplir: remodeler la chair de Nasht pour tenter de le soigner. (...)
Elle avisa un petit bosquet en contre-bas derrière lequel elle pourrait avoir un peu de tranquillité tout en continuant à pouvoir surveiller lecorpsdu prince déchu. Elle entama la descente du coteau et s'arrêta au bout de quelques pas... Quelque chose n'allait pas : elle sentait le contact humide de l'herbe matinale recouverte de rosée sous ses pieds. (...)
Il guetterait le moindre de ses mouvements, observerait la moindre partie de son anatomie, se repaîtrait du spectacle de soncorpsà elle glissant merveilleusement sur le tapis végétal. Et lorsqu'il n'en pourrait plus, il surgirait derrière elle, félin et câlin, pour lui faire l'amour. (...)
Elle fit une grimace de dégoût en imaginant Marik en responsable de toute cette mascarade. Peut-être s'approchait-il d'elle doucement en ce moment ? Pour que leurs deuxcorpsnus se rencontrent et chantent un hymne à l'amour... Non... Toutes ces pensées devenaient stupides, quelque chose ou quelqu'un lui envoyait des images mentales. (...)
Mais la lumière ne voulait apparaître qu'au dehors, un gouffre noir et sans fond avait avalé sa mémoire. Un bref instant, il se demanda ce qui était le plus terrible : la douleur sur tout soncorpsou l'ignorance de ce qui venait de se passer. Puis il se reprit ; ce n'était pas dans sa nature de s'apitoyer sur lui-même. (...)
Laïdrella sourit en tournant la tête pour se voir dans la glace. Elle aimait se voir nue, allongée contre lui. Elle adorait regarder soncorpsse mélanger au sien ou à celui de ses nombreux amants ou maîtresses. Mais il y avait quelque chose de différent avec Lombardo. (...)
Laïdrella était très fière de ses yeux sombres et profonds, elle n'avait pas besoin de les souligner avec du khôl pour avoir un regard pénétrant. C'était la partie ducorpsqu'elle préférait chez elle. Bien sûr, tout le reste était à l'avenant, elle était assurément une des plus belles représentantes de sa race et possédait assez de noblesse dans le sang pour être quasiment immortelle. (...)
Il se versa un verre de vin de prune pour faire passer le tout et s'assit pour reprendre une troisième tranche. Son repas terminé, il étala un peu ses jambes et se laissa aller à contempler lecorpssplendide de Laïdrella. Il n'avait jamais connu une aussi jolie femme, et de la position qu'elle occupait par rapport à lui, un aussi joli derrière. (...)
L'esprit légèrement embrumé par le troisième verre de vin, il se leva de sa chaise pour s'asseoir sur le lit à côté du magnifiquecorpsd'albâtre qui s'offrait sans retenue. Elle fut réveillée par la légère dépression qu'il causa dans le matelas. (...)
C'était dans son code moral, et ses employeurs le savaient : une manière comme une autre de préserver son humanité ou sa santé mentale. -Oui, bien sûr. Mon mari exigera de voir moncorps. Il faut quelqu'un pour me remplacer. Laïdrella s'assit, jambes écartées, sur le rocher. Une froide détermination dans le regard rehaussait son charisme déjà, presque, surnaturel. (...)
Son esprit simple pouvait facilement être dominé par Laïdrella et il lui ferait un excellent garde ducorpsdans les premiers temps de sa fuite. -Bien "Casse-tête" ! Le marché semble raisonnable, d'autant plus que j'avais besoin de quelqu'un de solide pour m'épauler. (...)
Eponger le fil de la lame sur les vêtements de la victime à ses pieds n'aurait pas cadré dans le portrait qu'il voulait donner de lui au grand-rude. Il conserva, néanmoins, une étoile dans la paume de sa main. -Bien ! Je te laisse t'occuper ducorpsde tes défunts camarades comme tu veux et tu me retrouves dans un sablier à l'intérieur de l'auberge. (...)
Je suis censé les embaucher pour piller des ruines d'un temple de Foroln en Animia. Je préfère les tuer à l'extérieur de la ville, tu vois. Toi, tu seras mon garde ducorps... -Tout ce que tu veux Serpent. Tu causes et moi j'agis... Lombardo reposa sa choppe et jeta un coup d'oeil sur l'équipement de "Casse-tête". (...)
Les pires tords-boyaux des treize nations pouvaient circuler à l'intérieur de "L'écu d'argent" ou dans lecorpsdes deux moitiés de cadavres qu'il fallait enjamber. "Casse-tête" marqua un temps d'arrêt avant de descendre les escaliers et se pencha sur un des deux débris qui exhalait l'alcool et le vomi. (...)
Lombardo figea son sourire et son regard glacé. -Pas "le Serpent". Serpent si tu veux bien. Et mon garde ducorpslà, c'est "Casse-tête". Le Grand rude laissa passer assez de temps pour vider sa choppe. -Bon, c'est vrai. (...)
Un éclair rouge-sang, la lame qui prenait son dû, la main chutant, toujours crispée sur la hache, lecorpss'écroulant, hagard, en répandant sa vie dans l'herbe déjà mouillée. Lombardo avait fait son choix : la main-brune était constituée de bons soldats, elle pourrait connaître une mort glorieuse, l'arme à la main. (...)
En se réceptionnant en arrière, Lombardo dégaina sa griffe-lune. Le temps sembla revenir à la normale. Davon posa ses yeux sur lecorpssans vie de tête d'acier et rugit en dégainant sa hache dans sa main libre: -Pourquoi ?!? Derrière lui, Rasjta luttait pour éliminer les toxines de soncorps. A ses pieds, Karel entamait déjà un étonnant processus de régénération. En à peine un quart de sablier, voire peut-être moins, il serait sur pieds. (...)
La tête tranchée était la seule porte de Jazerbel qui ne s'ouvrait que dans un sens. Toutes les tâches secondaires comme recouvrir lescorpsde poix, les faire brûler ou s'occuper de ses plaies pouvaient maintenant attendre. Lombardo leva la tête au ciel, la lune n'était plus tout à fait pleine mais elle avait l'étrange couleur rousse de Celebn. (...)
La tête semblait vraiment avoir heurté le rocher dans sa chute. Elle releva la tête vers Lombardo. -Bien... Il ne te reste plus qu'à t'occuper des trois autrescorps... Lombardo haussa légèrement un sourcil. -Je n'ai pas encore tué le psikaë. Tu es sûre que tu ne veux pas l'emmener avec toi. (...)
Ce fut la chaleur qui réveilla Maavira, une chaleur douce, diffuse et bienveillante qui caressait soncorpsnu. Elle essaya de ressentir chaque zone de sa peau avant d'ouvrir l'oeil : c'était une impression étrange, celle de baigner dans la lumière. (...)
Il ne leur manqua que le filet de bave et un meuglement pour avoir l'air bovin. -Oh ma belle ! C'est pas mon esprit qu'est là. C'est le foutucorpsque mes vieux parents ont fabriqué un soir de débauche ! -Ce n'est pas certain mon gros, essaie d'y penser un peu. (...)
-Bon, esprit ou pas, on est ici en vrai ! Et je suis certaine que tout ce qui se passera ici aura des répercussions sur nos "corpshabillés". -Wouais, moi tout ce que je sais, c'est que j'ai perdu ma hache. Elle est devenue la reine des armes magiques. (...)
Je crois plutôt que ce n'est pas tout à fait notre Chat. -Comment-ça ? Bava Nasht. -Une intuition. Lecorpsest le même, je reconnais les grains de beauté. Mais c'est dans le visage... -Je ne suis pas votre Chat ! (...)
Doliane soutint le regard. -Réponds petite garce ! Je ne sais pas ce qui s'est passé. Ni pourquoi tu te trouves dans lecorpsde mon homme. Mais je te jure qu'on ne te lâchera pas tant qu'on aura pas les réponses. Une grimace mauvaise se dessina sur le visage de Chat. (...)
Doliane releva la tête une fois de plus. Quelque chose ou quelqu'un les observait et jugeait leur action. Lecorpsde Chat allait être meurtri... Mais ça devait faire partie de l'épreuve. Elle baissa la tête vers les traits déformés par la douleur du prisonnier. (...)
Elle ne voulait pas le tuer, ou la tuer. Les chants étaient vraiment étranges, un chant de femelle dans uncorpsd'homme. Un autre bruit se fit soudain entendre un peu plus bas, juste à gauche de la fille. Un bruit que seul l'oiseau pouvait entendre, un bruit de chat s'approchant discrètement dans les fourrés. (...)
Il n'y avait certainement pas d'autres solutions, mais l'épreuve ne se résumait à rien d'autre que torturer une petite fille qui habitait lecorpsde l'homme qu'elle aimait. Elle avait déjà dû user tous les trésors de sa volonté pour supporter les cris, les coups et les jurons, mais là, Marik en faisait trop. (...)
La chanson cessa brusquement dans la tête du nain, comme ses battements de coeur. Juste le temps pour uncorpsde s'effondrer par terre. Marik porta la main à sa poitrine, la chanson revint. -La question n'est pas inintéressante. (...)
Vous ne pouvez pas le laisser comme ça. Le chat se releva brusquement sur ses pattes et sauta sur lecorpsde Chat. -Comment voulez-vous qu'on ne s'entende pas entre chats, jolie Doliane ? Marik et Nasht s'écartèrent pour se diriger à quatre pattes vers la lutine. (...)
Le chat sembla sourire. Ses yeux ne diffusaient maintenant plus qu'une douce flamme orangée, il baissa la tête vers lecorpsallongé. -Il reprendra conscience dans la nuit, non loin de l'endroit où vous avez abordé mon territoire. (...)
Qu'est-ce qu'on gagne à le ramener c'te Lombardo ? La lumière qui émanait du chat se fit plus intense, diffusant même dans lecorpsallongé de Chat. Le chat susurra : -Rien que la satisfaction d'avoir découvert la vérité... -Ouais. (...)
Le nain se retourna surpris avec son épée à la main. -Ben heu... Ca ou aut'chose.. Ils furent interrompus par un bruit mat et sourd, comme celui d'uncorpsqui chutait. -Tu vois quêqu'chose, gros tas ? Nasht sortit ses griffes en jetant un vague coup d'oeil devant lui. (...)
Lombardo ouvrit les yeux et constata - tout bonnement - qu'il n'était pas mort ou, en tout cas, qu'il valait mieux que les deuxcorpsallongés non loin de lui. Il se massa légèrement le cou et ne grimaça pas lorsqu'il sentit le sang poisse qui avait coulé de ses oreilles et de sa plaie à la tête. (...)
La tempête faisait encore rage dehors et la luminosité ambiante à l'intérieur de la caverne, ou une subtile vibration dans l'air, semblait indiquer que le loup ne reprendrait pas sa peau de chien avant plusieurs sabliers. Il s'approcha, en réprimant la douleur qui le tenaillait, des deuxcorpsallongés. Personne n'avait touché à la fille depuis qu'il l'avait "endormie", elle ne reprendrait conscience que dans quelques sabliers. (...)
Il décida de se mettre en tailleur pour concentrer son "Hra" sur la suppression de la douleur. Il ferma les yeux et plongea à l'intérieur de son proprecorps. Il eut assez de volonté pour ne pas se laisser dépasser par de mauvaises pensées et parvint à atteindre l'état nécessaire à la relaxation, à la maîtrise totale des courants d'énergies intérieures. (...)
Lombardo ferma les yeux et plongea sur elle, plongea en lui, dans ce qui n'était d'autre que son propre reflet. Il hurla lorsque le contact de leur deuxcorpsprovoqua une déflagration, une déflagration qui ébranla la structure même de la cathédrale. Dehors, le tonnerre roula en écho. (...)
Il n'avait jamais goûté pareil nectar. Presque immédiatement, des images charnelles s'éveillèrent dans son esprit : lescorpslascifs de ses maîtresses, les caresses fougueuses de Laïdrella, la tendre passion de Justine. (...)
L'attente devenait insupportable: Laïdrella ne les avait pas "contactés" depuis plus de deux jours. Elle se pencha sur lecorpsde son amant. Elle n'attendit pas longtemps pour une fois : des petits soubresauts nerveux annoncèrent le "réveil" de Lazlo. (...)
Elle me sentit venir et lança une étoile dans ma direction tout en essayant d'embrocher Lombardo. Il bascula en arrière pendant que je roulais vers lecorpsétendu. L'étoile frôla ma nuque. La bougresse était sacrément douée et terriblement rapide, plus que Marik. (...)
Je ne fus pas assez rapide. Elle se ficha profondément dans ma jambe. Je m'écroulai au sol à trois coudées ducorpsde Lazlo. La lame de Lazila déchira deux fois l'air. Lombardo parvint à esquiver le premier coup et parer le second. (...)