Grand-Pierre, la cité des Bâtisseurs
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Contient : ville (26)Grand-Pierre, la cité des Bâtisseurs Reconstruire, effacer les ravages du Grand Cataclysme: telle est l'unique préoccupation des habitants de Grand-Pierre. Mais faut-il reconstruire la cité à l'identique, ou en faire unevilleaussi belle que ce qu'elle fut ? La différence est subtile, et divise profondément ses dirigeants. (...)
Heureusement les gnomes de la cité de Calferre, toute proche, vinrent à la rescousse des Grand-Pierrois: ils possédaient, disaient-ils, un art étrange, capable d'embellir laville. Bien vite les Grand-Pierrois maîtrisèrent le Haut-Rêve. Tout devenait plus facile. Il suffisait d'une nuit pour dresser une muraille, et la pierre se taillait d'un doigt. (...)
Les sculpteurs invoquaient pour modèles de jeunes filles diaphanes qui s'évanouissaient à l'aube, les artisans faisaient forger leurs outils par des créatures venues d'outre-rêve. Attirés, les maîtres du Grand Empire prirent le contrôle de laville. De nombreux artisans s'établirent alors à Grand-Pierre. Riche de styles nouveaux, la cité s'édifiait toujours plus belle, plus aérienne. (...)
Maintenant qu'il a disparu, on ne sait plus si on doit reconstruire Grand-Pierre à l'identique, ou en faire unevilleaussi belle que ce qu'elle fut. La différence est subtile, et divise encore les dirigeants de la cité. (...)
Dans les montagnes se tient la cité gnome de Calferre. Les chemins qui y mènent sont connus de tous, mais nul n'en franchit les portes. Au Sud, après laville, les collines se font de plus en plus douces et devenues plaines font de correctes terres céréalières. (...)
Son cours, installé dans l'ancienne rue Grande, n'est pas assez large pour le débit naturel du fleuve et l'eau traverse lavilleavec force. Au-delà des murailles son lit s'élargit, et le cours de l'Enténeuse se calme. Il n'y a pas de quais à l'intérieur même de laville. Les demeures qui autrefois donnaient directement sur la rue principale sont maintenant au bord de l'eau. (...)
Appelée le Quai à sec, cette rue, surmontée de ponts datant pour certains du Second Age, est à quatre mètres au-dessous du niveau moyen de laville. Pour le reste, Grand-Pierre déroutera le voyageur. Les rues sont sinueuses, s'arrêtent parfois brusquement, coupées par l'aile nouvelle d'une maison, débouchent d'absurde façon sur une place close de toutes parts. (...)
Seul l'extérieur importe, la forme et l'organisation interne d'une maison ne comptent pas. Il existe dans lavilledes maisons qui ne sont que des façades, des écorce vides, et que l'on se garde bien de montrer aux visiteurs. (...)
L'été, des bâches sont tendues d'une berge à l'autre pour protéger du soleil les marchands et les badauds : les odeurs se condensent, les ombres s'épaississent, et dans l'obscurité protectrice les tire-laines s'embusquent. La citadelle, à l'est de laville, est le lieu de garnisons des armées Grand-Pierroises, entretenues par les maistres de Carrière. (...)
Le quartier sanguin est celui des professions de bouche, et des chasseurs lorsqu' ils viennent vendre envillele fruit de leurs expéditions cinétiques dans la forêt d'Hank. Sur la Place Rouge se dresse la tour Sangre, qui selon Cardoèl de Limor doit son nom au châtiment que l'on y pratique, l'Estrapade ? (...)
pour Mériadoc Pérégrin c'est au sang de Glou qui compose son mortier que la Tour Sangre doit son nom; Saül Kindertotd, lui, estime, que c'est parce qu'elle se trouve dans le quartier Sanguin... Au sud-ouest de laville, le Mont-Marbre est le lieu de rendez-vous des artistes, qu'il soient sculpteurs, musiciens, chanteurs, verriers, . (...)
La place qui couronne le mont est entourée de tavernes aux terrasses agréables, d'où l'on peut apercevoir toute laville. Mont-Marbre donne directement sur le quartier de la Gouge, le plus animé de laville. C'est le repaire des filles des joie, des coupe-jarrets, des tripots enfumés et des petits matins douloureux... (...)
Ceux de Grand-Pierre estiment que c'est grâce à eux que le commerce avec les humains est possible et donc permet la survie de Calferre, ceux de la cité estiment que les gnomes de Grand-Pierre ne sont que des «têtes de Glous», incapables de voir plus loin que le bout de leur bonnet. La Vie à Grand-Pierre : Des travaux et des jours : Grand-Pierre est unevillesuperbe, mais toujours en chantier. Ses habitants sont fiers de vivre dans une des plus belles cités qui soit mais sont tous timbrés : leurs maisons sont sans cesse reconstruites, détruites, et certains mènent une perpétuelle errance au sein même de lavillepour trouver une maison calme. La journée traditionnelle d'un Grand-Pierrois commence bien souvent par des travaux de maçonnerie : la perce d'une porte ou d'une fenêtre bouchée par l'adjonction d'une aile à la maison d'en face. (...)
Les Maîtres de Grand-Pierre : Le Conseil : Grand-Pierre est dirigée par un conseil de notables comptant la Mandoine, les sept Oniromanciens, les deux Maistres de Carrière et les maîtres de toutes les corporations du bâtiment, ainsi que cinq architectes et deux délégués représentant toutes les autres corporations de laville. Ce conseil d'une trentaine de membres est présidé par le Grand Architecte. Les décisions, qui touchent tous les domaines de la vie de la cité, sont prises à la majorité des voix. (...)
La Mandoine est présente lors de toutes les réunions du conseil, posée sur un coussin de brocard au centre de la grande table. Sa présence est bénéfique pour les dirigeants de laville, qui ont ainsi le compas dans l'?il, le sens de l'équité et de la mesure et une conduite bien réglée au service de tous. (...)
Comme le déclarait, dans un autre contexte (Florence, Italie, 1577) Vincenzo Borghini à l'architecte Buontalenti : Nous sommes dans unevillequi à bon ?il et mauvaise langue. N'allons pas croire cependant que Grand-Pierre n'est qu'un panier de crabes. (...)
Les Maistres de Carrière sont au nombre de deux et siègent au conseil. Les carrières appartenant à laville, les Maistres de Carrière paient une redevance à la cité pour leur exploitation. Or les Maistres de Carrière sont payés par les carriers, qui eux-même sont payés par les tailleurs de pierre qui sont payés par les maçons que rémunère l'Oniromancien chargé du chantier, lui même financé par la Cité. (...)
Peine des plus humiliantes, la mise au piquet connaît un franc succès. C'est la peine favorite de tous les politiciens que compte cetteville. On raconte que parfois certains pauvres types ont servis de tuteurs à des plantes telles que la Cheleuse (Livre III, p.25). C'est fou ce qu'unevillepeut compter de personnes médisantes, et c'est encore plus fou de savoir que ces même personnes ont raison. (...)
La raison en est simple : à Grand-Pierre plus qu'ailleurs on sait que les haut-rêvants sont la plaie des Dragons. Cependant Grand-Pierre est unevillequi attire les haut-rêvants. Par un étrange phénomène, les signes draconiques sont nombreux. Ils apparaissent, au hasard des constructions, dans la veinure d'une pierre, dans la forme d'une gargouille, dans les sculptures d'un balcon. (...)
Les maisons sont détruites, ou modifiées, et le signe disparaît. Les haut-rêvants parcourent donc sans cesse laville. En une semaine bien remplie, on peut espérer en trouver un ou deux. Certains informent leurs compagnons, d'autres en gardent l'emplacement secret. (...)
C'est le désir de se perfectionner, de connaître de nouvelles techniques, et ce afin de revenir à Grand-Pierre riche d'expériences nouvelles et de talents pouvant être mis au service de laville. N'oublions pas que la beauté de Grand-Pierre est née au Second Age des rencontres entre artisans de pays différents. (...)
Les voyageurs doivent récupérer pour le compte d'un Oniromancien les plans d'une maison. Ceux-ci se trouvent dans un vieux grimoire datant du Second Age, dans unevillelointaine. Un Oniromancien crapuleux veut se débarrasser d'un confrère en démontrant son incapacité. (...)Reconstruire, effacer les ravages du Grand Cataclysme: telle est l'unique préoccupation des habitants de Grand-Pierre. Mais faut-il reconstruire la cité à l'identique, ou en faire une ville aussi belle que ce qu'elle fut ? La différence est subtile, et divise profondément ses dirigeants... Car l'enjeu est de taille: ni plus ni moins que la fin du Troisième Âge... La légende de Kahyouyoukahyoukhassé : Premier Âge : Kahyouyoukahyoukahssé était un beau dragon bleu aux reflets marines ...