Il est des Amours qui survivent au temps...
sur L' Oiseau Oracle au format (265 Ko)
Contient : ville (31)(...) Quelle que soit la vérité, le fait est que des esprits sont là. Ils sont présents, vivants, désespérés, et ils sillonnent laville. Désincarnés, ils ne peuvent percevoir le monde. C'est pourquoi ils cherchent sans arrêt à prendre possession d'un corps qui leur permet de voir et ainsi de continuer leur quête (voir «Les Entités de Légende»). (...)
Mais comment se reconna ître quand on a une apparence compl ètement étrangère ? Et puis, cette recherche n'est pas facilitée par la tradition de laville. Dès que l'un de ces esprits a investi un corps, celui-ci se met à ressentir le désespoir de l'entité qui le possède et il se met à sangloter. (...)
Lorsque les personnages sortent du gris-rêve, le premier mot qu'ils entendent clairement est «Gladise». Ils se souviennent vaguement avoir demandé le nom de la prochainevilleau-delà de la forêt, dans un petit village et ils se sont décidés à s'y diriger. Les villageois ne savaient pas à quelle distance était cetteville, mais ils savaient qu'elle était très éloignée. Cela fait maintenant plus de trois semaines qu'ils cheminent à travers cette immense forêt qui n'en finit plus. C'est à un campement, un soir, que l'un des voyageurs prononce de nouveau le nom de cettevilleet ce mot agit soudain comme un déclic, comme lorsqu'on déglutit pour se déboucher les oreilles, après un changement de pression. (...)
Si on prononce le mot de Gladise, toutefois, il sursaute et consent à indiquer le chemin qui y mène. Et il finit par s'enfuir, s'enfonçant dans la forêt... L'ENTREE ENVILLE: Après être sortis de la forêt, ils aperçoivent une vallée. Le chemin continue et descend au fond où s'est installée unevilleune lieue plus bas. Se référer à la description de Gladise. Mais ce n'est qu'en arrivant à la porte qu'ils peuvent apercevoir les gardes. (...)
Ho ben ça alors, dis donc, t'as vu ça, eh, t'as vu ça, toi ? Et quoi-t-est-ce qu'y veulent, les visiteurs, hmm ? Rentrer ? Où ça ? Bah oui, dans laville, évidemment, t'es bête, toi, alors... ? Bon, ben, c'est pas tout ça, mais encore fautil être vraiment heureux et le prouver, s'pas ? (...)
Vous voulez quelles couleurs, pour les n'étiquettes ? ? Pis deuxio : faut payer le passage. Ah ben, ouiche, caisse que vous croyez, nous on est unevilleci-vi-li-sée, nous ! Et dans toutes les grandes villes, et ben, les gens pour rentrer, y payent un tribut, hein ! (...)
» Les armes doivent rester là, au poste de garde, où résident en permanence au moins quatre gardes, souvent plus. A la découverte : Les voyageurs vont maintenant déambuler dans laville. Celle-ci est entièrement décorée avec des fleurs. Il y en a partout. Tous les gens qu'ils croisent éclatent de rire apparemment sans raison, font de grands «Youppi ! (...)
Si les voyageurs protestent en disant qu'ils n'ont pas les moyens de se payer tout ça, il leur est répondu qu'on leur fait crédit. Mais ils ne devront pas quitter lavilleavant d'avoir remboursé. S'ils le tentent, ils seront vite rattrapés par des gardes à cheval. Voir les tarifs des vêtements. (...)
» En fait, les voyageurs se rendront vite compte que les habitués l'appellent tout simplement « Patron ! ». Mais il faut passer le test. Au moment où les voyageurs arrivent dans laville, l'esprit de la princesse Gladise possède le corps de l'infortuné Garvil qui travaille comme serveur à l'Auberge des Riants Voyageurs. (...)
Il a deviné en eux des gens qui pourraient lui apporter une aide, car ils sont étrangers et donc théoriquement non soumis à la folie collective de laville. C'est ainsi qu'il pourra leur demander de l'aider. Mais il se présente comme étant la princesse Gladise et non Garvil. Et Gladise croit toujours être dans savilledu Second Age. Elle ne comprend rien à cetteville«moderne». De plus, elle donne au corps qu'elle possède des attitudes féminines, ce qui va certainement étonner ses interlocuteurs, qui pourraient se méprendre et le prendre pour ce qu'il n'est pas! La voix, pourtant, reste celle de Garvil. (...)
Evidemment, les voyageurs, à ce stade, n'y comprendront absolument rien car ils n'ont pas encore entendu parler de la légende de laville(à moins que, cher Gardien, vous n'ayez décidé de la faire raconter par quelque autochtone, mais peu importe). (...)
Cela fait tellement de temps que je cherche. Mais plus personne ne peut comprendre. Je suis devenue une étrangère dans cettevillequi porte mon nom. Je vous en supplie, aidez-moi à retrouver l'homme que j'aime... Il s'appelle Astris, c'est le capitaine de la Garde. Moi ? Mais je suis Gladise... Mon père est le roi de cetteville. Enfin, il l'était. Je crois bien qu'il est mort, maintenant.» Sanglots. Gladise ne connaît pas le concept du Second ou du Troisième Age, elle n'a pas non plus de réelle notion du temps, si ce n'est qu'il lui semble chercher depuis une éternité. (...)
S'ils essaient de le retenir, lui expliquer ou au contraire lui demander plus d'explications, il leur demandera de le laisser rentrer chez lui, qu'il est fatigué et qu'il veut se reposer. C'est ce qu'il fera effectivement. LE REVE : Cette nuit-là, la première qu'ils passent enville, les voyageurs vont donc tous faire le même rêve, celui de la légende de la princesse Gladise et de son Capitaine Astris, telle qu'elle est décrite au début de l'Onirothèque. (...)
De toute façon, le seul moyen qu'ils aient de réaliser la quête de leur rêve est de réunir ces deux amants-là. Ils n'en ont pas d'autres. LE JOUR DES VOYAGEURS : Le deuxième jour de leur arrivée enville, en sortant de leur chambre et en descendant dans la salle principale de l'auberge, nos voyageurs vont avoir la surprise de voir l'aubergiste, ainsi qu'une bonne partie de la clientèle, habillés comme s'ils étaient prêts pour un grand départ : manteaux, chapeaux, canne de marche, gourde, sac à dos, gibecière, armes, etc. (...)
En voyant la tête probablement héberluée des personnages, l'assembl ée, ravie de la surprise, éclate de rire. Dehors, dans la rue, les voyageurs vont trouver lavilleradicalement changée. Pendant la nuit, tout a été redécoré. De grandes banderoles clament «Bienvenue aux voyageurs étrangers» , « Le bonheur sur nos visiteurs» , etc. (...)
Ils ne cessent de répéter «Ce n'est pas drôle, non pas drôle du tout...» En effet, pendant la nuit, de nombreuses affiches ont été placardées sur les murs de toute laville. «Gladisiens, Gladisiennes ! Le Grand Bouffon se moque de vous ! La Garde Hilare vous opprime ! (...)
Etant donné qu'ils ont annoncé leur action en placardant des affiches partout, ils se doutent bien que, pendant toute la nuit, des patrouilles vont quadriller laville. Aussi ontils décidé de faire une diversion. Au nord de laville, ils vont faire brûler une vieille maison abandonnée. Ce ne sont pas des criminels et ils ont bien vérifié avant que la maison en flamme ne risque pas de créer un incendie incontrôlable. (...)
Mais, en fait, je ne suis pas vraiment Joyeuse. Mon véritable nom est Astris et j'étais jadis le capitaine de la Garde de laville, bien avant qu'elle ne devienne cette bouffonnerie. Je dois retrouver la femme que j'aime. Elle s'appelle Gladise. C'était autrefois la princesse, la fille du roi de cetteville. Mais je ne sais plus aujourd'hui quelle apparence elle a. Car, comme moi, elle erre de corps en corps et nous nous cherchons, sans jamais nous trouver». (...)
A l'heure de la Couronne, une grande parade, composée de gardes, de musiciens et danseurs fait circuler dans lavillele chariot où sont attachés les condamnés qui, pour une fois, on le droit de ne pas rigoler. La procession part du Palais, prend le Boulevard de Mille Pas, l'Avenue de Bonne Fortune, l'Avenue du Grand Bonheur, pour revenir à la Place Heureuse. (...)
Les voyageurs vont peut-être tenter quelque chose pour délivrer Garvil de ce qu'ils vont supposer être une sentence injuste. Mais, même s'ils réussissent, cela ne se fera pas sans avoir mis lavillesens dessus-dessous. Ils seront recherchés par toute la Garde et même par une bonne partie de la population. (...)
Disons qu'il leur faudra rester dans la clandestinité, en attendant que cela se calme et même ensuite, il leur sera encore difficile de quitter laville. Ne pas oublier non plus qu'ils sont censés avoir laissé leurs armes au vestiaire de l'entrée de laville. Mais la Résistance, maintenant de leur côté, leur donnera un coup de main. Mais le moyen le plus simple, quoiqu'immoral, est de laisser mourir Garvil (qui n'y est pour rien s'il est possédé) et de rechercher où est passé l'esprit de la princesse. (...)
Mais une jeune femme en pleurs dans les rues pourrait bien attirer l'attention et il pourrait y avoir une course-poursuite dans laville. Ce sera le moment d'utiliser la Voie Médiane. Les portes s'ouvriront devant les voyageurs, surtout s'ils sont accompagnés de Joyeuse, et se refermeront devant la Garde. (...)Histoire de comprendre la vie à Gladise, voici un petit scénario qui vous permettra d'en découvrir les différents aspects. Un conseil : assouplissez d'abord vos zygomatiques et les muscles de vos mâchoires, sous peine de crampes... La Légende de Gladise dit aussi que le Capitaine Astris, devenu invisible, existerait toujours et que la princesse ne serait pas morte, mais aurait trouvé également le moyen de se rendre invisible afin de pouvoir retrouver son cher amour. D'ailleurs nombreux ...