Le Septième Chant de Maldoror
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Ce scénario conviendra à un groupe de vieux routards et à un Gardien des arcanes rompu aux subtilités du Mythe de Cthulhu. Les personnages peuvent être créés pour l'occasion, à moins que vous n'ayez envie d'utiliser nos pré-tirés. Les mentions « p.XX » font référence à la version française de la 5e édition des règles de « L'appel de Cthulhu » Par Tristan Lhomme et Anne Vétillard Eté 1969 : Moyennant un ou deux changements, ce scénario peut fonctionner n'importe quand, y compris dans les ...Contient : temps (29)(...) - Nina Eldolor est une débutante sans beaucoup de talent. Elle joue Alicia, la femme d'Arthur, qui passe sontempsà trahir tout le monde. Le réalisateur : Anton von Scelzin est un vieux monsieur très remarquable, chauve, balafré, avec une grande gueule et un accent allemand à couper au couteau. (...)
Quelques minutes plus tard, une ambulance arrive, suivie de peu par une voiture de police. Les PJ vont devoir rester un peu plus longtemps que prévu au studio, letempsque tout le monde soit interrogé aussi minutieusement que possible. * La police. Le lieutenant DiRupio est un gros homme chauve, qui sue à profusion et trempe quatre mouchoirs (à carreaux, grand format) par jour. (...)
Ils sont laconiques: «Quittez ce film, ou il vous arrivera la même chose qu'à Carla Brand », « Fuyez tant qu'il est encoretemps» ou « Ne jouez pas avec le feu ». C'est le début d'un véritable harcèlement. Quelqu'un les appelle au milieu de la nuit pour leur répéter la même chose (une voix d'homme, neutre et étouffée par un mouchoir). (...)
Bizarreries : Distillez les événements qui suivent petit à petit. Graduez-les en fonction de votre groupe. Ne faites pas tout arriver tout en mêmetemps, ou à la même personne. Faites en sorte que chaque Investigateur ait sa ration de problèmes, et que tous n'aient pas les mêmes. (...)
* Au milieu d'une scène avec Lara, le PJ se retrouve à donner la réplique à Carla, atrocement brûlée, mais qui débite son texte avec un naturel parfait. L'hallucination (qui n'en est d'ailleurs pas une) dure quelques secondes. Elle se reproduit detempsentemps. Carla apparaît dans les endroits les plus imprévus. Elle se comporte exactement comme avant sa mort, dont elle ne semble d'ailleurs pas avoir conscience. Elle est gentille, positive, souriante et carbonisée. (...)
Il leur faudra peut-être un moment pour le comprendre mais, pendant un bref instant, ils se sont comportés comme leur rôle dans le film le dictait. * Detempsentemps, ils souffrent d'hallucinations mineures. Les premierstemps, ils se voient dans le costume de leur rôle, puis ce sont les décors qui changent. Leur maison commence à ressembler au plateau, puis ce dernier se métamorphose à son tour en autre chose, qu'ils ne verront jamais précisément. Décrivez-le par bribes: des plafonds immenses couverts de moulures, de gigantesques glaces au cadre doré, des statues de marbre, du parquet qui grince sous leurs pas. (...)
- Les apparitions de Carla devraient leur coûter 1/1d6 points de SAN chacune. - Pour les premières hallucinations, retirez 0/1 point. - Par la suite, plutôt que de perdre dutempsà gérer les détails, comptez 1d6 points par semaine de tournage. Entre la mort de Carla et la fin de la réalisation, il y a trois semaines. (...)
(Si les Investigateurs arrivent à remonter jusque là avant la fin du tournage, M. Krupnick aura peut-être encore les deux dernières bobines, mais letempsqu'ils arrivent à Boston, il les aura remises à leur propriétaire.) William saville : Il n'est pas très difficile de trouver des renseignements sur lui. (...)
Une petite visite en Nouvelle-Angleterre semble s'imposer. Ca tombe bien: maintenant que le tournage est terminé, les personnages ont dutempslibre... Le message du tueur : « Quand je veux tuer, je tue, cela m'arrive même souvent, et personne ne m'en empêche. (...)
William Saville : L'hôtel particulier de Saville est une petite forteresse, avec une armée de domestiques qui ne laisseront pas entrer les Investigateurs. Une visite clandestine ne révélera rien de suspect. Les souvenirs dutempsoù le respectable M. Saville chassait les monstres dans les cimetières sont tous soigneusement rangés au fond d'un coffre-fort, dans une banque de Lausanne. (...)
La petite communauté d'artistes est toujours là, mais elle s'est notablement radicalisée par rapport aux années 20. Si les Investigateurs prennent letempsde se renseigner en ville, ils apprennent que Jacques Castaigne est un petit homme maigre et glabre, qu'il réside en ville depuis une vingtaine d'années, et qu'il vit de ses rentes. (...)
Cette année-là, il s'installe à Paris, où il fréquente le milieu « bohème ». Il publie Les Chants de Maldoror en 1869, en mêmetempsqu'un petit recueil de poèmes beaucoup plus anodins. Ensuite, mystère. Officiellement, il est mort le 24 novembre 1870, mais les deux personnes qui ont certifié son décès ne l'avaient jamais vu avant de découvrir un cadavre portant ses papiers d'identité. (...)
Divisé en six chants, il relate (avec beaucoup de détours et de circonvolutions) la lutte entre Maldoror, incarnation du Mal et de la décrépitude, et le reste de l'humanité. Maldoror passe sontempsà proclamer qu'il est maléfique, et tue, torture et disserte interminablement sur toutes sortes de sujets. (...)
II lui reste des choses à accomplir dans l'acte III, et il ne faut pas qu'à ce moment-là, les Investigateurs aient l'impression que vous la sortiez d'un chapeau. Lautréamont, le Roi en Jaune et les Castaigne Et maintenant, une petite pause, letempsd'un retour dans letemps. L'auteur de Maldoror était déjà passablement déséquilibré lorsqu'il a écrit son premier livre. Suffisamment pour capter, bien malgré lui, un certain nombre d'influences et d'idées. (...)
Un jour ou deux après leur arrivée, ils commencent à se sentir mal à l'aise. Quelqu'un est en train de réarranger leur vie à sa guise. La plupart dutemps, ce n'est qu'une vague impression, mais detempsà autre, cela débouche sur des crises aiguës. Ils oublient leur enfance, ou des épisodes précis de leur adolescence. (...)
Comme les autres acteurs, ils commencent à avoir envie de voyager. Dans la mesure où ils ne savent pas où ils vont, cela leur prendra un peu plus detemps, mais ils finiront pas se retrouver à Mourncity. Les PNJ de l'acte II Louis Castaigne Jr, empereur des Etats-Unis : FOR 13 DEX 14 POU 16 CON 15 APP 10 INT 15 TAI 16 SAN 0 EDU 19 PdV 15 B/M Dmgs: +1d4 Armes: Epée 50%, 1d6 +2. (...)
Il faudra prendre l'avion, puis louer une voiture et se préparer à deux bonnes journées de route au milieu d'un paysage superbe, mais écrasé par la chaleur. Detempsentemps, les Investigateurs traversent une bourgade poussiéreuse, où la station-service semble être l'endroit le plus vivant. Ils passent assez vite d'une nationale large et bien entretenue à des routes plus petites, pleines de nids-de-poule. (...)
Vont-ils rejoindre les termites, et vivre très longtemps, ou lutter bec et ongles (pardon «mandibules et antennes ») pour faire triompher les fourmis, au risque d'y laisser la vie? Sans leur laisser letempsde répondre, il enchaîne sur un long discours sur l'éternité, l'absence de Dieu et l'existence du démon, entrecoupé de considérations fumeuses sur la mort, qui pour lui se fait attendre, «mais qui sait? (...)
Les autres acteurs y participeront peut-être mais, dans l'ensemble, ils sont plutôt désireux d'obéir à Saville « et d'en finir une fois pour toutes». Ils auront juste letempsde constater qu'ils sont complètement impuissants, avant que Maldoror entre dans la pièce. Souriant, il leur tend un petit cahier, avant de sortir, sans avoir rien dit. (...)
Les balles ne lui feront rien. La transformation de Saville va durer toute la nuit, ce qui laisse aux Investigateurs un peu detempspour retrouver les autres acteurs s'ils le désirent, et surtout pour réfléchir. Il s'en trouvera bien un pour convaincre les autres de tenter de réciter Rédemption devant Saville, pour voir. (...)
Evidemment, moi, à ce moment-là, j'aurai cinquante ans de métier, et j'aurai encore des trucs à t'apprendre. » Petite faiblesse : L'alcool. Ce tournage est abominable, et un coup de bourbon detempsentemps, ça aide à tenir le coup. James C. Karwitz, 24 ans : FOR 12 DEX 14 POU 16 CON 14 APP 14 INT 15 TAI 11 SAN 64 EDU 15 PdV12 B/M Dmgs 0 Armes: Arts martiaux 30%, sp., Coup de poing 60%, 1d3. (...)
La fécondation humaine, qui aurait été nulle dans d'autres cas pareils, fut acceptée, cette fois, par la fatalité; et, au bout de quelques jours, des milliers de monstres, grouillant dans un noeud compacte de matière, naquirent à la lumière. Ce noeud hideux devint, par letemps, de plus en plus immense, tout en acquérant la propriété liquide du mercure, et se ramifia en plusieurs branches, qui se nourrissent, actuellement, en se dévorant elles-mêmes (la naissance est plus grande que la mortalité), toutes les fois que je ne leur jette pas en pâture un bâtard qui vient de naître, et dont la mère désirait la mort, ou un bras que je vais couper à quelque jeune fille, pendant la nuit, grâce au chloroforme. (...)