Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : gigantesque (5)(...) Je vois des nuages de poussière qui tourbillonnent, qui cachent les cieux et plongent la plaine dans les ténèbres, ils sont aspirés par des fleuves d'air invisibles qui filent dans ma direction, passent par-dessus ma tête en hurlant et qui me jettent au sol lorsque leurs souffles m'effleurent. Au loin, mon esprit vide aperçoit ungigantesquenuage de poussière se soulever au point de rencontre de ces étranges tornades. Un vent brutal balaie ensuite la plaine, me fouette le visage. (...)
Je me mets en marche tant bien que mal. Plutôt bien, étant donné les circonstances. Les murs de glace sont lisses et sans prise comme degigantesquemiroirs. Impossible de grimper. Je longe le fond de l'endroit, couvert d'une neige qui me monte souvent jusqu'aux genoux et qui épuiserait n'importe quel homme au bout d'une heure. (...)
Je fonce vers le seul adversaire qui compte réellement. - Suivez-moi ! Devant moi, Lewellyn se lève, fait un geste de la main, et songigantesqueserpent glisse, pivote avec la puissante d'une tornade, sa queue balaie l'air vers moi et me percute. (...)
J'en sais assez pour savoir que nous appartenons au monde et pas l'inverse. Sa réplique me réduit au silence, puis l'instant d'après, le vent, le vrai vent, pas cegigantesquecourant d'air glacé qui balaie la faille me caresse à nouveau le visage. La neige longe toujours la faille, mais au-delà, il y a l'herbe jaunie par le soleil, qui ondule tranquillement, ses racines creusant tranquillement la terre et faisant bourgeonner un espoir printanier dans mes pensées. (...)
La plaine autour de moi ressemble à s'y méprendre aux alentours ravagé de ce qui fut chez moi : un désert, unegigantesquecarrière, non, une petite vallée sinistre. S'il ce n'est le pouvoir, je finirais, broyé, aplatis, déchiré, éparpiller par les forces telluriques démentielle qu'il déploie contre moi. (...)