COPS : Elite ou arnaque ?
sur La Lune Rousse au format (452 Ko)
Contient : armes (21)(...) En quelques jours, ce quartier particulièrement pauvre et violent s'est enflammé, les gangs, particulièrement bien approvisionnés enarmeslourdes comme des lance-roquettes et même des missiles sol-air dont l'Air Support Division du LAPD fit les frais, se sont fédérés et ont multiplié les attaques contre les symboles de l'autorité. (...)
La valeur de l'entreprise au début de son histoire ne dépasse pas 20 000$ : il s'agit d'une petite manufacture d'armes. Aucune autorisation ne manque à l'appel : détention, dépôt, fabrication, vente d'armesetc. Sur les plans juridique et financier, l'entreprise Avers ne semble avoir aucune faille. Les tous premiers contrats du fabriquant consistent simplement à modifier desarmesexistantes, selon les besoins de particuliers ou d'organisations, à l'image de quelques clubs de tir. Très rapidement, des policiers de Los Angeles s'adressent à Avers pour modifier certaines de leursarmes. La réputation de fiabilité et d'efficacité se répand jusqu'aux hauts échelons du LAPD. Les dossiers indiquent qu'avant même la création du COPS, des accord avaient été passés avec le LAPD pour une commande ferme de 100 exemplaires d'un révolver et 100 exemplaires d'un pistolet, chacun n'existant encore que sous forme de prototype. (...)
Le lieutenant Andrew Noone, initiateur et fondateur du COPS, aujourd'hui éloigné du LAPD pour des raisons mystérieuses, semble apparaître comme maitre d'oeuvre de cette négociation, mais d'autres noms apparaissent : Jason Sripnick, actuel commandant du COPS ; Franck Grinforth, commandant actuel du CMOC ; et enfin Keith Northwigg, ancien Chief of Police du LAPD. Lesarmesdes cops, désignés par leurs noms de code Compact Uni et Colt Afrikaneer, attendaient déjà bien sagement l'unité spéciale dans les cartons, avant même que ne soit signé sa création, comme indique le formulaire Eq-3453-27 signé par le commandant du Motor & Supply Division du LAPD. Même si cesarmesne symbolisent pas l'unité autant que les masques que portent ses membres, seuls les cops en possèdent. (...)
Au total, les dossiers d'équipement du LAPD révèlent que 120 pistolets et 120 révolvers ont été fournis au COPS, soit une arme pour chaque membre de l'unité et une trentaine d'armesen réserve. Une précaution utile, quand on sait que la jeune et pourtant florissante entreprise (au vu des contrats qu'elle signe après le coup de publicité du COPS) dépose le bilan le 12 mars 2028, à peine plus de 3 ans après sa création. (...)
Son grand-père et son père son tous deux mécaniciens, ce qui donne sans doute au jeune Samuel le goût de la mécanique et de la précision. Il suit des études courtes avant de reprendre l'affaire familiale. Mais lesarmesintéressent plus le jeune homme que les automobiles. Sa mère, décédée de chagrin après le suicide de son fils, dit lors d'une courte interview en 2027 : « Samuel était un garçon précoce et très vif. (...)
Le dépôt de bilan tue une première fois Samuel Avers : la balle qu'il se tire dans la bouche, à l'aide d'une de ses propresarmes, le tue une deuxième fois. Pour de bon. Puisse-t-il reposer en paix. Constancio Avers est le fils unique de Samuel Avers. (...)
Mais il utilise ses connaissances pour assister son père lors de la création d'Avers Weapons, en devenant responsable du design desarmescrées à destination du COPS. Après le dépôt de bilan et le suicide de son père, Constancio disparaît. (...)
Quelques personnes intéressés par le jeune homme émettent l'hypothèse que Constancio se cache car lui-seul possède les dessins techniques originels desarmesdu COPS et qu'il reste le seul héritier du savoir-faire de son géniteur. De nouvelles questions apparaissent alors : de qui se cache-t-il et pourquoi ? Quelques informateurs plus ou moins fiables tournant dans les milieux interlopes desarmesprétendent que Constancio serait encore à Los Angeles, qu'il rechercherait certainesarmeset des prototypes conçus par son père pour les récupérer. D'autres personnes seraient à la recherche des même choses, et du jeune homme par la même occasion ; on parle même d'« hommes en noir ». (...)
S'agit-il d'agents gouvernementaux (de l'Union, de la Californie) ou de mercenaires travaillant pour tel ou tel marchand d'armes(le nom de Jared Sherba est revenu plusieurs fois dans les discussions) ? Aurelia Estiles était la comptable de l'entreprise. (...)
Le dépôt de bilan d'Avers Weapons renvoie la jeune femme au chômage, mais elle est rapidement embauchée par un autre fabriquant d'armes, Terra-Sun Technologies, fournisseur de l'armée. Le train de vie que mène Aurelia Estiles semble disproportionné par rapport à son métier ; elle apprécie les belles tenues et les bijoux, qu'elle arbore dans les soirées branchées. (...)
Malcom Buxley est à l'origine de mon intérêt pour cette affaire. Malcom, homme sans prétention et sans envergure vendait desarmesdans une grande armurerie de Norwalk. Un inconnu l'a froidement assassiné. Malcom Buxley avait réussit à me vendre un révolver de défense quelques jours auparavant, alors que je venait simplement faire réparer mon tazer de poche : durant la conversation, alors qu'un reportage de COPS Channel parlait justement de l'unité COPS, il m'avait révélé avoir travaillé sur lesarmesde cette unité, comme simple argument de vente. Deux jours plus tard il était mort. La vidéo surveillance n'a pas suffit à découvrir l'identité du meurtrier, entré masqué et armé ; il a très rapidement entrainé Malcom vers un endroit éloigné des caméras et des autres vendeurs. (...)
Le jeune technicien qui m'a fourni ces renseignements a paru intrigué par mes questions ; il a ensuite découvert une similitude entre lesarmesdes cops et celle qui a servi à tuer Malcom Buxley, la seule différence semblant être la grossièreté de l'arme du crime. (...)
Un grand flou demeure encore, et la résolution de cette affaire ne sera possible que lorsque réapparaitront plusieurs choses et individus. Que fait Constancio Avers ? Pourquoi recherche-t-il lesarmes, prototypes ou équipements créés ou modifiés par son père ? Possède-t-il les plans techniques desarmesou les cherche-t-il eux aussi ? Compte-t-il rester dans l'ombre avant de revenir à la lumière, avec des révélations, ou à la tête d'une nouvelle entreprise ? (...)Extraits de l'ouvrage de Julia Andreotti. Julia Andreotti est une journaliste d'investigation freelance qui s'intéresse à tous les sujets sulfureux. La quarantaine avantageuse, grande brune aux cheveux longs coiffés avec soin, aux profonds yeux bleus cerclés de lunettes bleues, arcade percés, tailleur classe. Elle a écrit plusieurs best-sellers comme « Obama et les américains, guerre et amour » (2022), « La Californie ou le renouveau du rêve américain » (2027), « COPS, élite ou arnaque ...