Divin
sur Le Ludiste
Une nouvelle publiée dans feu le Fanzine Odyssées n°1. Ils avaient fait une longue route solitaire avant que le hasard ne les réunisse. Ils venaient des quatre coins du continent, si disparates que leur association avait quelque chose de grotesque et d'inquiétant à la fois. Les passants, en les voyant arriver, préféraient s'écarter. Les plus fous ou les plus hardis les observaient à la dérobée, se demandant combien de temps s'écoulerait avant que l'un d'entre ne sorte son arme pour abattre ses ...Contient : arme (7)(...) Les plus fous ou les plus hardis les observaient à la dérobée, se demandant combien de temps s'écoulerait avant que l'un d'entre ne sorte sonarmepour abattre ses acolytes. Ils n'avaient en commun que des vêtements de voyage fatigués et une étrange lueur fixe et maniaque dans le regard : l'éclat des yeux de ceux que rien, pas même la mort, ne détournera de leur objectif. (...)
Sachant que tu fuirais lâchement les fers de la torture, ils m'ont confié à la garde de Chaabrah la douce Déesse de la Nuit et de la Mort. Il montra alors unearmeétrange, une sorte de mélange entre une lance et une hallebarde. Un long manche couvert de runes supportait une lame en forme de croissant, transparente comme le verre, dont l'une des pointe faisait l'estoc et la courbe le tranchant. (...)
» A son tour, il dégaina une épée courte à l'aspect lourd et froid comme un bloc de glace. Quelque chose de terrible et vicieux émanait de cettearme, comme si une mort douloureuse irradiait sans discontinuité vers tous les êtres vivants des alentours. (...)
Sa voix grave et rauque était dure lorsqu'il annonça, comme un juge annonce solennellement sa sentence : - Je suis Azadraël, sans loi et sans maître, compagnon de Sanglante Pleureuse, la malédiction de ceux qui la rencontre. Vous êtes tous des crétins et vous allez tous mourir... La suite fut très rapide. Il dégaina sonarme: une longue bâtarde répugnante, couverte de runes ésotériques. Un mouvement organique s'organisa, comme un ballet tentaculaire, entre la garde et son poignet, en faisant un horrible bruit de succion gluante. (...)
Le tout dénotait une longue habitude de l'assaut, un corps entraîné au labeur et à la souffrance au-delà des limites du combattant classique. La charge lancée, le choc fut instantané. L'armedu cavalier s'abattit plusieurs fois en hurlant frénétiquement sur le difforme Shirlok tandis que celui-ci frappait de toute ses forces avec son fléau sur le pavois relevé. (...)
Dans un geste d'une force incroyable, il projeta le corps déjà mort par-dessus ses épaules, libérant du même coup sonarmedu carcan de chairs et d'os. Il fit alors face au chevalier qui avait chassé le destrier fou et qui prenait position. (...)
Un deuxième coup de glaive s'abattit ensuite, faisant sauter une plaque d'acier sur la poitrine du géant tourbillonnant. Celui-ci, boitillant, fit tournoyer en tout sens sonarmeavec une frénésie démente. Un bruit d'os éclaté répondit à cette prière de mort. Le bruit sourd d'un corps qui choit se fit ensuite entendre tandis que les nuées se dissipaient, rapidement chassées par le vent. (...)