Voyage au Centre de la Terre
sur Les Ludopathes
Contient : armes (15)(...) Je descendis au rez-de-chaussée. Pendant cette journée les fournisseurs d'instruments de physique, d'armes, d'appareils électriques s'étaient multipliés. La bonne Marthe en perdait la tête. « Est-ce que monsieur est fou ? (...)
Le directeur de ce curieux établissement, où sont entassées des merveilles qui permettraient de reconstruire l'histoire du pays avec ses vieillesarmesde pierre, ses hanaps et ses bijoux, était un savant, l'ami du consul de Hambourg, M. le professeur Thomson. (...)
employer à nos préparatifs ; toute notre intelligence fut employée à disposer chaque objet de la façon la plus avantageuse, les instruments d'un côté, lesarmesd'un autre, les outils dans ce paquet, les vivres dans celui-là. En tout quatre groupes. Les instruments comprenaient : 1° Un thermomètre centigrade de Eigel, gradué jusqu'à cent cinquante degrés, ce qui me paraissait trop ou pas assez. (...)
En effet, le baromètre ordinaire n'eût pas suffi, la pression atmosphérique devant augmenter proportionnellement à notre descente au-dessous de la surface de la terre ; 3° Un chronomètre de Boissonnas jeune de Genève, parfaitement réglé au méridien de Hambourg ; 4° Deux boussoles d'inclinaison et de déclinaison ; 5° Une lunette de nuit ; 6° Deux appareils de Ruhmkorff, qui, au moyen d'un courant électrique, donnaient une lumière très portative, sûre et peu encombrante.5 Lesarmesconsistaient en deux carabines de Purdley More et Co, et de deux revolvers Colt. Pourquoi desarmes? Nous n'avions ni sauvages ni bêtes féroces à redouter, je suppose. Mais mon oncle paraissait tenir à son arsenal comme à ses instruments, surtout à une notable quantité de fulmicoton inaltérable à l'humidité, et dont la force expansive est fort supérieure à celle de la poudre ordinaire. (...)
« Hans, reprit-il, va se charger des outils et d'une partie des vivres ; toi, Axel, d'un second tiers des vivres et desarmes; moi, du reste des vivres et des instruments délicats. - Mais, dis-je, et les vêtements, et cette masse de cordes et d'échelles, qui se chargera de les descendre ? (...)
Le professeur attacha sur son dos le paquet des instruments ; Hans prit celui des outils, moi celui desarmes. La descente commença dans l'ordre suivant : Hans, mon oncle et moi. Elle se fit dans un profond silence, troublé seulement par la chute des débris de roc qui se précipitaient dans l'abîme. (...)
A six heures, le professeur donna le signal d'embarquer. Les vivres, les bagages, les instruments, lesarmeset une notable quantité d'eau douce se trouvaient en place. Hans avait installé un gouvernail qui lui permettait de diriger son appareil flottant. (...)
Il a troublé quelque animal marin dans sa retraite, et si nous ne sommes pas attaqués en route !... » Je jette un coup d'oeil sur lesarmes, et je m'assure qu'elles sont en bon état. Mon oncle me voit faire et m'approuve du geste. Déjà de larges agitations produites à la surface des flots indiquent le trouble des couches reculées. (...)
Aux éclats du tonnerre se mêlent les jets étincelants de la foudre ; des éclairs sans nombre s'entre-croisent au milieu des détonations ; la masse des vapeurs devient incandescente ; les grêlons qui frappent le métal de nos outils ou de nosarmesse font lumineux ; les vagues soulevées semblent être autant de mamelons ignivomes sous lesquels couve un feu intérieur, et dont chaque crête est empanachée d'une flamme. (...)
Ah ! la chute de ce globe électrique a aimanté tout le fer du bord ; les instruments, les outils, lesarmess'agitent en se heurtant avec un cliquetis aigu ; les clous de ma chaussure adhèrent violemment à une plaque de fer incrustée dans le bois. (...)
Cet homme, d'un dévouement surhumain dont on ne trouverait peut-être pas d'autre exemple, avait travaillé pendant que nous dormions et sauvé les objets les plus précieux au péril de sa vie. Ce n'est pas que nous n'eussions fait des pertes assez sensibles, nosarmes, par exemple ; mais enfin on pouvait s'en passer. La provision de poudre était demeurée intacte, après avoir failli sauter pendant la tempête. (...)
D'autres mâchoires identiques, quoique appartenant à des individus de types divers et de nations différentes, furent trouvées dans les terres meubles et grises de certaines grottes, en France, en Suisse, en Belgique, ainsi que desarmes, des ustensiles, des outils, des ossements d'enfants, d'adolescents, d'hommes, de vieillards. L'existence de l'homme quaternaire s'affirmait donc chaque jour davantage. (...)
« Allons, dit-il tout d'un coup en me saisissant le bras, en avant, en avant ! - Non ! m'écriai-je, non ! Nous sommes sansarmes! Que ferions-nous au milieu de ce troupeau de quadrupèdes géants ? Venez, mon oncle, venez ! Nulle créature humaine ne peut braver impunément la colère de ces monstres. (...)
Je n'ai jamais eu cet objet en ma possession. - Voilà qui est particulier ! - Mais non, c'est bien simple, Axel. Les Islandais ont souvent desarmesde ce genre, et Hans, à qui celle-ci appartient, l'aura perdue... » Je secouai la tête. Hans n'avait jamais eu ce poignard en sa possession. (...)Jules Verne. Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits ». I - Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l'une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. « Bon, me dis-je, s'il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des ...