Mémoire de Strad
sur Bastion rôliste
Sans aucun doute, les félicitations du jury pour une masterisation de Ravenloft. Mais il faut dire que ce scénario est réellement génial au niveau gothic horror: Des villageois pouilleux, un château glacial perché sur une colline, des gitans étranges, des forêts hantées... Les incontournables du scénario ont été extrêmement appréciés par les joueurs, comme cette séance de tirage de tarot faite par une vieille gitane. Nous étions, à ce moment du scénario, en vacances et l'ensemble de la scène ...Contient : joueurs (11)(...) Mais il faut dire que ce scénario est réellement génial au niveau gothic horror: Des villageois pouilleux, un château glacial perché sur une colline, des gitans étranges, des forêts hantées... Les incontournables du scénario ont été extrêmement appréciés par lesjoueurs, comme cette séance de tirage de tarot faite par une vieille gitane. Nous étions, à ce moment du scénario, en vacances et l'ensemble de la scène à été jouée, dans le jeu comme dans la réalité, dans une tente. (...)
Bien sur j'avais fait le maximum dans l'ambiance pour créer un terreau fertile aux imaginations débridées desjoueurs: musique gothique en permanence même si ça saoule le plus fanatique des Bat Caves au bout de quelques heures; aucune source de lumière électrique; des séquences préenregistrées sur un vieux magnéto avec des discours sur fond d'orgue d'église etc. (...)
Plus quelques astuces techniques que j'avais expérimentées dans un club quelques années auparavant : séparation physique et systématique desjoueurslorsque leurs persos changent de pièce sans avertir les autres, etc. L'ensemble joué pour la plupart du temps à la chandelle, dans une cave humide. (...)
A noter également, quelques scènes jouées dans une tente, dans un bunker abandonné au bord d'une plage... Nous étions tellement acharnés que nous avons essayé de jouer la dernière partie dans une crypte. Au départ: 4joueurs. A l'arrivée: 11. Dès le début du scénario, les 3joueursà tendance Bonne (un paladin, un ranger et un clerc) ont fait fuir le quatrième membre du groupe, un gnome guerrier-illusionniste à la moralité plutôt douteuse. Il a joué la campagne quasiment en solo. (...)
Le gnome fut dépouillé et chassé par le reste de la compagnie. Oui, c'est parfois amusant de voir à quel point lesjoueurspersuadés d'agir pour le Bien font des actes à la limite du totalitarisme tout en se couvrant de justifications peu crédibles :« Qu'il s'estime heureux ! (...)
Restait à lui trouver une nouvelle identité ce qui fut assez facile pour un illusionniste. A chaque arrivée de nouveauxjoueurset compte tenu de la spécificité de la campagne (un plan isolé des autres dimensions dont on ne peut sortir), je devais leur donner un PNJ du scénario. (...)
Le gnome s'introduisit dans la maison qui servait de refuge aux PJs, tua le frère d'un des persos (un PNJ) et prit son identité. Tout était plausible pour lesjoueurs: le personnage gnome grillé pour le scénario, le joueur était obligé de prendre un nouveau perso...hé, hé. (...)
Les traits du frère changent brutalement pour faire apparaître ceux du gnome hurlant de colère. Je crois que lesjoueursont failli tomber de leur chaise. Cela faisait 5 ou 6 parties qu'ils n'avaient plus entendu parler du gnome ! (...)
» Une campagne épique pour un MJ donc puisqu'elle permettait de jouer et de prendre plaisir à toutes les facettes de la masterisation : - Le MJ complice : les embrouilles entre persos, la suspicion envers les PNJ - Le MJ conteur : de long dialogues entre Strad et lesjoueursau début du scénario, la séance de tarot, les rencontres avec les PNJs fous... - Le MJ surpris : la récolte des objets plus que parfaite, les role-play débridés desjoueurs- Le MJ qui-fait-peur : ahhh, les rencontres dans une crypte avec les fantômes...Voila. Comme quoi on a pas attendu White Wolf pour faire un petit WoD. (...)