Ne (surtout) pas garder la tête hors de l'eau (2)
sur Tartofrez
Pour lire le début de ce billet, cliquez là. Bon dans cette seconde partie, pourtant déjà plus théorique, je me suis encore laissé aller à pas mal de divagations. J'ai eu beau me taper sur les doigts, mais rien n'y a fait. Les types d'immersions : différents modèles. Ernest Adams : Parmi les nombreux modèles qui tentent d'établir des distinctions entre les différents types d'immersion, on trouve notamment le modèle d'Ernest Adams qui a l'avantage de la clarté et de pouvoir assez facilement ...Contient : système (6)(...) J'ai beaucoup de souvenirs adolescents de DD qui ressemblent à ça, mais aussi du très actuel Chevaliers du Zodiaque où une bonne partie du plaisir vient du sentiment de puissance à balancer des combinaisons de pouvoirs les plus puissantes possibles et à répondre du tac au tac à une attaque spéciale par une défense qui l'est tout autant. Là, clairement, le rôle de l'interface est joué par le mj et/ou lesystèmede règles et effectivement, on attend avant tout de ce dernier qu'il soit appliqué et pas contourné. (...)
Vu comment ce mot est connoté en jdr, autant prendre directement ses exemples : personnages et dialogues intéressants, intrigue soignée... Du point de vue du jdr, le parallèle est rapide : lesystème« does » plus « matter » tant que ça. Par contre, l'élaboration du scénar, le mix univers/accroches scénaristiques et la capacité du meneur sont primordiales. (...)
Ainsi, la sensation de certains - dont je fais partie - que les storygames ne sont pas vraiment des jdr peut s'expliquer par le type d'immersion différent auquel ils font appel. De même pour ce sempiternel débat sur l'utilité relative dusystèmede règles, la différence entre la priorité donnée à l'histoire ou aux émotions des joueurs ou le fait qu'on puisse ressentir des émotions fortes même en faisant du PMT, ne serait ce que le « fiero ». (...)
Par contre, le fait de chercher à gérer la courbe d'apprentissage est bien entendu un très bon réflexe. Pas forcément sur lesystèmed'ailleurs, mais sur la connaissance du monde, de ses secrets et de son ambiance. C'est capital pour une campagne, surtout si c'est la première faite pour un jeu donné. (...)
Le premier changement proposé est de transformer la dimension Imaginaire (I) par une dimension Fictionnelle (F). C'est vraiment très loin de remettre en cause tout lesystèmemais l'objectif est ici de dire qu'on a pas besoin de se poser la question consciente de « Comment on réagirait à la place du protagoniste ? (...)
Il est fait mention des jdr (en jeu vidéo par contre je pense) et du fait qu'il est parfois moins disruptif de dire « tu perds 10 points de vie » que de donner plus de détails qui sont en dehors du «système». En résumé... ...il existe vraiment pas mal de choses. De mon point de vue, les seules vraiment importantes sont : - d'avoir une pseudo définition de ce qu'est l'immersion pour pouvoir m'y référer dans les inévitables dialogues de sourds à venir : « lorsqu'on ne fait plus attention au fait qu'on joue, qu'on ne se voit plus en tant que joueur participant à la partie mais directement en tant que personnage et qu'on en oublie au moins partiellement le monde extérieur »; - de voir qu'il existe plusieurs degrés d'immersion et que même s'il y en a qu'un qui m'intéresse a priori, les autres peuvent constituer des paliers pour arriver à celui voulu ; - qu'il y a bien un lien entre les émotions ressenties par les joueurs et l'immersion et que les deux se stimulent mutuellement ; - qu'il existe plusieurs types d'immersions, quelque soit le modèle choisi, mais que les typologies sont nombreuses. (...)