Solomon Kane : les règles
sur Solomon Kane au format (1.2 Mo)
Contient : magie (26)(...) En accord avec ce « mélange des genres » typiquement howardien, le meneur de jeu pourra facilement adapter à Solomon Kane des scénarios conçus, à l'origine, pour d'autres jeux. A priori, la plupart des scénarios d'heroic fantasy classiques sont à proscrire : lamagieet les monstres y sont généralement trop présents et pas assez « ténébreux » pour l'univers de Solomon Kane. (...)
Alors même que cette pensée effleurait son esprit, une ombre noire et terrifiante recouvrit l'homme-fétiche accroupi. » Les Collines de la Mort.Magienoire : Comme son titre l'indique, ce septième et dernier chapitre se propose d'étudier d'un peu plus près les sorciers, nécromants et autres détenteurs du Savoir Interdit. Dans le monde de Solomon Kane, toutemagieest, par essence, unemagienoire. Il n'existe pas demagie« blanche » ou « grise » : pour acquérir ses pouvoirs, un sorcier est obligé de pactiser avec les Puissances des Ténèbres... Pour cette raison, l'étude des Arts Ténébreux doit rester l'apanage exclusif de quelques très rares personnages-non-joueurs : autoriser un joueur à incarner un sorcier irait complètement à l'encontre de l'ambiance des récits de Robert E. (...)
Croyances : Avant d'explorer les ténébreux sentiers du Savoir Interdit, il n'est probablement pas inutile d'examiner brièvement ce que nous pourrions appeler la faussemagie- par opposition à la véritable sorcellerie évoquée dans ce chapitre. Pour la majorité des Européens du XVIème siècle, la réalité de lamagieest une certitude. La plupart des gens du peuple, baignant dans l'ignorance et la superstition, croient fermement au sabbat des sorcières, au mauvais oeil et aux maléfices en tous genres. (...)
Entre ces deux extrêmes existe une myriade de croyances et de pratiques liées, de près ou de loin, à lamagie. Dans le monde de Solomon Kane, ces diverses formes demagien'ont, dans leur immense majorité, absolument aucun pouvoir : hors des antiques secrets du Savoir Interdit, tout ce qui est nommémagieou sorcellerie n'est en réalité que superstition, science ou supercherie. Bien sûr, la plupart des gens de ce temps seraient de toute façon bien incapables de distinguer la « vraie » de la « fausse »magie. En cette période troublée où le fanatisme fait rage et où les bûchers de l'Inquisition brûlent à travers toute l'Europe, un individu qui s'adonne à la pratique d'une quelconque forme demagie(réelle ou imaginaire) se doit d'entourer ses activités d'un certain secret, sous peine d'attirer sur lui l'attention des chasseurs de sorcières... Et pendant que les foudres des inquisiteurs se déchaînent contre de malheureuses guérisseuses de village, les véritables initiés du Savoir Interdit continuent à pratiquer leurs arts indicibles, se protégeant de la justice humaine par des moyens comme le chantage, la corruption, l'assassinat ou, au besoin, quelque intervention directe des forces ténébreuses. (...)
La Main du Nécromant : La courte nouvelle intitulée La Main Droite du Destin évoque un « nécromant » nommé Roger Simeon « pratiquant les arts interdits et versé dans lamagienoire ». Arrêté, emprisonné et condamné à mort, Simeon se tranche lui-même la main droite dans son cachot et, grâce à ses pouvoirs surnaturels, anime la main coupée pour l'envoyer étrangler John Redly, l'homme qui a dénoncé Simeon aux autorités. (...)
Simeon la ramassa de sa main gauche et la lança de toutes ses forces à travers les barreaux de la fenêtre de son cachot, en prononçant des paroles incompréhensibles demagieimpure. Les gardes étaient très effrayés mais Roger les rassura, leur disant qu'il haïssait seulement John Redly qui l'avait trahi. (...)
Aux yeux du narrateur comme aux yeux de Kane, il est clair que les pouvoirs du vieil homme-fétiche dépassent de loin ceux auxquels pourrait prétendre un sorcier originaire d'une contrée dite « civilisée » : dépositaire de secrets millénaires, N'longa est plus proche des racines même du Savoir Interdit. Samagieest plus puissante précisément parce qu'elle est plus primitive, dans tous les sens du terme. Dans Ombres Rouges, Kane le voit animer un cadavre par la seule force de sa volonté - un pur acte demagienoire, qui permet néanmoins à Kane et au sorcier d'échapper à une mort certaine. Plus tard, encore hanté par cette terrifiante vision, Kane s'interroge sur l'origine des pouvoirs du mystérieux homme-fétiche : « Dans quelque obscur recoin de la jungle et du fleuve, N'longa avait eu accès au Secret. (...)
Quel sacrifice innommable, quel rituel monstrueux avait plu aux Dieux Noirs... au point qu'ils avaient consenti à lui livrer le secret de cettemagie? » Ce passage nous rappelle un fait capital : même s'il se montre bienveillant envers Kane, N'longa n'est pas un « gentil magicien » - son savoir est bien un sombre savoir. (...)
Dans un premier temps, d'ailleurs, le vieux sorcier africain semble faire preuve de l'orgueil caractéristique des détenteurs du Savoir Interdit (« Puissantemagie... moi, grand sorcier-fétiche ! ») mais peu à peu, au fil de leurs conversations, Kane finira par découvrir un être beaucoup plus complexe. (...)
), je suis si vieux que tu me traiterais de menteur si je te disais mon âge. Toute ma vie, j'ai pratiqué lamagie. Au début je me suis assis près des puissants hommes-sorciers du sud et de l'ouest ; je les ai écoutés. (...)
) Quand je dors, mon esprit quitte mon corps et s'en va par-delà la jungle et les fleuves pour parler avec les esprits de mes amis endormis. Une puissantemagierepose sur le bâton-vaudou que je t'ai donné... unemagieissue de l'Ancien Pays qui attire mon esprit comme lamagiede l'homme blanc attire le métal. » En entendant ces paroles, Kane a alors « presque l'impression de regarder au fond des yeux mystiques, au regard visionnaire, d'un prophète des anciens temps. » Pour achever de jeter le trouble chez Kane, le sorcier, dont l'esprit occupe temporairement le corps d'un jeune homme, ajoute enfin : « Mon ami, tu songes uniquement aux mauvais esprits, mais si mamagieétait toujours maléfique, ne prendrais-je pas ce corps jeune et beau, à la place du mien, vieux et ridé, pour le garder ? » Le regard du sorcier retrouve alors sa « lueur rusée, avec une sorte de gaieté reptilienne ». (...)
Dans Les Collines de la Mort, Howard évoque « la lueur avide » qui brille dans les yeux de « celui qui pratique lamagienoire ». Avidité, arrogance, obsession, cette soif de pouvoir peut prendre bien des formes. Dans certains cas, elle peut devenir une véritable folie des grandeurs, comme l'illustrent ces paroles du sorcier George Banway dans La Flamme de la Vengeance : « J'ai appris les secrets des sphères. (...)
On retrouve ce lien avec l'Egypte antique et les civilisations disparues dans Des Bruits de Pas à l'Intérieur, où un vieil érudit arabe évoque le « bâton-vaudou » donné à Kane par N'longa : « Ce bâton est plus vieux que le monde ! Il renferme unemagietrès puissante ! Je l'ai lu dans les livres anciens aux reliures de fer et Mahomet lui-même - que la paix soit sur lui ! (...)
Chapitre VII : Sorciers et Nécromants Le contenu de ce dernier chapitre reprend celui du mini-supplément intituléMagieNoire, sous une forme très légèrement modifiée. Olivier Legrand, Août 2007. La Troisième Edition Révisée (2008) Publiée en Août 2007, la troisième édition du jeu a été légèrement modifiée début 2008. (...)Comme son titre l'indique, ce jeu de rôle s'inspire directement des aventures de Solomon Kane, un des héros les plus sombres de Robert E. Howard. Les aventures de Solomon Kane se situent à la fin du XVIème siècle, l'époque de la Chasse aux Sorcières, de la Peste Noire et de l'Invincible Armada. Kane est un Puritain anglais, un homme sombre et solitaire ayant voué son existence à combattre le Mal et à venger les crimes impunis ; guidé par la main du destin, Kane parcourt le vaste monde ...