Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : oeuvre (17)(...) Sous Théophile souverain artiste, fastueux et cruel qu'attirait d'ailleurs la culture arabe, les califes abbassides reprirent même la guerre en Asie Mineure, occupèrent Ancyre et Amorion. Il était temps de rétablir la paix intérieure et d'en finir avec l'iconoclasme. Ce fut l'oeuvrede Théodora, veuve de Théophile et régente au nom de son fils, le petit Michel III, et du patriarche Méthode (843). (...)
La dynastie macédonienne et l'apogée de Byzance (867-1081) : En se débarrassant par un meurtre sordide de son bienfaiteur Michel III, il se trouva que Basile Ier installait au pouvoir, pour deux siècles, la dynastie dite macédonienne - en réalité d'origine arménienne - qui allait mener l'Empire à son apogée. La continuité remarquable que l'on observe dans l'oeuvredes Macédoniens nous oblige à la considérer dans son ensemble plutôt que d'insister sur la part personnelle que chaque souverain y a prise. (...)
Les Macédoniens se sont appliqués à simplifier et à remettre à jour le lourd appareil de lois légué par Justinien. Ce fut surtout l'oeuvrede Léon VI, dont les Basiliques firent tomber en désuétude les recueils juridiques publiés sous Justinien. (...)
On peut diviser l'époque macédonienne en trois grandes phases. Dans la première (867-944) que clôt le règne décisif de Romain Lécapène, on voit s'édifier l'oeuvrelégislative de Léon VI et le vaste monument littéraire et scientifique de Constantin VII; en Orient et en Occident, l'Empire fait front devant les Arabes, avec des succès divers, mais il n'échappe qu'à grand-peine au péril que lui fait courir le tsar de Bulgarie, Syméon. (...)
De grands empereurs : Basile Ier (867-886) fut le fondateur de la dynastie macédonienne. S'il se révéla comme un souverain capable de faire face aux Arabes, il est surtout connu pour sonoeuvrede législateur. Son fils Léon VI, grand lettré, élève de Photius (que du reste il déposa et exila), fut un grand législateur; il acheva, comme on l'a dit, l'oeuvrejuridique de Basile et publia plus de cent édits ou Novelles qui, dans l'ensemble, accentuèrent fortement la centralisation du gouvernement. Le grand défaut de cetteoeuvreimposante a été de supprimer les obstacles que la loi opposait à l'accaparement des terres par l'aristocratie des fonctionnaires. Les successeurs de Léon VI devront revenir sur ces dispositions imprudentes. (...)
L'Empire avait de nouveau un chef consacré et reconnu, et ce chef se trouva être fort redoutable pour les Latins. Le désastre d'Andrinople : On ne peut ici que résumer brièvement l'oeuvrede restauration menée à bien par les Lascaris. Le centre en fut Nicée, où Théodore avait trouvé refuge. (...)
Mais c'est surtout au platonisme et au néo-platonisme que les philosophes de ce temps ont demandé d'unir la rasion et la foi. Leur influence est sensible dans l'oeuvredes maîtres de l'école de Gaza (Enée de Gaza, 450 env.-534; Procope de Gaza, 465-529 env.; Zacharie le Scolastique), d'ailleurs plus rhéteurs que philosophes, et surtout dans celle du pseudo-Denys l'Aréopagite, fondateur de la théologie mystique. (...)
D'un côté, on a les historiens proprement dits, qui limitent leur sujet à l'époque contemporaine et mettent enoeuvreavec intelligence, sinon toujours avec objectivité, une documentation de première main, dans la grande tradition des historiens classiques, dont le souvenir imprègne jusqu'à leur langue. (...)
-1138), gendre d'Alexis Ier, a laissé une Histoire inachevée des années 1070-1074, très bien informée, dans un style sec consciemment imité de Xénophon. Sa femme, Anne Comnène est le meilleur historien du XIIe siècle (1083-1148), avec son Alexiade ,oeuvreempreinte d'une piété familiale exemplaire. Son récit a été continué par deux anciens secrétaires impériaux: Jean Kinnamos (1143 env. (...)
Son élève, l'empereur Théodore II (1222-1258), a été le plus cultivé des empereurs grecs, à la fois philosophe, mathématicien, humaniste, avec une touche de romantisme que révèle sa correspondance. Il est d'ailleurs mal connu, car sonoeuvreest en grande partie inédite. L'Empire de Nicée a eu son historien, le grand logothète Georges Acropolite (1217-1282) très bien informé et d'un réalisme politique qui le porta à travailler pour l'union avec Rome. (...)
-1327), philosophe éclectique qui chercha à concilier la physique et la cosmologie des Anciens avec la doctrine chrétienne; et surtout le grand logothète Théodore Métochite (1269-1332), savant curieux de tout, dont l'oeuvretrès vaste est en grande partie inédite. Il est connu d'abord comme restaurateur de l'astronomie (Introduction à la science astronomique ); mais il fut aussi un poète assez personnel. (...)
RAVENNE]) témoignent, avec quelques décors dispersés, à Pore? (Yougoslavie), à Chypre et au Sinaï, de la variété des programmes mis enoeuvre: sujets profanes, évocations paradisiaques, croix, images de majesté du Christ ou de la Vierge, compositions triomphales, scènes tirées de l'Ancien ou du Nouveau Testament, etc. (...)
La dernière phase, plus maniériste, de la peinture à l'époque des Comnènes est également représentée par un chef-d'oeuvre: L'Annonciation du Sinaï, remarquable par sa technique raffinée, l'élégance des figures et leur richesse émotionnelle. (...)
Destiné à l'empereur Basile Ier et probablement conçu par le patriarche Photius, il comporte une illustration abondante et de qualité, qui témoigne d'une grande érudition théologique et du souci d'exalter le dédicataire impérial du manuscrit (880-883). Le Rouleau de Josué du Vatican est également uneoeuvreexceptionnelle, par la forme du support (le rouleau) comme par la technique (sorte d'esquisse coloriée) de ses peintures qui sont d'un caractère antique prononcé et glorifient les victoires d'un empereur byzantin (Nicéphore Phocas ou Jean Tzimiskès) par le biais de l'épopée biblique de Josué conquérant la Terre promise. (...)
Chatzidakis) ou de Frangos Catelanos, sur lesquelles les archives, qui nous font défaut pour la période proprement byzantine, nous livrent maints renseignements. Nous pouvons ainsi étudier les mécanismes du marché de l'oeuvred'art dans la Crète sous domination vénitienne, lorsque les madonieri de Candie pouvaient peindre pour leur clientèle italo-grecque à la grecque ou à l'italienne. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...