Le Cénacle des Immortels
sur Souffre Jour au format (1.1 Mo)
Seuls les profils des personnages importants sont exposés dans le corps de texte. Les autres sont assimilés à des profils classiques tels qu'on peut les trouver dans les Cahiers Gris, ou dans les différents archétypes présentés dans la gamme officielle Agone, le jeu de rôle d'Heroic Fantasy dans les Royaumes Crépusculaires. GESTE. « La Flamboyance... Ainsi nommée de par l'époustouflante civilisation humaine qui s'épanouît alors en chaque point de l'Harmonde, elle n'en compta pas moins ...Contient : temps (22)(...) Un jour, un jeune virtuose de la Geste, souhaitant s'éloigner du monde pour parfaire son art, atteignit un village humain dont les légendes parlaient encore de ces esprits de la forêt et d'un cénacle oublié. Ce maître poète, pour qui l'étude du grand livre dutempsétait une véritable raison d'être, retrouva la vallée et y établit son cours, qu'il nomma par hommage « Le Cénacle des Immortels ». (...)
La renommée du Cénacle était telle que ses élèves étaient certains, à leur sortie, de côtoyer les plus belles cours de l'Harmonde. L'un d'eux se serait même présenté, lors de l'un de ses voyages sur la trame dutemps, en la belle Albandisse, en laquelle on prétend qu'il vit toujours. En un instant tout fut fini. (...)
La seule chose que l'on sait est que les falaises, cette nuit-là, ensevelirent le Cénacle avec tous ses occupants. Quant à ceux qui étaient alors en voyage, ils restèrent à jamais bloqués dans les couloirs dutemps. Fantômes, spectres et voix dans le vent, voilà tout ce qu'il reste d'eux. Bien plus tard, alors que la Nature avait repris ses droits dans le vallon, une famille de Lutins revint s'installer au pied des trois cascades (le lit des cours d'eau, enseveli avec le Cénacle, est aujourd'hui souterrain). (...)
Seul le petit pont de pierre qui enjambe la Violente mérite le coup d'oeil : celui-ci est couvert d'arabesques florales du plus bel effet, quoiqu'un peu usées par letemps. Il est l'oeuvre, à n'en pas douter, de grands maîtres du bas-relief. Les deux autres petites bourgades qui jalonnent la forêt n'ont pas d'intérêt majeur ; l'une, Borygme, se trouve à l'est ; l'autre, Ouestrevent, sur la montée vers le col du même nom. (...)
Et puis il y a cette fille, Perrine, qui se vend dans le Gouffre. Elle lui rappelle tant cet amour qu'il n'a jamais connu... Il l'observe depuis quelquestemps, et la voir se donner à d'autres lui est devenu insupportable. Ces pervers paieront de l'avoir ainsi violée. (...)
Mais le moment venu, qui Ormère acceptera t'elle de suivre : les Empyrés ou le Maître du Domaine ? Floret Vastépine : « Entrez, venez vous rassasier des cadavres empilés d'un monde hors dutemps... » Allure : Esprit immatériel, l'Ancien Doyen du Cénacle printanin est toujours vêtu de la simple robe de lin vert qu'il portait lorsque les hommes ont lancé l'assaut sur l'Ecrin. (...)
Il eut l'éternité pour se lamenter sur les squelettes blanchis de ses camarades, et vit le nouveau Cénacle s'ériger, pierre après pierre, témoignage de la suprématie humaine. Il ne comprit pas, dans un premiertemps, ce que faisaient tous ces hommes, penchés sur des livres ou méditant leurs pensées tout haut. (...)
Il n'appartient qu'à Misène de dévoiler tout ou partie de ses motivations, ou de maintenir ses camarades à l'écart de ses affaires, se protégeant derrière sa « nouvelle idée de Didascalie : Letempsdu Drame. Eminence, à l'image du chaos temporel qui règne dans les couloirs du Cénacle, les événements relatés ci-dessous sont classés dans un ordre logique, mais en aucun cas chronologique. (...)
Il trouve d'ailleurs que les Inspirés ont petite mine, le visage blême et la carcasse amoindrie, et ne tarde pas à leur proposer toutes sortes d'élixirs, sans oublier, pour Villiamo, « la meilleure Mandragore de la région ». Pendant cetemps, Malvine balaie le fond du magasin, manifestement encombré de détritus végétaux desséchés. Les Cycledor sont d'honnêtes commerçants, ils l'assurent. (...)
A cette occasion, si les Inspirés ne sont pas encore au fait des pouvoirs présumés de l'Alinois et de son esprit protecteur, divers badauds pourront les entretenir de cette légende, et leur expliqueront même comment placer leurs rubans et quelles sont les branches qui offrent les meilleurs résultats... Aucune autre transaction n'est en cours (« lestempssont durs ! »), et le dernier bijou qu'il ait vendu est une bague, offerte par un riche négociant à son épouse, il y a quelques jours. (...)
Mor Kham ne passe pas par le soupirail, il lui faut trouver une autre entrée. Eminence, il est difficile de prévoir combien detempsla Troupe va errer dans les soubassements de la ville, et quels chemins elle empruntera. Une chose est certaine, ils découvriront fatalement l'entrée qui conduit dans une petite demeure, curieusement inhabitée (et dont on pourra leur affirmer qu'elle appartient aux Cycledor), et par laquelle même Mor Kham passera. (...)
Les farfadets ne sont pas bornés, et ne s'inquiètent de toute façon pas : si le marché proposé par les visiteurs ne convient pas au chef, on est toujours àtempsde les tuer ! C'est à vous, Eminence, de juger de la pertinence de l'approche de la Troupe, et si les farfadets leur accordent un droit de passage ou tentent de les abattre. (...)
Il tient peut-être en eux les prophètes nécessaires à l'exécution de son plan, et nul ne se dressera entre lui et eux. Dans un premiertemps, il se contentera de faire courir une nouvelle rumeur : « Il paraît qu'Albin Blanchet organise de secrets rendez-vous avec les membres de la Troupe », ce qui ne manquera pas d'attiser la méfiance populaire... Et si malgré cela, le Inspirés restent de marbre, il tentera de les faire enlever... Vous l'aurez compris, Eminence, le Maître des Empyrés est un individu assez... encombrant. (...)
Le jeune homme les fait asseoir et leur annonce qu'il va prévenir son maître de leur venue, avant de disparaître par une porte dérobée. Letempss'écoule, et le jeune garçon ne revient pas... Au bout d'une heure environ, si la Troupe a eu la patience d'attendre, on les conduit enfin vers les soubassements de la maison, dans une quasi-obscurité. (...)
Nul doute que l'on se trouve dans les égouts de la ville, dans une salle similaire à celle que les farfadets utilisent comme refuge. Sur les murs lisses, au travers des tentures, les Inspirés verront peut-être des reflets destempsanciens, véritables ergastules dans lesquelles le Cénacle vit encore, par delà les âges... Au fond de la salle se dresse un autel et un bûcher, devant lesquels se tient un individu accoutré comme un dieu soleil. (...)
La piste s'arrête brutalement dans une petite ruelle déserte, au nord de la place de l'Alinois. Il ne faut que peu detempsà la Troupe pour dénicher la grille qui mène aux égouts, et dont les barreaux sont couverts de sang. (...)
Le Cénacle des Immortels : Nature : Vestige Richesse : 7 Emotion primaire : Introversion Emotion secondaire : Résignation Description : Aujourd'hui, le Cénacle n'est rien de plus qu'un dédale de galeries affaissées, dont de nombreuses ne débouchent plus que sur des gravats. Toutefois, quelques salles de marbre blanc ont résisté aux assauts dutemps, se restaurant sous l'effet des vents de Geste balayant les lieux. Par endroits, on rencontre de sublimes bas-reliefs mouvants, illustrant des scènes du passé, mais aussi de l'avenir... Les surfaces lisses sont de véritables miroirs temporels. (...)
Hormis conseiller ses compagnons sur la cuisson du souper et les techniques de lavage du linge, elle ne s'occupe guère que du rangement de la carriole et de son propre entretien. Elle passe le plus clair de sontempsà bailler aux corneilles, murmurant des répliques de son rôle, débattant avec un comparse, ou encore astiquant avec fierté sa superbe rapière, à laquelle elle parle parfois comme à une confidente. (...)
Je me réveillai ligoté et bâillonné, dans l'obscurité d'une charrette couverte. Je ne sais combien detempsdura le voyage, et je perdis connaissance à de nombreuses reprises. On finit par me découvrir et me libérer, le pauvre caravanier se confondant en excuses. Nul ne savait ce que je faisais là, ni depuis combien detempsje suivais le convoi. Sur moi, une simple robe de jute, et une poche dans laquelle on avait placé un billet : « Ton peuple ne veut plus de toi. (...)
Je n'aurais pu rêver meilleur parrainage... Elmyhiaze m'introduit auprès des Inspirés, des Eternels, de la Menace et de la Lutte. Je ne m'en suis jamais remis... Quelquestempsaprès, au fait de la nécessité de m'allier à mes semblables, j'entamai la première tournée de la Troupe, alors composée de moi seul... Je fus rapidement rejoint par Sibylline et Elornac, puis par Mor Kham et enfin Misène. (...)
Un jour, à Mortencre, un mécène me vit, pinceau à la main, et m'initia à la peinture et aux pigments. Cela fut une véritable renaissance pour moi, et je travaillai quelquestempscomme décorateur d'intérieur pour les bourgeois locaux. Mon succès passa, et je ne me suffisais pas de cette vie. (...)