La Vie quotidienne à Tahiti
Contient : guerre (7)(...) Les pahu (et les pu dans une moindre mesure) servent également à véhiculer des messages officiels: sacrifices, cérémonies,guerreou autre événement extraordinaire... Les ‘arioi sont des artistes professionnels, mais des chapitres leur sont entièrement consacrés par ailleurs. (...)
Les voiles sont faites de feuilles de pandanus tressées. Pour les catamarans les plus grands, comme les navires deguerreou d´exploration qui peuvent atteindre jusque 30 mètres, une plateforme relie les deux coques. Elle comporte la plupart du temps un abri et un lieu de culte. Les bateaux deguerresont dotés de proues sculptées qui peuvent surplomber l´onde de plus de dix mètres. C´est une flotte de 160 de ces bateaux que rencontra Cook lors de l´un de ces passages à Tahiti. (...)
Là où il y a des rivières ou des lacs, les tahitiens construisent des pirogues sans balancier en bois et surtout des radeaux en jonc. LAGUERRE: L'origine des guerres est soit d'ordre politique, soit des vengeances pour des méfaits commis par l'adversaire. Elles sont menées à la fois sur mer et sur terre. Les prémisces d'uneguerresont précédés de nombreuses cérémonies et de recherches de présages. On attaque que si les signes des dieux sont favorables. (...)
Les guerriers s'évertuent à faire montre de leur courage et de leur mana, mais la fuite peut être considérée comme une attitude intelligente et digne. Laguerrepeut se terminer par une armistice, un camp reconnaissant les revendications de l'autre (supériorité d'un ari'i sur un autre, conflit territorial) ou les deux camps décident de ne pas poursuivre le combat. Par contre, lorsque laguerrene connaît pas de trève, le camp des vainqueurs cherche à anéantir l'autre. Les femmes, les vieillards et les enfants qui n'ont pu gagner la montagne sont massacrés, les arbres coupés, les to'o déplumés et ridiculisés. (...)Ce soir allait se tenir un grand spectacle ‘arioi, un ‘upaupa, au fare ‘arioi. Paraita se préparait. Il se badigeonna le corps de monoi parfumé au bois de santal, se ceignit de son plus beau paréo rouge et noir, se coiffa de son couvre chef en coquillage surmonté de plumes rouges et fixa sa cape en plume jaunes. Toute la population pourrait voir ainsi sa grandeur. Il sortit de son fare. Les hommes étaient déjà réunis sur le terrain de réunion et préparait le ‘ava, la boisson sacrée, pendant que des ...