Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : marque (2)(...) Vers le milieu du pont naturel, il est polaire, mais il n'y a pas de neige et la glace ressemble à du verre et j'y perçois mon reflet : un homme de taille moyenne, le visage couvert d'une maigre barbe, large d'épaule, aux cheveux noirs et à la peau mate, les yeux légèrement bridés. Jemarqueun temps d'arrêt. Il y a longtemps que je ne me suis plus vu. J'ai l'impression d'être étranger à moi-même. (...)
« J'y penserais plus tard ! », me dis-je tout en brisant un bras blanc, velu et griffu tendu vers moi. Soudain le combatmarqueun temps d'arrêt. Ils m'entourent. Je suis couvert de leur sang blanc et des buttes de leurs cadavres s'élèvent maintenant à ma gauche et à ma droite, mais ils sont toujours là, leurs regards rouges figés dans une extase frénétique permanente. (...)