Liber Tolosa - Toulouse, la nuit
sur CDS Editions au format (8.8 Mo)
Contient : ville (18)(...) Méfiance qui me semble un tant soit peu excessive, car s'il faut pour l'un des nôtres plusieurs années pour être accepté au sein de la cité, pour un Patricien, aussi intéressant et désintéressé (une utopie) soit-il, plusieurs siècles seront nécessaires ! Les étrangers, ensuite. Etrangers à laville, étrangers au pays, étrangers au clan de la Rose. Une question de " rite de passage ", certes, mais également d'élitisme. (...)
Et même si le Prince s'entoure de conseillers appartenant à d'autres clans - la froide et énigmatique Dame Jessica, par exemple - ce sont les Artisans qui finalement donnent à lavillerose son impulsion, sa raison d'être et la voie qu'elle suit. Celle de l'excellence et de l'ouverture. (...)
Le catharisme sera le prétexte, je crois, qui déclenchera leurs foudres... Au fil du temps, les dissensions entre les nôtres ne font que s'accroître, une sorte de gangrène sourde qui ronge insidieusement les fondations du pouvoir et aspire lentement l'âme de laville. Quant à la mélancolie qui hante Etienne, je l'ai décelée dès notre première rencontre. Profonde, insoutenable, irrémédiable. (...)
Amour de Tiamate pour Toulouse, Amour d'Etienne pour Tiamate et Toulouse, amour des Toréador pour Etienne et Toulouse, ou Toulouse et Etienne, amour de Dieu, quelle que soit sa forme, haine aussi, la haine étant une forme d'amour. Jeux de dames, jeux de cour, jeux de dupes. Cettevilleest un piège, une toile d'araignée dans laquelle il est impossible de ne pas se laisser prendre. (...)
Je suis profondément convaincue - et ce pas seulement pour lui rendre hommage maintenant qu'elle n'est plus - que c'est en grande partie grâce à elle que Toulouse est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, unevilleflorissante, noble au sens spirituel du terme, ouverte également. La création des capitouls, d'abord, puis la confirmation de leur liberté en 1189 - je soupçonne fortement Léonardo, si " neutre " politiquement par ailleurs, d'avoir influencé le pouvoir en ce sens - n'a fait que confirmer cette volonté dans le domaine mortel. (...)
Le statut d'ambassadeur a ceci de périlleux - et de passionnant - qu'il est à la fois politique, guerrier et esthétique. Après tout, si certains Caïnites se rendent dans lavillerose et en tombent amoureux, c'est parce que nous autres, envoyés de la Palladienne, nous leurs proposons un avant-goût, aussi infime soit-il, de ce qu'elle est. (...)
Cela demeure un mystère... Et si j'ai des soupçons, il ne m'appartient pas de lever ici un pan du voile... Viennent ensuite les autres Caïnites, anciens, que l'on appelle ancians, les responsables d'un domaine particulier, qui portent aussi le titre de bailli, les Ancillae, étrangers installés à Toulouse et nouveauxnés. Ceux-ci n'ont guère d'importance enville, ils leur faut se frayer eux-mêmes un chemin dans la hiérarchie de la palladienne. De l'influence caïnite sur les âmes mortelles : par Léonardo di Vendi, cambellor du Princi de Tolosa, ancien du Clan Toréador Quelles que soient les cultures ou les époques, nous revenons vers les mortels après notre Etreinte, certains pour le salut de leur âme, d'autres par conviction, la plupart par intérêt. (...)
Récemment, avec l'essor de la bourgeoisie, il renforce son autorité via l'appui qu'il fournit à certaines familles capitulaires. Tolosa,villede pèlerinage, autour de saint Saturnin, attire donc de nombreux visiteurs. Là, il semble que ce soient les nosfératu qui contrôlent ce terrain, la quasi totalité des hospices étant sous leur coupe. (...)
Ah... Venu en " ambassade " à Toulouse - à croire que c'est la mode. Sans partager la défiance de certains citoyens de lavillerose à l'égard de ce clan si mystérieux, le chambellan se méfiait. Une aura de calme et de patience... Qui sait ? (...)
Et Antall n'était ni assez fou, ni assez stupide, pour risquer d'attirer le courroux du nouvel allié de laville. C'est donc à pas lents, posés et humbles - oh, tellement humbles ! - qu'il pénétra dans le nouveau sanctuaire des lettres et des sciences de Toulouse. (...)
Cet immense réfectoire, par exemple, était bien vide et bien froid... Et il ne donnait pas cher des cellules destinées aux pèlerins de passage... Voilà que je me mets à penser en Toréador, songea le mathusalem en haussant les épaules. L'Absconditus Rosam n'existe pas pour les beaux yeux des Artisans de laville, mais pour ménager une sortie en cas de problème. Et pour que nous puissions déterminer qui est suffisamment motivé - ou a suffisamment de choses à cacher - pour venir en discourir ici. (...)
Je les sais puissants, ambitieux et extrêmement unis. Pour l'instant, ils se contentent de rendre service occasionnellement à lavillerose et demeurent relativement discrets. Leur représentant, Richard Kurt, passe assez souvent à l'Elysium principal de la cité mais en dehors de sujets " neutres ", je le crois assez renfermé. (...)
Carcassonne : Carcassonne est une cité où la religion cathare gagne chaque jour un peu plus de terrain. Sa dirigeante, une Brujah qui n'est autre que Dame Carcass, celle qui dit-on donna son nom à laville, était d'origine musulmane. Etreinte par un Zélote d'Al Andalus, elle demeura néanmoins Prince de lavilleaprès le départ des Maures, et ce pour la bonne raison qu'elle était sincèrement " éprise " de laville. Elle a pour conseillère une Toréador, Esclaramonde la Noire, une femme dont les qualités politiques et artistiques ne sont plus à démontrer, qui soutient ardemment l'hérésie cathare, tant par réel intérêt pour cette religion que par pure défiance envers ses pairs de la grande Cour. Indépendante de Toulouse, elle possède en revanche des liens étroits avec Barcelona. Albi : Lavilled'Albi dépend de Carcassonne et ne compte pas beaucoup de vampires. Le Prince Toréador a peu d'influence et est plus ou moins lié à l'Hérésie Caïnite. Il subit notamment la forte influence de Félice de Béranger. Lavilleest une seigneurie ecclésiastique. Montpellier : Montpellier est une cité totalement indépendante, qui ne connaît de problème ni avec l'Eglise, ni avec les différents seigneurs : et pour cause, c'est là qu'a été fondée l'une des toutes premières universités. (...)
Il a fait la rencontre de Nicétas à Constantinople, il y a bien longtemps et s'est converti rapidement à la religion prônée par le bogomile. Homme de paix avant tout, il a fait de savilleun lieu d'équilibre religieux et un refuge pour les membres en fuite du Clan Salubri. Son lien avec l'une d'entre elles, une soigneuse, n'y est peut-être pas étranger. (...)Roses et politique : Par Psyché, visionnaire du Clan Malkavian. En vérité je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le Royaume des Cieux. Je vous le répète ; il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des Cieux. Evangile selon Saint Matthieu. J'adore les paraboles, celle-ci tout particulièrement car elle peut être appréhendée, concernant la vie politique de Toulouse, à deux niveaux. Les riches, d'abord - au sens littéral ...