Les voyages du Conscience Tranquille : De Fornice à
Maitz (1105)sur Loukoum On Line
Fornice (1105) : Dans l'après-midi, les huit nouveaux passagers (quatre en cryo et quatre en cabine) se présentent à bord, où ils sont pris en charge par Gam et Al, qui s'efforcent tant bien que mal de ne pas leur montrer à quel point ils sont fatigués. Les quatre nouveaux passagers 'vivants' sont : Calvin Garnier : un astéroïdien grand et costaud de bientôt 45 ans, aux cheveux chatains clairs grisonnants attachés en une queue de cheval, au visage bronzé et fortement buriné, mais arborant ...Contient : temps (14)(...) Les passagers installés à bord et les autorisations nécessaires au décollage enfin obtenues, le Conscience Tranquille s'arrache dans la soirée au sol de Fornice, sans que les autorités locales ne soient intervenues pour poser des questions à ses membres d'équipage au sujet de leur emploi dutempsde la nuit dernière. Mais ce n'est qu'une fois dans l'espace-saut, en direction de Maitz, leur prochaine escale, que les personnages commencent vraiment à se détendre à ce sujet. (...)
Un peu décontenancé, Belanshiir le regarde, puis il se reprend et lui répond, presque agressivement : 'Ah bien sûr, maintenant c'est plus facile, avec toute l'électronique que vous avez. De montemps, c'était vraiment une aventure, on était des pionniers !' Dans d'autres circonstances, ce genre de réaction aurait fait perdre à Hans la quasi-totalité de ses moyens, et il aurait probablement battu en retraite en bredouillant un genre d'excuse à peine audible, mais là, il est en terrain familier, et ce vieux schnoque se fout de sa gueule ! (...)
Hans envisage la possibilité de faire un détour par la ceinture d'astéroïdes pour déposer directement Nicole Baron sur le territoire des opérations, et lui faire ainsi gagner untempsprécieux. Selon l'emplacement précis dans la ceinture d'astéroïdes et le moment où le Conscience Tranquille va arriver dans le système, cela peut impliquer un détour plus ou moins long ; mais dans tous les cas, cela voudra probablement dire deux ou trois jours au minimum, et autant pour rejoindre la planète Maitz elle-même ensuite : c'est jouable par rapport aux délais pour se rendre sur Tivid au pied de l'Anekthor, mais cela réduirait d'autant letempsdont les personnages disposeront sur place là-bas pour se préparer avant l'ascension elle-même. Hans étudie la question, détermine que cela prendrait un peu plus de quatre jours, et donne ses conclusions au reste de l'équipage, déclarant à ses compagnons : 'Après tout, ça pourrait être bien d'avoir une copine prospectrice - ingénieure des mines qui nous doive un service, non ? (...)
Il a certes l'air fatigué, mais est-ce dû à son âge ou aux effets délétères du bricolage de Hans, les personnages n'ont pas le recul nécessaire pour le déterminer. Quoi qu'il en soit, il passe beaucoup detempsà dormir. Ce qui ne l'empêche pas d'être exécrable en quasi-permanence lorsqu'il est réveillé, et quoi que fasse le pauvre Al qui se démène frénétiquement, il n'arrive jamais à contenter cet éternel insatisfait. (...)
Le bonhomme lui confie qu'il trouve triste qu'un homme de l'espace finisse comme ça, qu'il n'aimerait pas que ça lui arrive à lui, que c'est surtout pour l'entourage que c'est éprouvant parce que soi-même, on ne s'en rend pas compte, que d'ailleurs il a remarqué que ça arrive souvent aux gens de l'espace, de finir comme ça : les astéroïdiens, les spationautes, il en connait plein qui ont fini par perdre la boule en vieillissant, avec ce genre de symptômes, 'pas aussi pénibles que lui, mais quand même... Ca doit être une conséquence des radiations qu'on encaisse à longueur detempsdans l'espace, même avec les protections qu'on a...' Bref, s'il se montre compréhensif, l'aboutissement de ses réflexions serait plutôt de nature à saper le moral d'Al. (...)
ainsi qu'une petite poignée des mêmes baies, dont l'aspect semble indiquer qu'elles ont été cueillies beaucoup plus récemment. Cette dernière poignée n'a pas encore eu letempsde subir la longue préparation qui les rend digestes, et n'est donc pas assimilable par l'appareil digestif d'un humain non génétiquement modifié. (...)
En plus, vous auriez pu ranger la pièce pour recevoir du monde : non mais vraiment, on se croirait dans une chambre d'ado...' Alors qu'Al a passé un certaintempsà ranger la salle commune, à y faire le ménage, et à tenter d'y apporter une petite touche de décoration ! (...)
Le dîner avec Piyotr Belanshiir se termine enfin, et l'odieux individu est reparti sur le pont supérieur, non sans qu'il ait eu letempsde se plaindre de la qualité du café préparé par Al et de déclarer que 'Franchement, capitaine Smâa, l'indigence de votre cave à liqueurs me désole. (...)
Al passe une partie de la matinée à préparer soigneusement ses sorbets au jenfadebr, dont le fameux sorbet destiné à Belanshiir et contenant les baies non préparées dont il espère qu'elles vont avoir sur lui un bon gros effet purgatif et l'affaiblir suffisamment pour qu'il laisse tout le monde tranquille pendant au moins une demie journée... mieux que rien, mais il reste encore trois jours de saut, plus letempsentre la sortie du saut dans le système de Maitz et l'arrivée sur la planète, où le Conscience Tranquille pourra enfin faire débarquer ses passagers. (...)
Les 'indicateurs' basés sur la composition de l'air de la cabine restant dans la fourchette normale, elle ne s'inquiète pas outre mesure : Belanshiir a dû passer une nuit blanche, à courir entre son lit et les toilettes, et à se tordre en mêmetempsque ses boyaux, et il récupère maintenant. Le déjeuner se passe sans l'odieux individu, et il est manifeste qu'en son absence, l'ambiance est nettement plus détendue. (...)
Il reste 25 jours avant le départ de l'ascension, et compte-tenu des deux sauts qu'il reste à faire, destempsde manoeuvres intra-systèmes (peut-être cinq ou six jours en tout), des délais nécessaires pour trouver, charger et décharger les cargaisons, embarquer et débarquer les passagers, il ne faut pas traîner ! (...)
Ne pas traîner, c'est d'ailleurs ce que fait Nicole Baron en quittant le bord : pressée d'arriver dans les premières sur le champ d'astéroïdes où elle doit travailler afin de toucher un pourcentage des bénéfices, comme elle l'avait expliqué à Gam, elle prend à peine letempsde dire au revoir avant de foncer hors du Conscience Tranquille, le portable à l'oreille, ses sacs sur le dos et sa valise à la main. (...)
C'est avec soulagement que tout le monde les voit s'éloigner avec ce vieux pénible. Jannik Brite et Calvin Garnier prennent quant à eux letempsde remercier les personnages, avant de partir chacun de son côté.